Essai Kia Picanto 1.0 : une citadine méconnue
Une bouille terriblement séduisante, un bon rapport encombrement/habitabilité, une dotation complète et moderne. Voilà de quoi peut se vanter la Kia Picanto. Elle n’est sans doute pas la citadine la plus vendue en France et pourtant, elle a tout pour plaire.
La Kia Picanto est née en 2004. Elle a connu un restylage en 2007 et une seconde génération en 2011. La troisième génération a été présentée au salon de Genève en avril 2017. Ce modèle connaîtra une remise à niveau à l’été 2020 et adoptera le nouveau (et pas toujours bien considéré) logo de Kia en avril 2021.
Le concept : l’émotion d’abord
Le concept de cette troisième génération de Picanto est clairement influencé par le succès des Mini et Fiat 500. À savoir proposer une petite citadine branchée et chic, embarquant un certain niveau de technologie. En d’autres termes, nous dirions que si la volonté de Kia n’était pas de s’adresser à un public de passionnés, clairement, il fallait que cette troisième mouture parvienne à faire susciter une certaine émotion à son public.
Le design : inspiré des SUV
En restant proche de l’esthétique du modèle précédent, la Picanto III parvient à davantage imposer sa présence. Une constatation évidente quand on la regarde de face : sa grosse calandre et ses prises d’air latérales (en finition GT-Line) lui confèrent un look robuste, voire agressif. Quelque part, elle a adopté les caractéristiques stylistiques des SUV, mais sans en être un. Précisons encore que cette Picanto troisième du nom n’est plus proposée qu’en carrosserie à 5 portes.
La vie à bord : plus d’espace, plus de technologies
Malgré des dimensions toujours contenues, la Picanto III a vu ses cotes intérieures progresser, notamment en matière de largeur aux coudes et de place pour les genoux. Cela dit, deux adultes costauds seront tout de même au coude à coude, à l’avant comme à l’arrière. Il n’y a pas de miracle.
Côté coffre, le gain est plus impressionnant avec un volume qui progresse d’environ 25%, grâce à un porte-à-faux (distance entre l’essieu et l’extrémité du véhicule) arrière légèrement étiré.
Parmi les autres évolutions bienvenues, sur le plan technologique, on citera tout d’abord l’écran d’info-divertissement de 7 pouces implanté au centre du meuble de bord de manière « flottante ». À l’époque, en 2017, cet écran « flottant » était une première sur ce segment ! On avait plutôt l’habitude de voir des écrans totalement intégrés dans le meuble de bord. Bien sûr, cet écran donne accès au monde de la connectivité (Android Auto, Apple CarPlay et autres services connectés), ainsi qu’à la navigation avec cartographie 3D. Ces fonctionnalités s’accompagnaient d’un logement destiné à la recharge par induction pour smartphone.
La Picanto réserve d’autres bonnes surprises, comme des sièges et le volant chauffants, un toit panoramique, voire même un accoudoir central avec rangement intégré. Pas mal, pour une citadine !
Les motorisations : triple choix
Nous nous sommes arrêtés pour cet essai sur le modèle d’entrée de gamme équipé du 1.0 à 3 cylindres. Fort de 67 chevaux, ce petit tricylindre offre à la Picanto un bel agrément de conduite là où se situe son terrain de jeu, en ville et en milieu périurbain. Mais il n’y a pas de miracle : sur les voies rapides et plus encore sur autoroutes, le manque de pêche à bas régime oblige à davantage cravacher la mécanique en grimpant plus haut dans les tours.
Ceux recherchant davantage de polyvalence se tourneront donc plus volontiers vers le 1.2 à 4 cylindres (84 ch), pouvant également s’associer à une boîte automatique. Quant au 1.0 T-GDi (avec un “T” comme “turbo”), avec 100 ch, il donne carrément des ailes à la petite coréenne, sans toutefois en faire une sportive pure et dure.
Le gimmick : aussi en boîte automatique !
Si la version Diesel de la seconde génération n’a pas été reconduite (de 2004 à 2011, avec ses 75 ch, le 1.1 CRDi était le moteur le plus puissant de la gamme, mais surtout, il était présenté comme LA solution au réchauffement climatique grâce à ses faibles émissions de CO2 !), la boîte automatique en revanche, est toujours la partie. Certes, il s’agit d’une très classique boîte à 4 rapports de conception assez ancienne, mais la douceur et le confort qu’elle apporte en ville n’en restent pas moins appréciables.
Comportement routier : surprenant d’efficacité
Ici aussi, la Picanto ne manquera pas de vous surprendre. Grâce à une caisse plus rigide, des réglages revus et une distance allongée entre le train avant et arrière (empattement), la Picanto III progresse considérablement sur le plan dynamique par rapport à sa devancière. Elle est plus stable ! Elle peut même se vanter de prendre l’ascendant sur certaines de ses rivales européennes en faisant montre d’un très bel équilibre doublé d’une efficacité certaine et d’un confort étonnant. Autant d’évolutions positives à mettre également sur le compte d’une direction plus directe, profitant tant au plaisir de conduire qu’à la maniabilité en ville.
Reezocar a adoré
- Le rapport encombrement/habitabilité
- Le comportement efficace
- La maniabilité en ville
Reezocar a moins aimé
- Le moteur 1.0 un peu faiblard en dehors de la ville
- Pas la meilleure image de marque, ce qui influence la valeur de revente
- Le volant non réglable en profondeur
Conclusion
Agréable à regarder, bien équipée et particulièrement plaisante à conduire, la Picanto III ne se montre pas aussi “prétentieuse” que certaines de ses rivales. Et c’est tout à son honneur car, en fait, elle cache remarquablement son jeu. Assurément, une valeur à considérer avec beaucoup d’attention sur le marché des citadines d’occasion.