Acheter une voiture électrique en occasion : nos conseils
Après avoir envahi les coins et recoins de nos habitacles avec une pléiade de fonctions plaisantes et sécurisantes, la voiture électrique fait désormais son nid dans le cœur de nos voitures : le moteur. La voiture électrique a maintenant pris un véritable envol et la question de son choix pèse de plus en plus souvent dans la balance, que ce soit en neuf ou en occasion.
Mais quel est donc l’âge de la voiture électrique ?
Trop habitué aux moteurs thermiques, les conducteur(ice)s de la route considèrent encore très souvent, aujourd’hui, la voiture électrique comme étant la voiture de demain. Quand on sait que la première commercialisation d’un véhicule électrique remonte à l’année 1852 et que le sieur Gaston Planté assurait la mise au point de sa première batterie rechargeable 7 ans plus tard, on ne peut que sourire face aux allégations futuristes.
En 1900, bien avant l’avènement des Yellow Cabs qui titillent notre imaginaire, c’est une flotte de taxis électriques qui transportait les voyageurs à New York. Et 38% du marché US de l’époque était constitué par des véhicules électriques. Voilà de quoi disserter sur le futur et le futur antérieur.
Ce qui a porté tant et trop d’eau au moulin des sceptiques, ce sont les succès avortés de la fin du siècle dernier. À chaque escalade du prix du pétrole, on a connu des impulsions favorables aux véhicules électriques, mais les résultats commerciaux n’ont jamais atteint le succès espéré.
En France, après la Zoom proposée par Renault en 1992, l’objectif national fut d’avoir 5% de véhicules électriques en milieu urbain avant l’an 2000. Assortie de certains engagements, cette lumineuse perspective a généré plusieurs nouveaux modèles, comme la Next, la Citroën AX électrique et la Renault Clio électrique. Hélas, les résultats ne furent pas concluants.
Le marché de l’occasion apporte enfin les bonnes réponses !
Après ce rapide coup de zoom sur l’avant 2000, force est de constater que toutes les marques qui comptent se sont enfin et sérieusement penchées sur la question. Le marché a vu poindre, sur tous les catalogues, des voitures hybrides ou des voitures électriques intégrales qui apportent désormais des réponses concrètes et confortables à l’usager.
La question de l’achat d’une voiture électrique d’occasion est donc devenue tout à fait pertinente, d’autant que la durée de vie d’un moteur électrique est généralement estimée à plusieurs millions de kilomètres. Le moteur électrique utilisé sur les véhicules les plus affûtés fonctionne sur le principe du courant continu. Ces moteurs brushless (sans balais) permettent une utilisation de longue durée sans passer par la case entretien.
Si la qualité du moteur est déterminante, il faut aussi s’intéresser aux batteries rechargeables qui l’activent. Elles sont généralement basées sur la technologie lithium-ion, favorable au gain d’autonomie, et gérées par l’électronique de bord du véhicule. Comme pour votre smartphone, ces batteries ne sont pas éternelles. Après plusieurs cycles de charge-décharge, elles perdront immanquablement une partie de leur capacité et il conviendra de les remplacer. Cependant, la durée de vie observée en moyenne sur les batteries de qualité s’écrit dans une fourchette de sept à dix ans.
La fiabilité en hausse pèse dans la balance
Il n’est pas nécessaire d’être un expert de la mécanique pour comprendre une vérité élémentaire : avec moins de pièces mobiles, une dizaine tout au plus, le moulin d’une voiture électrique présente forcément moins de risques d’usure ou de cassure qu’un moteur essence ou diesel qui sollicite plusieurs centaines de pièces.
Si les moteurs électriques ont mis du temps à s’installer sérieusement sous le capot de nos berlines, n’oublions pas que la technologie en elle-même est utilisée depuis bien longtemps dans le monde industriel et pour le transport ferroviaire, notamment. La perspective du million de kilomètres parcourus avec une voiture électrique relève donc plus de l’expérience que d’une supposition.
Ceci dit, avant de donner votre blanc-seing et d’ouvrir grand votre portefeuille, comme sur une voiture classique, ne négligez pas les autres aspects. Du côté de la transmission, la voiture électrique dispose d’une boîte beaucoup plus simple qui exige toutefois un contrôle d’huile. En oubliant l’embrayage, c’est une grosse contrainte mécanique qui s’efface, rime avec moins de casse. Pour ralentir, les freins mécaniques sont nettement moins sollicités car le véhicule récupère une partie de l’énergie cinétique liée au freinage pour s’alimenter mais savez-vous quand même à quel moment il faut changer vos disques et plaquettes ?
Une facture d’entretien en baisse
Lors de votre passage au garage, la vérification des rares pièces du moteur et des batteries prendra moins de temps. Adieu la vidange d’huile et son coût puisque votre moteur électrique ne réclame plus de lubrification. L’usure des pneus dépendra toujours de votre style de conduite, mais vos plaquettes et tambours de freins auront d’office une meilleure vie.
En résumé, la voiture électrique est moins gourmande que sa consoeur thermique en matière de suivi et d’entretien. À modèle comparable, la note sera de 25 à 30 % moins salée. Si vous avez l’opportunité d’acheter un bon véhicule électrique d’occasion, cela vaut donc sérieusement la peine d’y réfléchir.