Essai Volkswagen Polo : la séduction du classique
La Volkswagen Polo a reçu un joli restylage en 2021. De quoi lui conférer une plus grande affirmation esthétique, mais surtout la faire sérieusement monter en gamme sur le plan technologique. Elle en devient presque une véritable alternative à… sa sœur, la Golf.
Si le nom Golf reste le plus emblématique de la gamme Volkswagen actuelle, celui de Polo est sans doute presque aussi connu. Voilà presque 50 ans – la première génération est apparue en 1975 – qu’elle marche sur les traces de sa grande sœur, et en adopte les mimiques et caractéristiques. L’augmentation des dimensions dans l’automobile est telle que cela fait d’ailleurs bien longtemps que la Polo, inscrite dans le segment des citadines, est plus longue que la première (et la deuxième) Golf, pourtant familiale compacte. Ce qui nous fait penser que la cadette pourrait bien se substituer à son aînée dans le garage de certaines familles. D’autant que depuis son lifting de 2021, la Polo a plus que jamais « tout d’une grande ».
Le concept : tous les bienfaits du classicisme
En bonne Volkswagen, la Polo a toujours fait partie des meilleures de sa classe dans toutes les matières, ou presque. En tous cas, dans toutes les matières qui peuvent être jugées objectivement : l’espace à bord, la technologie et les équipements embarqués, la sécurité, etc. C’est ainsi qu’elle est devenue un classique du segment, l’une des voitures qui viennent instantanément à l’esprit lorsqu’on doit choisir un véhicule. Mais à vouloir « tout faire bien » pour plaire au plus grand nombre, la Polo a toujours affiché un caractère plutôt discret, presque effacé, tant en matière de style que de comportement routier. Cette nouvelle version corrige-t-elle cela ? Réponse ci-dessous…
Le design : la petite s’affirme !
Une fois n’est pas coutume chez Volkswagen : le restylage apporté à la Polo en 2021 se remarque au premier coup d’œil. De face, on notera le décrochage dans la base des blocs optiques qui intègrent désormais une signature lumineuse à LED qui se poursuit sur toute la largeur de la voiture, sous la calandre. Les phares deviennent par ailleurs matriciels IQ.Light. Cela signifie qu’ils sont capables d’adapter leur faisceau lumineux à la signalisation et, surtout, au trafic pour offrir un éclairage optimal sans gêner ni éblouir les autres usagers. Un équipement rare, voire unique, dans le segment.
De dos, le changement est encore plus évident puisque la citadine adopte des feux en deux parties débordant sur le hayon. Un artifice esthétique qui la rapproche… de la Golf huitième du nom. Les deux modèles affichent sans doute le lien de parenté le plus évident depuis leurs premières générations respectives.
Vie à bord : personnalisation, bon sens et sécurité
Même évolution assez évidente à l’ouverture de la portière où l’on découvre un meuble de bord au dessin horizontal qui dispose désormais de deux écrans. Toutes les versions ont droit à une instrumentation numérique derrière le volant, dont l’affichage sur l’écran – de 8 ou 10,25 pouces en fonction du niveau de gamme – est personnalisable. Ce Digital Cockpit permettra donc de paramétrer la position et la pertinence des informations telles qu’on les souhaite. Au centre, le multimédia profite également d’un écran à la diagonale plus généreuse, qui peut atteindre 9,2 pouces sur les versions les plus nanties. Un système qui permet bien entendu une connectivité étendue avec les smartphones, qu’ils soient sous iOS ou Android.
Malgré cette numérisation plus poussée, la Polo conserve ses commandes directes pour la climatisation et sur la jante du volant, ce qui est toujours très pratique en conduisant. Et la qualité de fabrication fait toujours honneur à la réputation de la marque allemande. La présence de nombreux plastiques durs et sensibles aux rayures étant tout à fait excusable sur ce segment. La sécurité passive est quant à elle renforcée par la présence d’un nouvel airbag central pour éviter que les passagers ne s’entrechoquent en cas d’accident. Un élément rare, non seulement pour la catégorie mais sur le marché automobile en général.
Enfin, puisque la Polo veut exceller partout, elle se montre très accueillante pour les passagers. Quatre adultes pourront prendre place à bord sans crainte. Et le coffre reste des plus généreux : 351 litres.
Les motorisations : sans Diesel… et sans électrification
La Polo profite de son restylage de mi-carrière (elle a été lancée en 2017 déjà) pour mettre ses moteurs Diesel au placard. La citadine allemande n’est donc plus proposée qu’avec des moteurs essence traditionnels. En effet, Volkswagen ne dispose pas de motorisations hybrides (ou hybrides légères) adaptées aux véhicules des catégories inférieures. L’offre se limite donc désormais à des petits moteurs trois cylindres : 1.0 MPI 80 chevaux (ch), ou 1.0 TSI (turbo) de 95 ou 110 ch. Le premier est exclusivement couplé à une boîte manuelle à 5 rapports. Le second laisse le choix entre la transmission manuelle 5 vitesses ou automatique DSG 7 vitesses, tandis que la troisième ne conserve que la solution automatique. Il faudra donc faire son choix en fonction.
Mais comme un dernier sursaut de folie, la Polo existe également toujours en version sportive GTI, avec un moteur 2 litres gonflé par un turbo pour produire 207 ch ! Il est lui aussi associé d’office à la boîte de vitesses auto DSG.
Le comportement routier : employée modèle
Si l’on fait cas à part de la GTI, la Polo est à l’image de tout ce qui a été dit plus haut : l’employée modèle, parfaitement efficace dans son boulot. Elle démontre une certaine flexibilité dans ses prestations et beaucoup de polyvalence dans ses usages. Comme pour le reste, elle est la digne petite sœur de la Golf sur les plans du confort, avec des sièges toujours bien dessinés, et de l’efficacité sur la route. Jamais piégeuse et jamais prise en défaut, la Polo fait ce qu’on lui demande, sans faire de vague. Elle se conduit donc avec beaucoup de sérénité. Elle peut en outre être l’une des plus complètes en termes d’assistance à la conduite, puisque le catalogue d’options intègre notamment l’aide au maintien de voie actif et le régulateur de vitesse adaptatif permettant une conduite semi-autonome dans les bouchons, où la voiture gèrera les arrêts et redémarrages seule.
À défaut d’être puissants, les petits moteurs turbo se montrent volontaires et pleins de vie. C’est d’ailleurs principalement la version 95 ch du 1.0 TSI qui devrait rencontrer le succès, au détriment de celle de 110 ch. Certes, ses performances sont légèrement inférieures, 10,8 contre 9,5 secondes au 100 km/h et 187 contre 200 km/h de vitesse de pointe, mais ne se ressentent pas tellement à l’usage, tant ses reprises sont toujours vives, et bien suffisantes dans tous les cas pour satisfaire aux besoins des acheteurs d’un véhicule de ce gabarit. Elle affiche par ailleurs une consommation inférieure : 4,6 contre 4,9 l/km en cycle mixte WLTP. Et elle se montre également moins chère…
Mais vous l’aurez compris, pour avoir un soupçon de caractère routier, c’est donc vers la GTI qu’il faudra se tourner. Elle expédie la voiture à 100 km/h en 6,5 secondes et peut pointer à 240 km/h. Surtout, avec son moteur qui pousse de manière continue et la possibilité de prendre le contrôle de la boîte manuellement via les palettes derrière le volant, elle procure de belles sensations, toujours doublées de l’efficacité caractéristique des autres Polo.
Reezocar a adoré
- Le style rafraîchi qui apporte plus de personnalité
- Le saut en avant en termes d’équipements
- Le feeling des catégories supérieures à bord
- Les performances et sensations de la GTI
- L’efficacité du comportement routier
Reezocar a moins aimé
- Le manque de caractère sur route
- L’offre mécanique limitée
- L’absence de moteur électrifié
Conclusion
Au risque de nous répéter, cette Polo a plus que jamais « tout d’une grande » : design, technologie, sécurité active et passive… Ce gros lifting la replace au sommet de sa catégorie dans tous ces domaines. Il n’y a que sur le plan mécanique qu’elle ne peut rivaliser avec les offres plus modernes, puisqu’elle ne propose ni moteur hybride comme les Toyota Yaris ou Renault Clio E-Tech, ni déclinaison électrique comme la Peugeot e-208 ou la Renault Zoé. Cela pourrait lui jouer des tours en cette période où chaque gramme de CO2 émis est traqué. Et puis, à moins d’opter pour la sportive GTI, cette Polo reste également très sérieuse dans ses prestations routières. Autant le savoir, si vous êtes en quête d’un peu de fun !
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