Renault Twingo : fraîcheur sur la ville
Demi-sœur de la Smart Forfour, la Renault Twingo est une petite boîte à malice taillée pour la cité. Elle braque dans un mouchoir, se parque du bout des doigts et donne même le sourire aux piétons…
Dur dur de trouver une mini citadine originale et qui donne le sourire. À part la Fiat 500, le segment compte surtout des modèles rationnels mais peu émotionnels. La Twingo III, elle, attire les sympathies depuis sa naissance, en 2014. Cette dernière génération du modèle se profile comme une petite boule à roulettes offrant des solutions techniques originales. Sa caractéristique la plus étonnante, c’est que cette génération porte son moteur sur le dos (à l’arrière). Voyons pourquoi et ce que ça change.
Le concept : maniable et habitable
Mais d’où vient donc cette idée folle d’avoir posé le moteur de la Renault Twingo 3 dans son dos ? Il y a deux raisons principales. D’une part, cela libère le train avant et permet d’augmenter l’angle de braquage des roues, donc la maniabilité en ville. D’autre part, l’architecture à moteur arrière permet de maximiser le rapport encombrement/habitabilité. Et il y a aussi une troisième raison plus terre à terre : pour réduire les coûts de production, la Twingo III a été développée en commun avec Daimler (Mercedes/smart) et partage sa structure avec la smart forfour à moteur arrière…
Le design : un sourire aux passants
Le design est l’un des points forts de la Renault Twingo 3. Le modèle n’a rien d’agressif et ses feux globuleux semblent même adresser un sourire aux passants. On note aussi que les poignées de portes arrière sont dissimulées dans la carrosserie. Depuis le lifting de 2019, la Twingo a perdu ses deux feux de jours ronds placés sous les phares avant. Ces feux de jours sont intégrés depuis lors autour des phares principaux, avec une signature lumineuse en forme de « C ». Derrière le volant, on apprécie le dessin joyeux de la planche de bord.
La vie à bord : ludique mais… plastique
Les sièges sont implantés fort haut, ce qui permet de dominer la route. Et confortablement, puisque ces sièges sont bien rembourrés. Par contre, on ne trouve pas le moindre cm de tissu sur les contre-portes ni sur le tableau de bord : l’habitacle est envahi de plastiques durs, sensibles aux griffures. Mais voyons le bon côté des choses : cette matière offre le mérite d’un lavage facile… Et puis, dans le segment des mini citadines, peu de concurrentes font mieux.
La Renault Twingo 3 dispose de 5 portes de série, ce qui facilite l’accès aux places arrière, qui accueillent deux passagers. Les enfants seront bien installés, mais l’habitabilité est juste correcte pour les adultes et on ne trouve pas de banquette coulissante. Quant au volume du coffre, il ne souffre pas trop de la présence du moteur : les ingénieurs sont parvenus à le glisser sous le plancher en l’inclinant fortement. Il est également possible de rabattre le dossier du siège avant droit, ce qui permet de charger des objets mesurant jusqu’à 2,32 m de long ! Par contre, la Twingo ne dispose pas de coffre avant, cet espace étant réservé à la batterie et aux réservoirs des liquides du véhicule.
Le gimmick : effet cabrio
Comme certaines concurrentes, la Renault Twingo peut s’équiper d’un toit ouvrant. Mais pas n’importe lequel : il s’agit ici d’une toile qui se déplie sur presque toute la longueur du toit, pour que les 4 passagers aient la tête à l’air. Sensation cabriolet garantie ! Sur le marché de l’occasion, on vous conseille de privilégier les modèles qui disposent de cette fenêtre sur la ville. Un accessoire qui coûte un gros 1.000 € sur la liste d’options des modèles Twingo neufs et qui est également disponible sur la version électrique.
Les motorisations : crépitement ou silence total
La Twingo III n’a jamais été disponible en Diesel. Elle ne carbure qu’à l’essence ou à l’électricité. Dans la première phase de vente, cette petite Renault n’avait droit qu’à deux moteurs tricylindres à essence déjà connus des Clio et Captur de l’époque: un 900 cc turbo de 90 chevaux, qui offrait une belle polyvalence ville/route, ou le 1.0 atmosphérique de 70 ch. Moins coûteux, ce dernier est souple et suffisant en ville, mais il se montre forcément plus limité sur les grands axes, où il manque de reprises. Ces deux moteurs tournent sur 3 cylindres : cette architecture distille une sonorité crépitante, qui donne du caractère à la voiture. À noter que le 900 cc turbo se déclinait aussi en 110 ch dans la version Renault Twingo GT. Celle-ci est franchement pétillante (0 à 100 km/h en 9,6 secondes) mais son châssis n’est pas vraiment sportif : cette GT est plus apte à bondir d’un feu rouge à l’autre qu’à croquer du virage. Après le lifting de 2019, le client a eu le choix entre les versions Twingo 1.0 SCe atmosphériques (sans turbo) de 65 ou 75 ch et la 900 cc turbo de 93 ch. Seules les versions 90 et 93 ch peuvent disposer d’une boîte automatique.
En 2020, la Twingo passait à l’électrique, avec un moteur de 82 ch et une batterie de 22 kWh (temps de charge : de 1,5 à 15 heure(s) selon la prise). Renault annonce une autonomie WLTP de 190 km, mais comptez nettement moins en hiver. C’est trop peu pour des trajets routiers, mais suffisant pour sillonner la cité. Et l’électrification va comme un gant à cette Twingo, qui nous fait alors traverser la ville avec douceur et sans bruit ni fumée.
Le comportement routier : l’électronique veille
Le moteur arrière offre une répartition des masses avant/arrière équilibrée, ce qui est gage d’une tenue de route saine. Bien que cette Twingo soit une propulsion, ne craignez rien : la puissance raisonnable n’affole jamais les roues arrière, d’autant que le contrôle électronique de stabilité veille au grain. On note juste une certaine sensibilité au vent latéral sur autoroute, mais là aussi sans danger. La Twingo dispose également d’une assistance au démarrage en côte pour ceux et celles qui ont peur de caler dans les montées. En ville, on apprécie également le rayon de braquage très court qui assure une belle maniabilité. La version électrique est tout aussi agile et maniable, mais sa suspension est plus ferme.
Reezocar a adoré
- Présentation originale
- 5 portes de série
- Rayon de braquage, maniabilité
- Version électrique cohérente en ville
Reezocar a moins aimé
- Finition très plastique
- Performances (1.0 SCe)
- Sensibilité au vent latéral sur autoroute
- Autonomie de l’électrique hors ville
Conclusion
La Twingo III est digne de l’esprit ludique et original de la première du nom. Une petite voiture attachante, qui met un peu de fraîcheur et de couleur dans la grisaille de nos villes, qu’elle peut aussi traverser sans bruit ni odeur dans sa version électrique. Par contre, en dehors de la cité, le modèle est moins à l’aise et vite sensible au vent traversier. On regrette aussi la finition très basique.
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