Kia Picanto 1.0 (2020) vs Toyota Yaris Hybride (2016) : rien en commun, ou presque
À la recherche d’une voiture citadine d’occasion ? Reezocar vous fait aujourd’hui découvrir deux alternatives aux traditionnelles Clio, 208, C3 et Sandero : la Kia Picanto et la Toyota Yaris Hybride.
Le marché des citadines est l’un des plus prolifiques d’Europe. Mais au sein de ce segment, il existe des sous-segments, en fonction des dimensions et habilités de chaque voiture. Ainsi, par exemple, la Kia Picanto est une « micro-citadine » du segment A selon la classification automobile traditionnelle. Sur ce segment, on trouve notamment les Renault Twingo, Peugeot 108 ou encore la Smart Forfour.
La Toyota Yaris se place quant à elle au cœur du segment B, celui des Renault Clio, Peugeot 208, Volkswagen Polo, etc. Cela se traduit évidemment par une différence de taille notable : 3,60 m pour la Kia, près de 4 m pour la Toyota. Un monde de différence lorsque chaque centimètre compte.
Le concept : taillées pour la ville
Cela dit, ce que la Coréenne et la Japonaise ont en commun, c’est une vraie attirance pour la ville et ses lumières. L’une et l’autre s’y faufilent avec beaucoup d’aisance et se garent dans un mouchoir de poche. Les 35 cm de moins tournent alors en la faveur de la Picanto lorsqu’il s’agit de trouver une place de parking. C’est également dans cet environnement que leurs motorisations respectives modestes (voir ci-dessous), surtout dans le cas de la Kia, se montrent les plus à leur avantage et les plus économiques. Cela ne les empêche pas de s’aventurer sur route, voire même sur autoroute à quelques occasions, surtout avec la Yaris qui dispose d’une puissance plus confortable. Il est par ailleurs à noter que la Toyota est la plus française des Japonaises puisqu’elle est fabriquée en France, à Valenciennes, dans le Nord.
Le design : souriantes
Côté design, ni la Picanto ni la Yaris ne déclenchent à priori le coup de cœur de prime abord. Elles n’en attirent pas moins une sympathie immédiate par leur visage « souriant » que leur confère l’ensemble phares-calandre. La Kia arbore la fameuse calandre « nez de tigre » caractéristique des modèles Kia depuis quelques années.
Chez Toyota, les traits sont plus tendus, partant du logo central pour remonter jusqu’à la pointe supérieure des blocs optiques. Le restylage de 2017 a enfin apporté un peu plus de personnalité à la Japonaise, et c’est encore plus vrai sur la génération post-2020, véritablement distinctive.
La vie à bord : plus grandes qu’il n’y parait
La première bonne surprise concernant chacune des prétendantes de ce comparatif, c’est que malgré leurs dimensions contenues, l’habitabilité reste tout à fait honnête. Quatre adultes de taille moyenne peuvent prendre place dans chacune des voitures. Et le coffre conserve une contenance honnête compte tenu du gabarit. Cela dit, deux adultes costauds seront tout de même au coude à coude, à l’avant comme à l’arrière. Il n’y a pas de miracle.
Si petites soient-elles, Picanto et Yaris offrent un équipement des plus complet : écran d’info-divertissement avec navigation, compatible Android Auto, Apple CarPlay et autres services connectés, ou encore un logement destiné à la recharge par induction pour smartphone. La Picanto réserve d’autres bonnes surprises, comme des sièges et le volant chauffants, un toit panoramique, voire même un accoudoir central avec rangement intégré. Pas mal, pour une citadine ! La Yaris a droit à plusieurs accessoires intéressants pour le segment, comme l’accès/démarrage mains libres ou encore le toit panoramique.
En revanche, pour conserver un tarif et un poids raisonnables, n’espérez guère de plastiques moussés ou de finitions léchées. Nos deux modèles du jour restent assez basiques dans leurs matériaux et assemblages, avec toutefois un avantage à la Coréenne.
Le Gimmick : c’est automatique !
En ville, il n’est pas toujours agréable d’avoir à jongler entre les vitesses tout en multipliant les pressions sur la pédale d’embrayage, ce qui a en outre pour effet de fatiguer prématurément ce dernier. Bonne nouvelle : les Picanto et Yaris sont proposées avec une boîte de vitesse automatique. Pour la Picanto, il s’agit d’une option dont n’était pas équipée notre modèle d’essai. Mais lorsque la Yaris est hybride, comme notre modèle d’essai, elle est toujours accompagnée par une boîte automatique à variation continue.
Dans les deux cas, même s’il s’agit d’une « ancienne » boîte automatique à 4 rapports pour la Kia, elles apportent une douceur et un confort appréciables en ville.
Les motorisations : essence pure vs hybridation simple
Pour cet essai, nous nous sommes arrêtés sur le modèle Picanto d’entrée de gamme équipé du 1.0 litre à 3 cylindres. Fort de 67 chevaux, ce petit tricylindre offre à la Picanto un bel agrément de conduite là où se situe son terrain de jeu, en ville et en milieu périurbain. Ceux recherchant davantage de polyvalence se tourneront plus volontiers vers le 1.2 à 4 cylindres (84 ch), pouvant également s’associer à une boîte automatique. Quant au 1.0 T-GDi (avec un “T” comme “turbo”), avec 100 ch, il donne carrément des ailes à la petite Coréenne, sans toutefois en faire une sportive pure et dure.
La Yaris qui nous occupe est quant à elle animée par un moteur hybride qui associe un moteur 1.5 litre 4 cylindres de 75 ch à un moteur électrique de 61 ch. Les deux combinés offrent une puissance totale de 100 ch lorsqu’ils travaillent de concert. C’est bien suffisant pour se prêter à toutes les utilisations. Et avec beaucoup de sobriété puisque la consommation moyenne est annoncée à 3,3l/100 km. La Yaris était également proposée avec un 1.0l de 69 ch.
Comportement routier : reine du comportement vs reine de la faible consommation
Comme dit en introduction, c’est surtout en ville que les deux citadines se montrent logiquement à leur avantage. Leur rayon de braquage réduit leur permet de manœuvrer dans un mouchoir de poche, ce qui les rend particulièrement agiles en milieu urbain. Cela ne les empêche nullement d’oser s’aventurer loin des villes de temps à autre. La Picanto se montre alors surprenante d’efficacité, notamment par sa stabilité à allure routière et autoroutière. Elle peut même se vanter de prendre l’ascendant sur certaines de ses rivales européennes en faisant montre d’un très bel équilibre doublé d’une efficacité certaine et d’un confort étonnant. Mais il n’y a pas de miracle : sur les voies rapides et plus encore sur autoroutes, le manque de pêche à bas régime oblige à davantage cravacher la mécanique en grimpant plus haut dans les tours. La consommation risque alors de s’envoler… Ce qui est embêtant étant donné que la Yaris consomme déjà, en moyenne, 1 litre de moins au 100 km : 3,3l/100 km contre 4,4l/100 km pour la Kia.
La Yaris n’atteint pas le compromis confort/tenue de route d’une Renault Clio. Mais elle tient correctement la route et se montre agréablement vive et maniable en ville. Notamment grâce à un excellent rayon de braquage. Dans la cité, on apprécie aussi particulièrement la douceur de la boîte spécifique de la version hybride. Cette boîte automatique laisse en revanche le moteur grimper dans les tours lors des relances et accélérations sur route et autoroute, ce qui peut s’avérer moins agréable à l’oreille.
Reezocar a adoré
- Le rapport encombrement/habitabilité
- La maniabilité en ville
- Le comportement efficace de la Picanto
- L’économie de carburant de la Yaris
Reezocar a moins aimé
- Le moteur 1.0l de la Picanto un peu faiblard en dehors de la ville
- Sa boîte automatique à 4 rapports seulement
- La qualité de certains matériaux de la Yaris
- Son moteur un peu bruyant en accélération
Conclusion
La Yaris comme la Picanto sont des occasions que vous pouvez acheter les yeux fermés. Elles offrent un très bon rapport encombrement/habitabilité et, surtout, une fiabilité en béton. La Yaris brille par l’efficacité de sa motorisation et son économie de carburant à l’usage, principalement en ville. Tandis que la Picanto, tout en restant discrète, elle cache remarquablement son jeu. Notamment en matière de comportement, très plaisant. Elle vous coûtera souvent moins cher à l’achat, sera moins encombrante, mais n’oubliez pas qu’elle risque de consommer davantage que la Yaris hybride…