Nissan Qashqai : un fondateur bourré de talent

Écrit par La rédaction le 9 septembre 2016
Nissan Qashqai : un fondateur bourré de talent

Ce n’est plus le patron, mais il reste le fondateur de l’énorme entreprise à succès actuelle que constitue la mode des SUV. Du moins dans leur version accessible et généralisée depuis 2007, l’année même de la naissance du Nissan Qashqai. Peu de monde aurait parié sur le succès de cette voiture. Une berline de la taille d’une Renault Megane avec de grosses roues ? Allons donc, personne ne va l’acheter.

Sauf que pas loin d’une décennie plus tard, le genre faux baroudeur représente un quart des ventes de voitures, tous modèles confondus. Grâce à ce précurseur. La version 2007 a vécu et a été remplacée il y a deux ans par un Qashqai 2 plus abouti, à l’intérieur moins cheap, et au châssis mieux conçu. Et si ce successeur se fait tailler des croupières, notamment par son cousin Renault Kadjar à la mécanique similaire, il n’en reste pas moins l’un des meilleurs de la catégorie où s’affronte désormais la totalité des marques qui ne pouvaient manquer l’aubaine. Fruit de l’expérience acquise, ce Qashqai, ou sa version longue X-Trail, est ultra cohérent et si l’on est pas à bord d’un modèle premium allemand, les assemblages sont plus que corrects et les moteurs honnêtes. On oublie le petit moteur diesel 1.5 l DCI de 110 ch (d’origine Renault) qui a du mal à entraîner l’auto, et l’on craque pour le 1.6 de 130ch, lui aussi au mazout et lui aussi made in losange. Mais à la différence de son cousin français, le Qashqai est plus agréable en ville, et souffre moins des creux à bas régime que le Kadjar. Une baisse de dynamisme du français liéê à quelques réglages spécifiques destinés à gagner quelques grammes de C02. Pour autant le Japonais plus vaillant reste ultra sobre en ne consommant jamais plus de 7L/100 km, et en se contentant d’émettre 115g au km, qui l’exemptent de malus.

Nissan-Qashqai-2

Mais au delà de ces considérations techniques et financières, le succès de Qashqai, comme de son prédécesseur, vient de son look. On aime, ou pas, les SUV, mais celui là a inspiré tous les autres, alors tant qu’à faire, autant se fier à l’original qu’à ses clones. D’autant que la nouvelle mouture est plus effilée, moins rondouillarde que la précédente. Certes, l’intérieur est austère comme la chambre de Benoit XVI, mais tous les équipements, et ils sont pléthores, sont à leur place. Quant à l’espace disponible pour les passagers, il est géant, comme le coffre de 400L. Que de bonnes notes donc pour celui qui a révolutionner l’auto, et qui, au passage, a tué les monospaces. Il reste un bémol pourtant, et il concerne les amateurs, de plus en plus nombreux, de boite auto. Celle du Qashqai n’est pas la plus agréable. On est loin des références à double embrayage du groupe Volkswagen. Résultat : les changements de rapports sont lents, la consommation en hausse, comme la pollution. Dommage pour ceux et celles qui roulent beaucoup en ville. Mieux vaut donc se rabattre sur la bonne vieille boite mécanique à 6 rapports. C’est, de très loin, la plus vendue, et pour tout ceux que le prix d’un modèle neuf tout équipé ferait frémir (32 840 euros en finition Tekna), ils en trouveront aisément d’occasion, de première ou deuxième génération. Une pléthore qui est le lot (gagnant) des best-sellers.

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