Nos conseils pour éviter l’aquaplaning
L’aquaplaning, c’est l’une des hantises des automobilistes. À cause de la perte d’adhérence du pneu, due à l’eau qui s’accumule dans les rainures et n’est plus évacuée, vous pouvez rapidement perdre le contrôle du véhicule et finir dans le bas-côté. Pour vous en prémunir, plusieurs conseils sont à suivre pour éviter l’aquaplaning.
Les facteurs qui augmentent le risque d’aquaplaning
L’aquaplaning, aussi appelé aquaplanage dans sa version francisée, est un phénomène qui survient lorsque de l’eau s’infiltre entre le pneu et la route, sans possibilité de l’évacuer. Conséquences ? Le pneumatique n’est plus en contact direct avec le sol, entraînant une perte d’adhérence du véhicule et pouvant empêcher l’automobiliste de contrôler sa trajectoire. Cette situation peut donc être très dangereuse, dans la mesure où la voiture va glisser sur l’asphalte, voire même tourner à 360 degrés. Plusieurs facteurs sont à l’origine de l’aquaplaning :
- la quantité d’eau qui se trouve sur la chaussée ;
- la vitesse du véhicule ;
- les qualités d’amortissement de la voiture ;
- la capacité du pneumatique à évacuer l’eau, notamment grâce à des rainures de profondeur suffisante.
Adapter sa conduite pour éviter l’aquaplaning
Dès qu’il commence à pleuvoir, vous devez redoubler de vigilance, tout particulièrement si vous êtes sur la route des vacances. Durant les 10 premières minutes, l’eau va se mélanger à la poussière et aux hydrocarbures présents sur la route, augmentant le risque d’aquaplaning. Pendant ces premières minutes, roulez plus lentement et surveillez le comportement de votre voiture. Cette première période passée, il faut, quoi qu’il arrive, diminuer sa vitesse. Pourquoi ? Tout simplement car l’adhérence des pneus est plus faible lorsqu’on roule vite. En règle générale, il est d’ailleurs conseillé de réduire sa vitesse de 20 à 30 km/h. Ce n’est pas sans raison si la vitesse autorisée sur autoroute par temps de pluie est de 110 km/h.
Pour éviter l’aquaplaning, vous devez éviter de rouler dans les flaques d’eau. L’eau ayant tendance à s’accumuler dans les parties basses, le risque d’aquaplaning y est plus important. Pour trouver la meilleure trajectoire par temps de pluie, et ce, malgré la perte de visibilité, plusieurs conseils sont à suivre :
- tenez-vous au maximum au centre de la route car les flaques se forment davantage sur le bas-côté ;
- essayez de conduire sur les traces laissées par les autres véhicules, dans la mesure où celles-ci seront plus sèches que le reste de la chaussée ;
- désactivez votre régulateur de vitesses, notamment sur autoroute, afin de réduire votre allure, de reprendre le contrôle des pédales et d’être plus concentré ;
- n’hésitez pas à rétrograder afin de réduire votre vitesse et ainsi être mieux en mesure d’emprunter la bonne trajectoire.
Surveiller ses pneus pour limiter le risque d’aquaplaning
Le choix de pneus adaptés, qu’ils soient hiver ou 4 saisons, est également indispensable pour éviter l’aquaplaning. En effet, tous les pneumatiques ne sont pas adaptés à la conduite par temps de pluie, à l’image des pneus neige par exemple. Mais c’est surtout leur état qui va jouer sur l’adhérence de la voiture. Les pneus lisses augmentent le risque d’aquaplaning, dans la mesure où les sculptures ne sont plus assez profondes pour évacuer l’eau efficacement. Pour preuve, on estime qu’un pneu perd la moitié deson efficacité à partir de 20 % d’usure.
Plusieurs règles sont ainsi à respecter pour préserver les qualités d’adhérence du pneumatique :
- remplacez vos pneus si la profondeur de la rainure est inférieure à 1,6 mm puisque c’est la limite réglementaire autorisée ;
- vérifiez les témoins d’usure de vos pneus placés sur les flancs et sur la bande de roulement, il faudra procéder au remplacement si la surface du pneumatique s’en approche ;
- permutez vos pneus avant et arrière tous les 5 000 kilomètres environ afin d’harmoniser le niveau d’usure ;
- contrôlez régulièrement la pression de vos pneus car, si elle n’est pas optimale, l’évacuation de l’eau sera moins efficace.
Adopter les bons réflexes pour faire face à l’aquaplaning
Malgré toutes ces précautions, le risque zéro n’existe pas. Raison pour laquelle il est important de savoir comment réagir face à une situation d’aquaplaning. Le première réflexe lorsqu’on perd le contrôle de sa voiture, c’est de freiner ou de mettre un coup de volant pour corriger la trajectoire. Pourtant, ces gestes ne font qu’augmenter le risque d’accident. À la place, il est primordial de ne pas paniquer et de n’avoir aucune réaction brusque. Vous devez en effet attendre que l’une des roues soit à nouveau en contact avec la chaussée afin de pouvoir rectifier la trajectoire.
Pour limiter le risque d’accident en cas d’aquaplaning, il faut également lever le pied de l’accélérateur dès que le véhicule commence à glisser. Contentez-vous de conserver votre trajectoire, de regarder là où vous souhaitez aller et d’attendre que l’adhérence revienne. C’est uniquement lorsque vous aurez à nouveau le contrôle de votre voiture que vous pourrez accélérer ou freiner afin de corriger votre trajectoire.
CE QU’IL FAUT RETENIR :
- L’aquaplaning se produit lorsqu’il n’y a plus de contact entre le pneu et la route
- Pour éviter l’aquaplaning, il faut adapter sa conduite et vérifier l’état de ses pneus
- Face à l’aquaplaning, vous devez attendre que le véhicule cesse de glisser, tout en essayant de conserver votre trajectoire via des petits mouvements de volant
LE POINT DE VUE DE TEDDY
« Qui n’a jamais paniqué lorsque son véhicule est en aquaplaning ? Aussi difficile que cela puisse être, il faut pourtant ne rien faire : n’accélérez pas, ne freinez pas brutalement et ne mettez pas de coup de volant. Bien que la glissade paraisse durer une éternité, cela ne prend en général que quelques secondes. Vous pourrez alors reprendre le contrôle de votre véhicule. »