Essai Renault Megane : le classicisme a du bon
Depuis des lustres, la Renault Megane est l’une des incontournables de sa catégorie. Elle existe aujourd’hui en version électrique, mais intéressons-nous à la version classique.
Depuis que la Renault 16 a inventé la familiale à hayon, le constructeur est l’un des piliers de cette catégorie. L’actuelle Megane ne fait pas exception, et mérite son succès par un certain nombre de qualités.
Le concept : cocher toutes les cases
Pour créer l’actuelle Megane (on parle de la « classique », pas de la version 100% électrique), Renault, comme tous les autres constructeurs, a comme toujours décortiqué l’indéboulonnable référence, celle dont le nom se confond avec celui de la catégorie, nous avons nommé la Golf. Objectif : déterminer comment la battre. Le résultat ? Une compacte française qui injecte ci et là un peu plus d’intentions , mais reste assez classique dans son approche générale.
Le design : évolution dans la continuité
Si on excepte l’esthétique très audacieuse pour l’époque de la Renault Megane 2 (2002-2009), la Renault a toujours été une voiture assez classique. Même si chaque génération a été différente de la précédente, on a toujours retrouvé le fil conducteur d’une allure sage et rassurante. Avec l’actuelle génération, Renault a en plus « forcé » un trait bien précis, en offrant à la Megane un look plus statutaire, disons même un peu bourgeois. Le tout est saupoudré d’une pincée de dynamisme, exprimé par une ligne de toit légèrement plongeante et une partie arrière relativement musclée.
La vie à bord : cocon confortable
L’intérieur de la Megane est parfaitement cohérent avec l’extérieur : classique et sage, mais avec « un petit truc en plus ». Et ça tient à très peu de choses. Par exemple des formes ondulantes et fluides, et globalement une ambiance à bord assez « cocoon », plutôt qu’ultra rationnelle ou délibérément futuriste. Dans à peu près tous les autres domaines, la Renault fait jeu à peu près égal avec la référence citée plus haut : contenu technologique, espace aux places arrière, dimensions du coffre, et même qualité des matériaux. Mais la Megane n’oublie pas de mettre en avant une qualité typiquement Renault. À la seconde où l’on s’assoit, on remarque que son sens inné du confort. Ça, c’est une tradition de la marque.
Le gimmick : modernité à voir ou à toucher
Dans l’automobile comme ailleurs, il y a des modes, en l’occurrence sur le plan de la technologie. La Renault Megane n’y échappe pas, et mise sur la position de l’écran, qu’elle préfère vertical. Ça, c’est vraiment très mode, surtout depuis qu’une certaine marque américaine de voitures électriques en a fait la pièce centrale de ses habitacles. Une tendance qui apporte vraiment un plus ? À la modernité du look, peut-être. À la facilité d’utilisation, pas forcément…
Les motorisations : de tout pour tout le monde
On peut compter sur les marques françaises pour n’abandonner aucun type de carburant dans l’immédiat. En essence, l’offre démarre avec une version polyvalente de 100 ch, et des puissances allant jusqu’à 205 ch (160 ch pour les versions post-mise à jour de 2020). En Diesel, le spectre va de 95 ch (très peu gourmande sur autoroute, mais à déconseiller dans les zones à fort relief) à 165 ch, et même 115 ch maxi depuis 2020. C’est cette version que nous prenons en main aujourd’hui, comme vous le lirez plus loin.
Depuis 2020, Renault a aussi introduit une version hybride rechargeable de la Megane, dont le système développe un total de 160 ch. D’expérience, nous affirmons que c’est l’une des voitures les plus économiques de sa catégorie. Et bien sûr, Renault a sa tradition sportive. Elle porte un nom qui fait vibrer les passionnés : Megane RS. Qu’elle dispose de 280 ou de 300 ch, le modèle est une référence de la catégorie. Et ce n’est pas nous qui le disons : c’est toute la presse automobile européenne. Sauf allemande, peut-être…
Le comportement routier : priorité au confort
La Renault Megane, c’est avant tout une voiture rassurante. On parle bien d’une auto qui, sauf dans le cas de la RS bien sûr, ne joue pas la carte passionnelle. En revanche, le fait est que la Megane, nous le disions plus haut, a un petit quelque chose en plus que la plupart de ses rivales : un sens du confort volontairement développé (uniquement surclassé par celui de Citroën), qui donne une expérience de conduite feutrée. En clair, ce n’est pas la Megane qui ira stimuler le ou la pilote qui est en vous, puisqu’elle préfère vous chouchouter. Et sachant cela, nous trouvons que le moteur Diesel 1.5 dCi 115 ch de notre essai s’intègre bien dans cette mission. Une telle puissance ne fait évidemment pas de la voiture une arracheuse de bitume, mais suffit à lui procurer des prestations parfaitement dans la norme. Quant au couple de 260 Nm, il n’a lui non plus pas de quoi catapulter la Renault en sortie de virage. Mais c’est juste ce qu’il faut pour des relances onctueuses. Et pour participer à la sensation de sécurité au moment de s’insérer sur une voie rapide, par exemple. Enfin, ce moteur et la boîte manuelle 6 rapports qui l’accompagnait sur notre modèle d’essai vous garantiront des consommations remarquables : de l’ordre de 5,5 l/100 km dans la vraie vie, voire moins pour qui maîtrise la conduite anticipative.
Reezocar a adoré
- Le confort cossu
- L’habitabilité arrière
- Les consommations du 1.5 dCi 115 ch
Reezocar a moins aimé
- Le côté peut-être un peu conservateur
- L’écran vertical qui n’apporte pas grand-chose
- Les formes du coffre
Conclusion
En résumé, la Renault Megane ne déclenche peut-être pas les passions (du moins dans ses versions normales), mais elle est pleine de qualités qui lui valent un succès qu’elle mérite depuis déjà plusieurs décennies. C’est ce qu’on appelle un classique.
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