Essai Audi Q5 : un SUV familial premium

Écrit par Olivier Maloteaux le 6 janvier 2023

Sous des airs discrets, le Q5 est un SUV très technologique, à l’habitacle chic et pratique. En bonne Audi, il profite aussi d’une grande fiabilité et conserve une belle cote en occasion.

Essai Audi Q5 : un SUV familial premium

Cette 2e génération du Q5 joue toujours dans le segment des SUV familiaux premium et se pose en concurrente des BMW X3, Mercedes GLC, mais aussi des Jaguar F-Pace, Land Rover Discovery Sport, Lexus NXet Volvo XC60. Le Q5 existe au choix en SUV classique ou en version Sportback au style « coupé ».

Le concept : la technologie sans esbrouffe

Le Q5 de 2e génération est né fin 2016 et a été restylé fin 2020. C’est un peu la version sur échasses de l’Audi A4 : il s’adresse au client qui recherche un modèle premium allemand, mais qui veut prendre de la hauteur pour mieux dominer la route qu’à bord des classiques berlines et breaks. Fidèle à l’esprit Audi, ce Q5 cache beaucoup de technologies, mais sans en faire étalage, donc sous une robe discrète.

Le design : aussi en « coupé »

Audi fait rarement dans le style tapageur et ce Q5 cultive la discrétion de la marque. Certains reprocheront d’ailleurs à ce SUV d’être fort semblable à son devancier. Si vous cherchez un peu plus d’originalité, Audi a lancé en 2020 une version Sportback typée SUV-Coupé. Son pavillon plongeant lui donne un air plus dynamique, mais lui fait aussi perdre quelques litres de coffre…

Le style de la planche de bord est sans fantaisie, mais la finition est très soignée, avec des matériaux cossus et bien assemblés.

La vie à bord : Le luxe et la fonction

À l’avant, le style de la planche de bord est sans fantaisie, mais la finition est très soignée, avec des matériaux cossus et bien assemblés. Derrière le volant, on peut disposer du fameux tableau de bord numérique « Virtual Cockpit » (optionnel) cher à Audi : les classiques cadrans du combiné d’instruments sont alors remplacés par un écran multifonction de 12,3 pouces, sur lequel peuvent s’afficher en grand les cartes de navigation Google Earth et Google Street View. Un vrai plus !

Ce SUV n’embarque que 5 passagers à son bord, mais il peut, en option, disposer d’une banquette coulissante et inclinable, avec trois sièges arrière individuels comme dans un monospace.

Ce SUV n’embarque toujours que 5 passagers à son bord, mais soigne sa fonctionnalité : en option, on peut disposer d’une banquette coulissante et inclinable, divisée en trois parties, avec donc des sièges arrière individuels comme dans un monospace. Le volume du coffre se situe dans la bonne moyenne du segment. La soute de la version Sportback perd quelques litres de contenance, mais reste suffisamment vaste et pratique au quotidien, d’autant que la banquette coulissante reste disponible. Les versions hybrides rechargeables (plug-in) sont moins fonctionnelles : elles conservent certes la banquette coulissante, mais leur coffre est davantage amputé, à cause des grosses batteries sous le plancher.

Le volume du coffre se situe dans la bonne moyenne du segment. La soute de la version Sportback perd quelques litres de contenance, mais reste suffisamment vaste et pratique au quotidien.

Le gimmick : une calandre qui racle le sol

C’est Audi qui a initié, il y a déjà longtemps, cette tendance qui gagne aujourd’hui tous les constructeurs : la grille de calandre démesurée. Le Q5 ne fait pas exception. Mais c’est le seul élément clinquant et un peu tapageur du design. Certains apprécieront, d’autres moins…

Les motorisations : aussi en hybride plug-in

Le Q5 reprend logiquement des moteurs déjà connus au sein du groupe Volkswagen. Des blocs que l’on retrouve d’ailleurs aussi sous le capot des berlines et breaks Audi A4, construits sur la même base que ce SUV. En Diesel, il y a évidemment l’incontournable 4-cylindres 2.0 TDI (163 ou 204 ch sur les derniers modèles), à la fois performant et sobre. Selon les versions, ce Diesel est disponible en traction ou avec une transmission intégrale quattro. En essence, le choix est plus réduit et plutôt élitiste, avec au minimum le 2.0 TFSI (entre 245 et 265 ch selon les millésimes), associé d’office à la boîte robotisée à 7 vitesses et double embrayage, et à la transmission intégrale quattro.

La version 245 ch que nous avons testée se montre déjà très performante, avec un sprint de 0 à 100 km/h bouclé en 6,4 secondes et une vitesse de pointe de 237 km/h. La boîte robotisée à double embrayage est également très rapide et peut disposer de palettes au volant, pour faire sauter les vitesses comme un pilote. Vu le gabarit et la puissance, les émissions de CO2 sont raisonnables (165 g/km), mais la consommation (environ 8 l/100 km en conduite courante) peut vite grimper si vous avez le pied lourd.

Les plus nerveux se tourneront vers la variante sportive SQ5 à moteur V6, qui existait au départ en essence (354 ch), puis en Diesel (341 ch). Les écolos, eux, opteront pour les lourdes (2,1 tonnes !) versions hybrides plug-in 50 & 55 TFSIe de 299 ou 367 ch. Lancées à partir de 2019, elles associent un 2.0 à essence et un moteur électrique. En 2021, leur batterie a grossi (de 14,1 à 17,9 kWh), ce qui fait passer l’autonomie en mode électrique de 40 à 62 km.

Le comportement routier : sur coussins d’air

Très agréable à vivre, ce SUV Audi l’est également à conduire. Le Q5 présente une tenue de route équilibrée et agile, avec un train avant agréablement tranchant, tant pour les versions à roues avant motrices que les quattro à transmission intégrale. Ces dernières offrent logiquement une meilleure motricité, surtout sur les revêtements humides. On ajoutera qu’un amortissement piloté est disponible en option, de même qu’une suspension pneumatique, une option rare dans ce segment. Et on vous la conseille vivement, car elle fait preuve d’un toucher de route très doux, en installant les passagers sur des coussins d’air.

Ce SUV Audi présente une tenue de route équilibrée et agile, avec un train avant agréablement tranchant, tant pour les versions à roues avant motrices que les quattro à transmission intégrale.

Reezocar a adoré

  • L’habitacle chic, technologique et pratique (banquette coulissante)
  • La tenue de route efficace et sécurisante (surtout en « quattro »)
  • Le confort avec la suspension pneumatique (optionnelle…)
  • Existe en hybride plug-in

Reezocar a moins aimé

  • Le tarif élevé et la politique du « tout en option »
  • Le poids des hybrides plug-in et leur coffre raboté
  • Le look plutôt conservateur

Conclusion

Si le look de l’Audi Q5 est conservateur, sa technologie reste à la pointe, malgré un âge déjà avancé. Ce SUV Audi est par ailleurs très agréable à vivre et à conduire, grâce à son habitacle chic et fonctionnel, et son châssis efficace et confortable. Mais pour goûter totalement aux charmes cachés de ce discret SUV, il faut se tourner vers les versions équipées de très nombreuses options (suspension pneumatique, banquette coulissante, cockpit virtuel, etc.), qui font gonfler le tarif de base, déjà particulièrement élevé... Heureusement, le Q5 conserve bien sa cote avec le temps.

 

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