Essai DS 4 : une compacte chic et dynamique
C’est un modèle DS qui était attendu de longue date. Il vient compléter la gamme des SUV et des berlines de la marque : la compacte familiale DS 4. Élégante, raffinée et plus différenciante que ses cousines chez Stellantis, c’est une proposition cohérente pour la marque, qui veut chatouiller les Allemandes sur le premium.
Lancée en 2021, la DS 4 bataille sur un marché hyper concurrentiel : celui des compactes familiales, catégorie reine en Europe. Les Mercedes Classe A, Audi A3 et BMW Série 1 règnent en maîtresses sur le premium depuis des années. DS était donc attendu au tournant pour les concurrencer avec une proposition digne de leur standing. Le raffinement à la Française peut-il battre le premium allemand ?
Le concept : l’élégance à la Française
Plutôt qu’opter pour des lignes sages et une silhouette conservatrice, la DS 4 cherche au contraire à apporter un bol d’air frais par rapport à ses concurrentes. Son credo est celui du raffinement et du confort, déployés dans l’originalité de la carrosserie et l’élégance de la présentation. Devant assurer tout autant la fonction de berline familiale que celle d’une routière efficace, une même philosophie a été attachée à ses qualités dynamiques et son confort de conduite.
Le design : faire la différence
La DS 4 joue sur des lignes originales et de subtils détails. La face avant est expressive avec une imposante calandre entourée de projecteurs qui lui donnent un regard perçant. Les flancs présentent des muscles saillants, magnifiés par une chute de toit plongeante pour lui donner du caractère. Comme DS nous y a habitués, l’ensemble est très travaillé, avec de nombreux détails qui se révèlent au fur et à mesure qu’on la découvre. La sobriété allemande n’est pas de mise sur la Française, et c’est tant mieux.
La vie à bord : le plaisir des yeux, tout en étant pratique !
À bord, le ramage de cette DS4 est semblable à son plumage. Elle joue sur les couleurs et les matières pour offrir une présentation épurée et un habitacle plus gai que certaines de ses concurrentes. Le cuir s’invite partout, des sièges jusqu’au revêtement du tableau de bord. DS a soigné les détails, avec des surpiqûres et des inserts en aluminium pour habiller l’ensemble. La technologie se mêle au spectacle, avec une instrumentation de 7 pouces et un écran multimédia de 10 pouces qui peut être complété par un système audio Focal à 14 haut-parleurs en option. À l’arrière, les passagers sont bien assis, avec un espace aux jambes dans la moyenne de la catégorie, mais une ligne de pavillon qui peut être juste en hauteur pour les grands gabarits. Le coffre fait en revanche référence. Sa capacité est supérieure à celle des coffres allemands, autant en version thermique, qu’en version hybride.
Le gimmick: DS Extended Head Up Display
DS introduit un innovant affichage tête haute de 10 pouces qui projette toutes les informations utiles au conducteur à la hauteur des yeux. C’est clair et lisible, sans nous noyer dans les détails ou nous déconcentrer de la route. La manipulation des boutons (physiques, un bon point) au volant permet de gérer les différentes aides à la conduite telles que le régulateur adaptatif et le maintien dans la voie. L’affichage des directions est dynamique, pour ne jamais avoir à quitter la route des yeux.
Les motorisations : triple énergie
S’agissant d’une routière de milieu de gamme, la DS4 propose un large choix de motorisations, en thermique comme en hybride. L’entrée de gamme est assurée par un bloc trois cylindres essence 1.2 de 130 chevaux. Le quatre cylindre 1.6 PureTech de 180 et 225 chevaux proposé au lancement n’est en revanche plus disponible au catalogue neuf du constructeur, mais se déniche facilement en occasion. DS fait de la résistance au Diesel, en offrant aux gros rouleurs une motorisation 1.5 BlueHDi de 130 chevaux qui complète l’offre thermique. À noter que la DS 4 fait l’impasse sur la boîte de vitesses manuelle, étant proposée de série en boîte automatique à double embrayage EAT 8 rapports.
Comme sur les modèles supérieurs, DS a introduit sur sa DS4 une motorisation hybride rechargeable de 225 chevaux. Celle-ci combine un bloc 1.6 essence de 180 chevaux à un moteur électrique de 110 chevaux. La batterie de 12,4 kWh permet une autonomie de 55 kilomètres, voire de 65 kilomètres en cycle urbain. Elle se recharge en un peu moins de deux heures sur borne classique de 22 kW. C’est la version la plus rationnelle de la gamme, présentant une consommation contenue et une fiscalité avantageuse compte tenu de sa double motorisation.
Et pas de version électrique ? Pas pour l’instant, mais DS a officialisé l’arrivée de la DS 4 E-Tense électrique pour 2024. Elle introduira une batterie et un bloc électrique totalement nouveaux, qui renouvelleront l’architecture jusqu’ici en vigueur sur les modèles électriques de Stellantis.
Le comportement routier : un tapis roulant
La DS4 n’est pas une bête de performances, disons-le tout de suite. Mais est-ce vraiment sa fonction ? Le 1.6 essence de 225 chevaux essayé aurait sûrement permis des prestations plus dynamiques si le poids ne portait pas l’ensemble de la caisse à 1.653 kg. Le 0 à 100 km/h est abattu en 7,9 secondes, ce qui reste acceptable mais semble un peu juste compte tenu du niveau de puissance. Grâce au couple de son moteur électrique, la version hybride rechargeable E-Tense, aussi forte de 225 ch, se montre un peu plus performante (7,7 sec. de 0 à 100 km/h) et agréable.
Mais rappelez-vous son credo : le raffinement et le confort. Sur ce dernier point, la DS4 est un véritable palace roulant. Les sièges offrent un maintien et une assise de premier plan, et c’est surtout son système d’amortissement connecté qui fait toute la différence. Les suspensions pilotées s’ajustent en permanence en fonction des imperfections de la route, qui sont scannées par caméra. Une technologie inédite qui lisse la route sur notre passage et maintient une assise sûre durant tout le trajet. C’est finalement là que le charme opère avec cette DS4 : la beauté des lignes et la présentation flatteuse nous avaient déjà conquis l’œil, le confort de conduite clôture l’expérience en beauté.
Reezocar a adoré
- Son look différenciant bardé de détails
- Son confort de conduite grâce aux suspensions pilotées par caméra
- Son volume de coffre record pour la catégorie
Reezocar a moins aimé
- Son poids, qui fragilise ses qualités dynamiques
- La hauteur de son pavillon à l’arrière qui peut gêner les grands gabarits
- Aurait peut-être mérité une motorisation encore plus puissante ?
Conclusion
La DS4 est en définitive une bonne routière faite pour la croisière, qui invite à se concentrer davantage sur le confort et la sérénité du voyage que la vitesse et la performance. En jouant sur le raffinement et le confort, DS prouve qu’il est possible de faire du premium comme les Allemandes, tout en s’en réappropriant les codes.
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