10 bons réflexes pour rouler de nuit en toute sécurité
La nuit, le trafic est nettement moins dense qu’en journée. Et en été, les températures plus supportables. A priori, la conduite nocturne présente donc des avantages non négligeables. Mais un organisme n’est pas l’autre, et pour certains, rester au volant pendant des heures propices à l’endormissement peut être très compliqué. Ces quelques conseils devraient vous aider à faire de votre route de nuit un moment plus agréable.
Profiter du calme de la nuit, de routes et autoroutes dégagées mais aussi de températures plus fraîches et à l’arrivée, être parmi les premiers à profiter de la plage ou de la chambre d’hôtel. Il faut bien l’avouer, sur papier, cela semble très intéressant. Reste qu’en réalité, normalement, la nuit, on dort, du moins pour une majorité d’entre nous. Cela signifie que des effets indésirables peuvent aussi se manifester : diminution de l’attention, visibilité moindre, pertes des repères, somnolence et, dans le pire des cas, endormissement. Vous l’aurez compris, entreprendre un voyage de nuit dans les meilleures conditions demande un minimum de préparation.
Rouler de nuit : pourquoi les risques sont-ils multipliés ?
La nuit, le risque d’avoir un accident est 7 fois plus élevé que le jour. Un quart des accidents mortels se produit entre 2 et 6h du matin. L’un des principaux facteurs rendant la conduite de nuit plus dangereuse, c’est évidemment la moindre visibilité due à l’obscurité. Dans le même ordre d’idée, le risque d’éblouissement au moment où on croise un autre véhicule n’est pas non plus à négliger. À ce moment, pour limiter le temps de récupération, dirigez plutôt votre regard vers la droite. Le risque plus élevé d’avoir un accident dépend aussi malheureusement de l’association de « classiques » facteurs : la fatigue, l’alcool et, vu le moindre trafic, une vitesse plus importante.
S’assurer du bon éclairage de son véhicule
La nuit, notre champ visuel est considérablement diminué et les obstacles sont plus difficiles à repérer. Surtout si la route est mal éclairée et pire encore, s’il pleut. Bien entendu, l’éclairage de votre véhicule doit toujours être en ordre. Mais si vous envisagez un long trajet nocturne, faire vérifier le bon réglage des phares ne sera sans doute pas du luxe. Pensez aussi à les nettoyer avant votre départ, voire éventuellement à emmener un chiffon avec vous, à plus forte raison si votre voiture n’est pas munie de lave-phares. Enfin, n’oubliez pas, si le coffre est plein à craquer, d’abaisser la hauteur du flux lumineux afin de ne pas éblouir les automobilistes arrivant en face. En effet, chargée, l’assiette du véhicule penche logiquement davantage vers l’arrière.
S’assurer de la bonne visibilité à bord de son véhicule
Vos phares et feux arrière sont propres ? Qu’en est-il des vitres ? Ne cherchez pas à économiser du temps en vous contentant de « passer un coup » sur le pare-brise. Nettoyez aussi les vitres latérales (au moins celles des portes avant) et la lunette arrière. Et tant que vous y êtes, nettoyez aussi le pare-brise depuis l’intérieur de la voiture, car la saleté présente peut aussi augmenter l’éblouissement.
Réduire l’éclairage intérieur
Un autre petit conseil vous permettant d’améliorer votre visibilité et de limiter la fatigue oculaire consiste à diminuer l’intensité de l’éclairage du tableau de bord. Certains modèles permettent carrément d’éteindre pratiquement tout le cockpit.
Et votre vue ?
Outre un éclairage en ordre, bien réglé, ainsi que des vitres propres, avez-vous pensé à faire vérifier votre vue ? Dans une certaine mesure, l’œil humain est capable de « compenser » une légère faiblesse. Aussi, vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais votre vue n’est peut-être pas au top de sa condition. Pour le savoir, consultez un spécialiste. Il se pourrait en effet que vous ayez besoin de verres correcteurs, peut-être même spécifiquement pour améliorer votre vision dans certaines conditions, comme l’obscurité.
Être bien reposé
Faire la route de nuit ne signifie pas « gagner du temps à tout prix », par exemple, en prenant la route un vendredi soir après une journée de travail, car 17 heures de veille active équivalent à 0,5 g/litre d’alcool dans le sang. Plus encore qu’en conduite diurne, il est donc absolument nécessaire d’être bien reposé avant de prendre le volant pour plusieurs heures dans l’obscurité. Accordez-vous donc quelques heures de sommeil avant le départ. Prenez un repas léger. Et évidemment, bannissez toute consommation d’alcool (et de drogues). Gare aussi aux médicaments. En cas de doute, prenez connaissance de la notice ou consultez préalablement votre médecin.
Comment éviter de s’endormir ?
Même en étant bien reposé, cela semble inévitable : lors d’un long trajet de nuit, à un moment donné, vous allez avoir envie de vous endormir. Pour éviter le pire, soyez donc attentif aux signaux que vous envoie votre corps. Difficultés à vous concentrer, yeux qui piquent, paupières lourdes, nuque raide et tension dans les épaules sont autant d’avertissements devant vous inciter à faire une pause. Car dès les premiers signes de somnolence, les risques d’avoir un accident sont multipliés par quatre.
Respectez des temps de pause
Idéalement, on recommande une pause d’un quart d’heure toutes les deux heures. Mieux vaut en effet s’en tenir à cette recommandation plutôt que d’attendre les premiers signes de fatigue. Si vous n’avez pas envie de dormir ou si cette idée vous fait craindre un état léthargique au réveil, sortez de la voiture, prenez l’air et faites un peu d’exercice pour détendre vos muscles. En revanche, si vous prévoyez une petite sieste, boire une tasse de café avant de vous endormir vous fera le plus grand bien par après, car la caféine met quelques minutes avant de faire ressentir ses effets. Votre sommeil n’en sera donc pas perturbé.
Adapter sa vitesse
La nuit, le moindre trafic est propice à se laisser aller à dépasser les limitations de vitesse. C’est pourtant une très mauvaise idée. Comme nous vous le disions plus haut, l’obscurité réduit votre champ de vision et perturbe vos repères. De plus, si votre voiture n’est pas équipée de phares directionnels, le flux lumineux éclairera davantage l’extérieur du virage que la route.
Gare aux animaux !
Si votre trajet vous amène à traverser une forêt, réduisez davantage votre vitesse et redoublez de prudence. Certains animaux se sentent attirés par la lumière des phares et pourraient soudainement vous faire face. Mieux vaut le savoir et être préparé à bien réagir. C’est-à-dire à ralentir, à klaxonner pour tenter de faire fuir l’animal et surtout, à ne pas dévier de sa trajectoire.
Augmenter ses distances de sécurité
Avec la diminution de la visibilité, les obstacles peuvent vous donner l’impression de surgir de nulle part, qu’il s’agisse d’une branche d’arbre, d’une pierre ou encore d’un véhicule arrêté tous feux éteints. Pour éviter ce cas de figure, outre une réduction de la vitesse, la première chose à faire est d’augmenter la distance de sécurité par rapport aux autres usagers. Essayez de laisser au moins 3 secondes entre vous et le véhicule qui vous précède. Bonne route !