Toyota Yaris III : la première citadine full hybride
La Toyota Yaris de 3e génération (2011-2020) est une voiture d’occasion intéressante : d’abord car elle est fiable, comme toutes les Toyota, mais aussi car c’était la première citadine « full hybride » du marché. Comprenez : hybride auto-rechargeable, sans prise.
La troisième génération de la Yaris a été lancée en 2011. Elle s’est offert un léger lifting pour l’été 2014, puis un autre lifting en 2017. Elle a quitté le catalogue en 2020, avec l’arrivée de la Yaris IV, mais reste très présente sur le marché de l’occasion. Et elle existait déjà en version full hybride.
Le concept : citadine hybride franco-japonaise
La première Yaris a été lancée en 1999. Haute, rondelette et astucieuse (banquette coulissante), elle se profilait un peu comme la Renault Twingo japonaise. Elle était d’ailleurs déjà produite en France, dans l’usine Toyota de Valenciennes, qui a aussi produit la deuxième génération de Yaris (2005-2011), la troisième (2011-2020) et qui produit encore l’actuelle (Yaris IV, née à l’été 2020). La Yaris III qui nous occupe fut la première Yaris hybride. C’était aussi la seule citadine hybride du segment avec la Honda Jazz semi-Hybrid de l’époque (2011-2014). Mais, contrairement à cette Jazz (qui ne pouvait pas rouler uniquement à l’électricité), la Yaris est une full hybride, pouvant évoluer momentanément en mode tout électrique et donc traverser (une partie de) la cité sans polluer…
Le design : moins rondelette
Avec le temps et au fil des générations, la Yaris a perdu ses rondeurs d’origine. Le design de cette 3egénération est plus tranchant, avec des lignes plus marquées. La Yaris III était disponible en 3 ou 5 portes. La version hybride n’existait cependant qu’en 5 portes. Tant mieux, car c’est la plus pratique à l’usage… Pour le lifting de 2014, le modèle s’est offert une calandre en forme de croix et des feux arrière à diodes. Pour le lifting de 2017, on notait une calandre légèrement retouchée avec entrée d’air agrandie, ainsi que des feux arrière qui s’étiraient sur le hayon.
La vie à bord : petite mais pratique
Bien que la Yaris III (3,88 m de long) était l’une des voitures les plus compactes de son segment, elle offre néanmoins une excellente habitabilité arrière. On regrette par contre que cette 3e génération n’ait plus de banquette coulissante, contrairement aux deux premières. Les passagers avant sont bien installés et la qualité des matériaux a été améliorée suite aux liftings du modèle.
Côté coffre, la contenance est très correcte, y compris pour la version hybride qui conserve une soute aussi généreuse que celle de ses sœurs à essence et Diesel. La taille de la batterie a en effet été réduite, afin de pouvoir la placer sous la banquette arrière, après avoir légèrement réduit le volume du réservoir de carburant (6 litres de moins).
Côté équipement, la Yaris III avait droit à plusieurs accessoires intéressants pour le segment, comme l’accès/démarrage mains libres, le toit panoramique vitré (non ouvrant) ou encore le système multimédia et de navigation Touch & Go.
Le gimmick : SMS et messages Facebook sur l’écran
Dans votre recherche sur le marché de l’occasion, on vous conseille d’opter pour un exemplaire équipé du système multimédia et de navigation Touch & Go. Celui-ci était évolué pour l’époque et englobe notamment la connexion Bluetooth pour le téléphone et les fichiers musicaux, mais aussi une fonction d’envoi/réception de SMS ou de messages Facebook sur l’écran tactile, ou encore une fonction de visualisation de photos via un port USB.
Les motorisations : une hybride toujours dans le coup
À côté de l’exclusive version sportive GRMN 1.8 turbo à essence de 207 ch, trois moteurs étaient proposés sous le capot de la Yaris III. Le petit tri-cylindre 1.0 VVT-i à essence de 69 ch séduit en ville, d’autant qu’il chante agréablement. On lui reproche simplement quelques vibrations au ralenti. Pour quitter la cité, on préfère le 1.33 VVT-i de 99 ch (qui manque toutefois de « coffre » à bas régime) ou, mieux, le 1.4 Diesel de 90 ch, très vaillant, mais légèrement vibrant. Ces deux derniers moteurs s’accouplent à une très agréable boîte manuelle à 6 vitesses.
Mais la grande originalité de la Yaris III, c’est qu’elle était disponible en version full hybride auto-rechargeable. Celle-ci associe un 1.5 à essence et un moteur électrique, l’ensemble offrant une puissance cumulée de 100 ch. Le moteur électrique peut animer seul le véhicule (jusqu’à 50 km/h et sur une distance maximum de 2 kilomètres). La Yaris hybride peut donc démarrer à la seule force de ses batteries et évoluer dans les encombrements en silence et sans polluer.
Toyota annonçait une conso officielle de 3,3 l/100 km, soit des émissions de seulement 75 g/km de CO2. Lors de notre essai, nous avons relevé une moyenne de 4,4 l/100 km. En ville, on apprécie la douceur et le silence de ce propulseur hybride, qui incite à une conduite détendue. Par contre, sur les grands axes, cette version se montre moins à l’aise : les performances sont moyennes (0 à 100 km/h en 11,8 secondes et 165 km/h en pointe) et la transmission automatique à variation continue fait « mouliner » bruyamment le moteur thermique lors des accélérations.
Le comportement routier : taillée pour la ville
Par rapport à la Yaris II, cette 3e génération était plus rigide et dotée de trains roulants peaufinés. Certes, cette Toyota n’atteint pas le compromis confort/tenue de route d’une Renault Clio IV (2012-2020), mais elle tient correctement la route et se montre agréablement vive et maniable en ville, notamment grâce à un excellent rayon de braquage. Dans la cité, on apprécie aussi particulièrement la douceur de la boîte spécifique de la version hybride.
Reezocar a adoré
- Rapport encombrement/habitabilité
- Maniabilité en ville
- Version hybride sobre et très douce en ville
Reezocar a moins aimé
- Choix de certains matériaux (surtout avant les liftings)
- Moteur 1.0 VVT-i faiblard sur les grands axes
- Version hybride bruyante sous forte accélération
Conclusion
La Yaris III est une occasion que vous pouvez acheter les yeux fermés. Elle offre un très bon rapport encombrement/habitabilité et, surtout, une fiabilité en béton. Elle existe aussi en version full hybride auto-rechargeable, qui consomme très peu et soigne la qualité de l’air de nos cités : elle rejette moins de CO2qu’une version à essence et moins d’oxydes d’azote et de particules fines qu’un modèle Diesel. Une citadine pratique et… civique !
Retrouvez toutes les annonces de Toyota Yaris sur Reezocar.