Cabriolets : les cheveux au vent plus vraiment dans le vent
Disposer d’un cabriolet dans un catalogue était un peu le passage obligé pour tous les constructeurs. Mais depuis quelques années, les marques généralistes, françaises ou étrangères, ont renoncé à enlever le haut. Contrairement aux constructeurs plus haut de gamme qui continuent, pour leur part, à produire des découvrables, avec une capote en toile ou un toit rigide. Pourquoi cette raréfaction de la conduite cheveux aux vents ? A cause de la crise bien sûr et à ses conséquences financières sur le portefeuille des acheteurs de modèles plaisir.
Ce manque d’acheteurs depuis 2008 a eu raison des cabriolets qui sont devenus difficiles à rentabiliser pour les constructeurs. Car il ne suffit pas de couper le toit d’un modèle existant pour transformer une sage berline en bolide décoiffant : il faut en renforcer le châssis pour qu’il garde sa rigidité et, pour les coupés-cabriolet, installer un toit rigide qui se replie dans le coffre grâce à un mécanisme aussi complexe que coûteux. Résultat : La Peugeot 208 n’aura pas son pendant CC, comme l’ont eu ses devancières 206 et 207. Même punition pour la Renault Megane, ou la Ford Focus.
Quelques nouveaux modèles de cabriolets abordables
Mais si les indicateurs de l’économie en général passent au vert, ceux de l’automobile se portent également beaucoup mieux. Et les cabriolets abordables refont leur apparition, ou sont en passe de réapparaître. Comme le nouveau Mazda MX5 qui fait un tabac depuis huit mois déjà. Un succès que son cousin italien va peut-être prolonger. Le Fiat 124 Spider qui débarquera en juin reprend la base du roadster japonais en glissant sous le capot un moteur bien à lui : un 1.4 turbo de 160 ch. Il est annoncé à 25 990 euros, soit 1 800 euros de plus que le Mazda, même si l’italien s’offre 30ch de plus en entrée de gamme. Il existe aussi quelques variantes futées au décoiffage total de ces roadsters. Ainsi la Citroën DS3 cab, ou la Fiat 500 permettent de profiter d’un peu d’air. Mais leur toile coulisse sur une structure existante comme un grand toit ouvrant. Une manière de faire des économies puisque les soubassements n’ont pas besoin d’être modifiés.
Des économies sur lesquelles les marques dites premium sont beaucoup moins regardantes, puisque le surcoût est facilement absorbé par le prix final, du genre élevé. Ainsi, de Jaguar à Audi, de BMW à Mercedes en passant par Mini et les italiennes de prestige, toutes conservent plusieurs cabriolets à leur catalogue, en version (presque) abordables, ou carrément inaccessibles. Parmi les premiers, Mercedes vient de présenter son SLC, nouveau nom donné au SLK, le roadster coupé cabriolet qui sévit depuis l’an 2000. Et s’il n’est pas particulièrement donné, puisque ses tarifs débutent à 36 100 euros, il parait néanmoins très attractif comparé aux autres modèles de l’étoile. Il existe également le Range Rover Evoque Convertible dont nous avions fait l’essai pour vous.
Cabriolets d’occasion : le bon plan
Reste que, pour rouler moins cher à l’air frais, les duettistes MX5-Spider font parfaitement l’affaire. En attendant que d’autres marques généralistes se remettent à l’ouvrage. Le signal de la vraie sortie de crise. Et pour ceux qui veulent continuer à parader pour pas trop cher, ou patienter le temps des nouveautés. Les cabriolets ou CC de la grande époque circulent toujours, en version occasion.
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