BMW X4 xDrive 25d – Mercedes GLC Coupé 300 EQBoost : mêmes performances, vocations différentes

Aujourd’hui, nous organisons la rencontre de ces éternels rivaux, mais nous le faisons sans leur faciliter la tâche. Nous avons choisi une version de chaque modèle dont le niveau de puissance est comparable, mais qui sont radicalement différentes : un Diesel pour le X4, et un moteur essence à micro-hybridation pour le GLC Coupé.

Le concept : sportif mais familial, familial mais sportif

Curieux mélange que celui d’un véhicule pratique et familial, avec une silhouette athlétique ? Les SUV coupés prouvent que finalement, ce n’est pas si curieux que cela. C’est même leur concept de base : proposer quelque chose qui dégage une vraie allure sportive, sans (trop) sacrifier les qualités familiales (sens pratique, habitabilité, coffre) des SUV sur lesquels ils sont basés. Mais nous insistons : tout n’est pas qu’affaire de design. Car tant le BMW X4 que le Mercedes GLC Coupé ont à cœur d’offrir une conduite bel et bien plus engageante que leurs frères SUV respectifs.

Le design : le juste mix

La recette n’a désormais plus de secret pour personne : elle consiste à conserver pour la partie basse du véhicule tout le muscle et l’aspect massif d’un SUV, mais de la coiffer d’un profil plus fuyant, obtenu en coupant franchement dans la ligne de toit.

Rien n’est plus subjectif que d’apprécier (ou non) un design, mais notre avis est que la seconde génération a adroitement effacé toutes les lourdeurs et les maladresses de la première, surtout en ce qui concerne la partie arrière. Récemment mis à jour, le X4 actuel a encore gagné en présence et heureusement, les fameux haricots BMW, bien qu’ayant grandi à cette occasion, conservent des dimensions raisonnables. Bilan : un véhicule qui ne fait pas vraiment dans la finesse, mais qui a du caractère, et dont on peut comprendre le pouvoir de séduction.

Pour souligner ce côté athlétique, il ne suffit pas de dessiner une ligne de toit plus plongeante. Pour le Mercedes GLC Coupé, ce sont toutes les proportions qui sont revues, puisqu’il est non seulement plus bas, mais aussi plus long et plus large que le GLC classique. Le Coupé est donc plus expressif sous tous les angles, mais c’est surtout de profil qu’il séduit, avec cette ligne particulièrement fluide, terminée par un discret aileron intégré à la ligne du coffre.

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Le design

Un X4 avec du caractère face à un GLC Coupé qui séduit.

La vie à bord : au top

Pour ce qui est de l’habitacle du X4, aucune discussion possible. Certes, les formes sont assez classiques (du typiquement BMW en tout cas), mais à défaut de vous plonger dans un autre univers, vous entrez dans un monde de qualité irréprochable. Et l’avantage de ne pas trop se lâcher sur la créativité, c’est qu’on conserve une ergonomie parfaite. Bref, un intérieur dans lequel on prend ses repères immédiatement. Pas vraiment la peine non plus de vous expliquer qu’en matière d’équipement, le X4 fait honneur à la réputation de la marque. C’est du top niveau technologique, tant en matière d’info-divertissement que d’aides à la conduite. Cela étant dit, vous savez aussi bien que nous que la marque munichoise n’est pas spécialement généreuse. Quand on fait son shopping sur le marché de l’occasion plutôt que de configurer soi-même un véhicule neuf, le tout est de trouver un exemplaire dont l’acheteur se sera lâché sur les options. Et avec tout cela, que sacrifie-t-on vraiment sur les aspects pratiques ? Finalement, pas grand-chose. Les places avant sont parfaitement identiques à celles du X3, évidemment. À l’arrière, l’espace aux jambes est toujours suffisant pour des adultes. Ce n’est en fait qu’au niveau de la tête qu’ils pourraient être gênés. Si on mesure plus de 1,80m, le plafond de la voiture ne sera vraiment pas loin. Quant au coffre, il est à peine moins grand que celui du X3. Mais en raison de l’ouverture réduite du hayon, il est moins facilement accessible, et le volume maximal banquette rabattue est forcément bien entamé.

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À bord

Pour nous, le GLC prend l’avantage en matière de design intérieur : il y a plus de recherche esthétique, sans que l’ergonomie ne soit négligée.

Pour les aspects pratiques du Mercedes GLC Coupé, tout ce que vous venez de lire peut être répété ici. Pour le reste, on est bien sûr dans l’univers Mercedes, fait de matériaux soigneusement choisis (mais peut-être un peu moins soigneusement que chez BMW), d’une qualité d’assemblage de très haut niveau, de design intérieur agréablement expressif, de confort cossu et luxueux, et bien sûr d’un niveau technologique typique de la marque, donc potentiellement supérieur à la moyenne. Pourquoi seulement « potentiellement » ? Parce que chez Mercedes comme chez son éternel rival, tout dépend du nombre d’options qu’on est disposé à s’offrir. Reste à dire que pour nous, le Mercedes prend l’avantage en matière de design intérieur. Question de goût, bien sûr, mais il y a dans le GLC plus d’intentions, plus de recherche esthétique, sans pour autant que l’ergonomie en soit perturbée.

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Habitabilité

Pour les aspects pratiques, les deux véhicules sont sur un même pied d'égalité.

Le gimmick : la voix ou le geste

Les constructeurs sont toujours à la recherche de nouvelles innovations pour nous faciliter la vie, et chacun suit sa voie. Chez BMW, les ingénieurs ont introduit il y a quelques années la commande gestuelle. Tourner les doigts dans les airs ou exécutez un balayage de la main, et vous augmenterez le volume audio, ou afficherez un autre menu à l’écran. Pour ne donner que quelques exemples. BMW propose aussi la commande vocale, mais on n’atteint pas le niveau du système MBUX de Mercedes. Grâce à l’intelligence artificielle, le système « Hey Mercedes ! » apprendra à reconnaître de plus en plus de formulations différentes. On n’arrête pas le progrès…

Les motorisations : drôle de rencontre ?

Quand on observe les catalogues mécaniques des BMW X4 et Mercedes GLC Coupé, on a l’impression qu’ils se rendent coup pour coup. Leur vocation étant plus sportive et plus haut de gamme que les X3 et GLC, ils ne reprennent de leurs frères respectifs que les moteurs les plus musclés. En Diesel, le BMW va de 190 à 284 chevaux et le Mercedes de 163 à 330. En essence, c’est de 184 à 258 ch pour BMW, 211 à… 258 pour Mercedes. Du côté des versions plus sportives, il y a des X4 de 326 et 360 ch, et un Mercedes GLC AMG 43 de 390 ch. Enfin les X4 M : 480 ou 510 ch. Et les GLC AMG 63 : 476 et 510 ch. Finalement, la seule différence est que BMW ne propose pas (encore) de version hybride rechargeable, alors qu’il existe un Mercedes GLC 300e plug-in, fort de 320 ch.

Mais comme nous l’annoncions plus haut, nous opposons ici deux mécaniques qui n’ont de commun que leurs performances : le BMW X4 xDrive 25d, un Diesel de 231 ch, et le Mercedes GLC 300 EQ Boost, version essence de base, dont le moteur est associé à une micro-hybridation (autrement dit, dans ce cas, une plus grosse batterie de 48V), pour un total de 258 ch. Côté performances, le match est serré. Le BMW X4 abat par exemple le 0 à 100 km/h en 6,8 secondes, tandis que le Mercedes GLC exécute le même exercice en 6,2 secondes. Pour ce qui est de l’agrément au quotidien, coup de chapeau à BMW, car son moteur Diesel est particulièrement bien insonorisé. Il est donc à peine plus sonore que le moteur essence du Mercedes. Et il faut savoir que l’inverse ne serait pas forcément vrai. Les deux véhicules sont donc très proches en bien des points, mais nous avons de quoi les départager : les consommations. Pardon d’enfoncer une porte ouverte, mais cette bataille là est évidemment remportée par le BMW X4 Diesel : 5,6l/100 km de moyenne, contre 7,1l/100 km pour le Mercedes essence. Et même si la tendance est que le prix à la pompe du Diesel est désormais plus élevé que celui de la E95, l’écart n’est pas (encore ?) suffisant pour compenser la différence de conso. Conclusion ? Si vous dévorez les kilomètres d’autoroutes comme des bonbons, le BMW X4 25d est le choix qui s’impose. En revanche, si votre terrain de jeu est la ville ou ses alentours, l’aide, même modeste, de la micro-hybridation du Mercedes peut rééquilibrer le combat.

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Sur la route

Les deux véhicules offrent des sensations de conduite et un comportement sportif, sans pour autant négliger le confort.

Le comportement routier : rien à redire…

Nous dirons d’abord que nos deux rivaux du jour tiennent la promesse faite par le design extérieur. Autrement dit, ils offrent bel et bien des sensations de conduite et un comportement plus sportif que les SUV sur lesquels ils sont basés. Avec des suspensions classiques, l’un et l’autre maintiennent pourtant un niveau de confort digne d’une marque haut de gamme. Avec des suspensions pilotées optionnelles, ils ont carrément deux personnalités : vraiment prévenants en mode Confort, vraiment incisifs en mode sport. Quitte à surprendre ceux qui se basent sur l’image « ancestrale » des deux marques, le Mercedes offre un feeling plus agile et une direction plus communicative que le BMW. Etrange, mais c’est pourtant vrai.

Et les moteurs, alors ? Ils sont difficiles à départager. A priori, en conduite sportive sur une route pleine de virages, on donnerait l’avantage au Diesel du BMW, en raison des excellentes reprises typiques des moteurs « au gazole ». Et ce serait vrai, si le moteur essence Mercedes ne disposait pas de cette petite assistance électrique. Ce qui compense son déficit de couple par rapport au Diesel du X4, et assure des performances très comparables. En clair, ce moteur essence micro-hybride, grâce à sa petite aide électrique à l’accélération, affiche une souplesse qui n’a que peu à envier à un Diesel.

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