Quelle conduite adopter par temps de pluie ?
Nos conseils pour rouler par temps de pluie
Les précipitations sont à l’origine de nombreux accidents de la route. Pour limiter les risques, vous devez adapter votre conduite par temps de pluie. Vitesse maximale autorisée, distances de freinage à respecter et type de conduite : suivez nos conseils.
Quels risques en cas de conduite par temps de pluie ?
Conduire par temps de pluie vous expose à un risque accru d’accidents. En cas de fortes précipitations, vous pouvez en effet être confronté à plusieurs facteurs accidentogènes :
- une diminution de l’adhérence en raison d’une chaussée plus glissante ;
- un risque d’aquaplaning si vos roues perdent totalement le contact avec la route ;
- une réduction de la visibilité à cause des trombes d’eau ;
- le rallongement des distances de sécurité.
C’est pourquoi, il est indispensable d’adapter votre conduite lorsque vous roulez sous la pluie, y compris si celle-ci est fine. Selon le bilan 2022 de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (Onisr), 23 % des personnes tuées sur la période 2018-2022 l’ont été lors de conditions météorologiques dégradées. Parmi elles, la moitié est décédée par temps de pluie (1).
Voir aussi : Comment conduire sous la neige ?
Quelle vitesse adopter au volant par temps de pluie ?
Comme le dispose l’article R. 413-2 du Code de la route, la vitesse maximale autorisée est réduite par temps de pluie, et ce, sur la plupart des tronçons. Vous ne pouvez pas rouler au-delà de :
- 50 km/h en ville ;
- 80 ou 90 km/h sur route ;
- 100 km/h sur voie rapide (contre 110 km/h habituellement) ;
- 110 km/h sur autoroute (contre 130 km/h d’habitude).
De plus, la vitesse maximale autorisée est même réduite à 50 km/h lorsque la visibilité est inférieure à 50 mètres, notamment en cas de très fortes précipitations. Cela vaut d’ailleurs pour tout type de routes, aussi bien en ville que sur autoroute.
Quelle distance de sécurité respecter lorsqu’il pleut ?
Comme l’impose l’article R 412-12 du Code de la route, vous devez respecter un intervalle d’au moins deux secondes avec le véhicule qui vous précède, quelles que soient les conditions météorologiques. Toutefois, la réglementation ne définit pas précisément les distances de sécurité à respecter par temps de pluie.
Lorsque la chaussée est mouillée, les distances de freinage augmentent. Vous devez donc augmenter la distance de sécurité qui vous sépare du véhicule devant vous. Sachant que les distances de freinage sont en moyenne multipliées par deux lorsqu’il pleut, vous devez dans l’idéal respecter une distance de sécurité minimale de :
- 30 mètres à 50 km/h ;
- 48 mètres à 80 km/h ;
- 54 mètres à 90 km/h ;
- 60 mètres à 100 km/h ;
- 66 mètres à 110 km/h.
Comment conduire sous la pluie ?
La réduction de la vitesse et l’augmentation des distance de sécurité ne sont pas les seuls réflexes à adopter par temps de pluie. Avant de prendre le volant, vous devez tout d’abord vérifier l’état de votre véhicule. Cela vaut tout particulièrement pour :
- les pneumatiques qui doivent être bien gonflés et ne pas présenter de signes d’usure ;
- les essuie-glaces avant et arrière ;
- les feux.
Une fois au volant, il est important d’adopter une conduite souple et d’anticiper au mieux les ralentissements. Cela vous permettra de limiter les freinages et donc le risque de perte d’adhérence et donc d’aquaplaning.
Par temps de pluie, il est également indispensable de bien utiliser vos feux pour voir et être vus par les autres usagers de la route. Pour cela, vous pouvez allumer :
- les feux de croisement, de jour comme de nuit, en ville comme sur route ;
- les feux de brouillard avant si la visibilité est réduite ;
- les feux de route en dehors des agglomérations et sur les routes étroites et sinueuses ;
- les feux de brouillard arrière, mais uniquement en cas de brouillard ou de chute de neige.
Que faire si la route est inondée ?
Les événements tragiques de cet hiver l’ont encore démontré : il ne faut jamais tenter de franchir une route inondée. Le risque ne vaut pas la peine d’être pris. Préférez faire demi-tour et emprunter un autre itinéraire car vous ne pouvez pas connaître la profondeur de l’eau, ni même la force du courant. Il suffit parfois de seulement quelques dizaines de centimètres d’eau pour que votre voiture soit emportée si un torrent se crée.
Lors d’un épisode d’inondation, vous pouvez aussi très vite vous retrouver au milieu de l’eau. Dans cette situation, roulez à la vitesse minimale possible afin de ne pas caler, ni de noyer le moteur. Pensez aussi à allumer vos feux de détresse pour être visible. Si l’eau monte rapidement, sortez de votre voiture ou réfugiez-vous même sur le toit de votre véhicule pour attendre les secours.
(1) Source : La sécurité routière en France : Bilan de l’accidentalité de l’année 2022 – Onisr – 2023