10 astuces pour payer son assurance auto moins cher

Écrit par Pascal Binon le 26 avril 2022

Le prix des assurances auto ne cesse d’augmenter et 2022 n’a pas échappé à la règle. Voici quelques pistes qui vous permettront de faire de belles économies tout en restant protégé.

10 astuces pour payer son assurance auto moins cher

L’assurance auto est obligatoire. Mais assurer un véhicule coûte cher. De plus en plus cher. En cause, des véhicules plus sophistiqués et plus compliqués à réparer, mais aussi des coûts médicaux et des indemnités aux victimes sans cesse à la hausse. Découvrez avec nous comment réduire votre facture

1. Regroupez vos contrats d’assurance chez un seul assureur

Si vous avez plusieurs véhicules, il peut être intéressant de tous les assurer auprès d’un seul assureur. Il pourra ainsi vous proposer des tarifs plus avantageux, notamment si vous y souscrivez également votre assurance habitation. À long terme, cette solution peut vous ramener de belles économies, sans compter qu’elle facilite la gestion des polices. De plus, en cas de sinistre endommageant à la fois l’habitation et le véhicule, une seule franchise sera réclamée.

2. Faire jouer la concurrence et comparer sans cesse

Faites le point régulièrement de vos besoins avec votre assureur et mettez à jour votre profil de conducteur. Ces derniers temps, avec l’adoption du télétravail, beaucoup d’automobilistes roulent moins. Or, il s’agit là d’un paramètre important dans la détermination du prix d’une assurance. 

Autre conseil important, comparez les différentes offres sur le marché plusieurs fois par an. Internet regorge de comparateurs d’assurance qui, en quelques clics, vous permettent d’obtenir des devis. De plus, la loi Hamon permet de changer d’assureur dès le premier anniversaire de votre contrat. Vous pouvez aussi, régulièrement, renégocier votre contrat.

3. Tenter l’assurance en ligne

Parce qu’elles se passent d’agences physiques, les assurances en ligne peuvent se permettre d’appliquer des tarifs plus bas. Comparativement aux agences classiques, l’économie peut aller jusqu’à 30 %. De plus en plus nombreuses sur la toile, les assurances en ligne sont soumises à une rude concurrence. Celles qui veulent rester dans la course n’ont donc d’autre choix que de s’aligner.

4. Choisir une couverture plus faible et donc, moins onéreuse

L’assurance au tiers, aussi appelée assurance responsabilité civile ou RC, est la garantie minimale que chaque conducteur doit souscrire pour assurer un véhicule. Dépourvue « d’options », c’est donc elle qui vous coûtera le moins cher.

Ce que l’assurance au tiers ne couvre pas

Si vous êtes responsable d’un accident, l’assurance au tiers ne prendra pas en compte vos propres dommages corporels et/ou matériels. Vous devez, pour couvrir vos dégâts corporels, souscrire une garantie « conducteur », et pour les réparations de votre véhicule, souscrire à une assurance tous risques. Il s’agit là d’options supplémentaires payantes. L’assurance au tiers ne couvre pas non plus le bris de glace, le vol du véhicule ou de ses accessoires ou encore d’objets qui se trouveraient à l’intérieur, l’incendie, les actes de vandalisme ou de terrorisme, ainsi que les dégâts dus aux conditions climatiques et aux catastrophes naturelles.

En revanche, si vous n’êtes pas à l’origine de l’accident, tous les dommages seront pris en charge par l’assurance du conducteur responsable.

L’assurance au tiers consiste en une formule d’entrée de gamme. Raison pour laquelle elle est la moins chère. Elle intéressera principalement les propriétaires d’un véhicule de faible valeur comme une voiture d’occasion de plus de 7 ans. Mais attention, car si vous êtes responsable d’un sinistre avec d’importants dégâts, vous risquez de devoir faire face à de grosses factures de réparation, voire à la nécessité de remplacer votre véhicule, peut-être encore sous crédit.

Mieux vaut donc opter pour une assurance à la carte avec un niveau de couverture réellement adapté à vos besoins en ne retenant que les options qui vous seront réellement utiles. Ainsi, si vous avez déjà une assurance « accidents de la vie », il n’est peut-être pas utile de souscrire en plus à une garantie « conducteur ». Aussi, il importe de bien vous renseigner afin de savoir exactement ce que couvrent précisément les garanties.

Notons aussi qu’entre l’assurance de haut de gamme « tous-risques » et l’entrée de gamme « au tiers », il existe une grande variété de contrats intermédiaires, souvent appelés « tiers étendu » ou « tiers plus » qui, en plus de la responsabilité civile, couvrent généralement le bris de glace, le vol et l’incendie. Des garanties qu’il peut être intéressant de considérer pour un véhicule d’occasion qui a encore de la valeur.

5. Tenter l’assurance au km

Le modèle de l’assurance au kilomètre base le montant de votre prime sur le nombre de kilomètres parcourus chaque année. Bref, plus vous roulez, plus vous payez. Une formule très logique puisque le risque d’être impliqué dans un accident augmente avec le nombre de kilomètres. Les garanties incluses dans une assurance au kilomètre sont exactement les mêmes qu’avec un contrat classique.

Ce type d’assurance permet d’économiser de 12 à 40 % par rapport à une assurance classique mais vous l’aurez compris, il s’adresse avant tout aux petits rouleurs : de 7 000 à environ 12 000 km/an. 

Attention, si vous parcourez plus de kilomètres que ce qui était initialement prévu, un supplément vous sera demandé. À l’inverse, si vous avez moins roulé, vous serez remboursé par votre assurance, à moins que celle-ci ne préfère reporter les kilomètres restants sur l’année suivante. Une autre formule consiste à établir le montant de la prime sur le nombre de kilomètres réellement parcourus à l’aide d’un boîtier électronique installé dans le véhicule.

6. L’assurance connectée

Dans le même ordre d’idées, l’assurance auto connectée prévoit, elle aussi, l’installation d’un boîtier dans le véhicule. Celui-ci va analyser votre conduite (intensité des freinages et des accélérations, vitesse moyenne, conduite de jour ou de nuit, en semaine ou le week-end, sur de petits/longs trajets, etc.) et transmettre l’information à l’assureur qui, en fonction des risques que vous avez pris, décidera de vous accorder une remise (jusqu’à 50 % pour certaines compagnies) ou… de vous facturer un supplément.

7. Diminuer le niveau de risque du véhicule

Opter pour un véhicule d’occasion (éventuellement récent) est le premier conseil à donner. Pour l’assureur, le niveau de risque est moins élevé. Il en ira donc de même pour le montant de vos primes. Une occasion achetée chez un professionnel est d’autant plus intéressante qu’elle est couverte par une garantie semblable à celle d’une voiture neuve s’il s’agit d’une occasion récente. Mais il existe d’autres astuces.

Ne laissez pas votre véhicule dans la rue

Évidemment, tout le monde ne peut se le permettre, mais entreposer votre voiture à l’abri peut aussi vous permettre de réduire le montant de votre assurance auto. Pour un assureur, plus le lieu est sûr, moins élevé est le risque (de vol, de vandalisme, de dégradation, d’accident climatique) et plus faibles seront vos primes. Le cas de figure idéal est donc de disposer d’un garage.

Optez pour une voiture peu puissante

Les grosses berlines et autres sportives sont plutôt du genre à inquiéter les assureurs. Une fois de plus, à cause du risque qu’elles représentent. En d’autres termes, plus le véhicule sera puissant, plus chère sera la prime, et c’est encore plus vrai pour un jeune conducteur. Mieux vaut donc opter pour un véhicule moins puissant. Intéressez-vous aussi au palmarès des voitures les plus volées, forcément plus à même de faire grimper le montant de votre prime. Logique : celles qui séduisent le plus les malfrats sont les mêmes qui inquiètent les assureurs ! À ce sujet, l’installation d’une alarme ou d’un antivol mécanique peut (parfois) faire baisser le montant de l’assurance.

Limitez l’usage de votre véhicule

Les assureurs accordent des réductions de primes à celles et ceux qui n’utilisent pas leur voiture pour se rendre au travail. Une économie qui peut aller jusqu’à 30 %. Ne pas utiliser son véhicule pendant les mois d’hiver où les risques d’accident dus aux conditions météorologiques sont plus grands permet aussi de faire diminuer la facture.

8. Optez pour une franchise plus élevée

Quand un assureur vous indemnise à la suite d’un dommage causé à votre véhicule, à moins qu’un tiers responsable soit identifié, il se peut qu’il ne vous rembourse pas l’intégralité des réparations. La somme qui reste à votre charge s’appelle la franchise. Vous avez la possibilité de choisir entre plusieurs montants de franchise. Plus celle-ci est élevée, moins votre assurance sera chère. Attention toutefois à toujours déterminer un montant de franchise qui ne vous mette pas en difficulté financière en cas de sinistre.

9. Posséder un véhicule avec des assistances à la conduite

Ces derniers temps, les aides à la conduite se multiplient dans les voitures, et pas nécessairement dans les modèles haut de gamme. Outre les très connus ABS (antiblocage des roues au freinage) et ESP (contrôle de la stabilité) obligatoires depuis respectivement 2003 et 2014, de nombreux systèmes électroniques ont fait leur apparition depuis quelques années. On citera notamment le freinage d’urgence automatique, l’avertisseur de collision, le détecteur de somnolence, l’aide au maintien dans la voie, l’avertisseur de franchissement involontaire de ligne, le contrôle de l’angle mort ou encore le régulateur de vitesse avec contrôle de distance. En fonction des aides à la conduite équipant votre voiture, certains assureurs accordent une réduction de prime.

10. Conduire prudemment, tout simplement

En France, un contrat d’assurance pour véhicule doit comporter une clause de réduction ou de majoration des primes ou cotisations. C’est ce qu’on appelle plus communément le système du bonus-malus.

Le bonus-malus

Le bonus-malus récompense les bons conducteurs et pénalise ceux responsables d’un accident. Concrètement, si vous ne provoquez pas d’accident pendant un an, vous bénéficiez d’un « bonus » qui fait baisser le prix de votre assurance auto de 5 % chaque année. Au bout de 13 ans sans accident en tort, vous bénéficiez donc d’un bonus de 50 %. C’est normalement le bonus maximal, mais certaines compagnies accordent des réductions supplémentaires à leurs bons conducteurs. Le bonus peut dans ce cas aller jusqu’à 65 %. Si votre bonus est de 50 % depuis au moins 3 ans, en cas d’un premier sinistre responsable, vous conserverez votre bonus.

A contrario, si vous êtes responsable d’un accident, un « malus » de 25 % s’appliquera sur le prix de votre assurance auto. Attention que contrairement au bonus, le malus ne se calcule pas par année mais par sinistre responsable. En d’autres termes, si vous avez deux accidents responsables au cours de la même année, votre cotisation annuelle augmentera de 2 fois 25 % ! Le malus est lui aussi plafonné et ne peut pas dépasser 350 % du tarif de la prime de base. Le malus diminue de 5 % annuellement sans sinistre responsable. Après 2 ans sans accident en tort, il disparaît. Dans ces conditions, vous revenez alors au coefficient de départ 1, et ce quel que soit le niveau du malus.

Le malus s’applique au véhicule assuré quel que soit le conducteur au moment de l’accident. Ne prêtez donc votre voiture qu’à une personne de confiance. À ce sujet, les assureurs prévoient souvent des réductions en cas d’exclusivité : si l’assuré s’engage à ce que la voiture ne soit conduite que par lui-même, voire éventuellement par lui et son conjoint, la prime sera moins élevée.

L’éco-conduite

Pratiquer l’éco-conduite peut aussi s’avérer intéressant en matière d’assurance. En effet, si grâce à une conduite plus anticipative vous consommez moins et limitez votre empreinte environnementale, le fait d’être plus attentif au volant vous permettra aussi de nettement réduire le risque d’un sinistre. Au fil du temps, vous pourrez ainsi accumuler du bonus et voir progressivement vos primes d’assurance diminuer.

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