Comparatif Peugeot 3008 II vs Volkswagen T-Roc
Comparatif nouveau Peugeot 3008 et Volkswagen T-Roc : quel SUV choisir ?
Nouveau Peugeot 3008 ou Volkswagen T-Roc : quel SUV l’emportera ?
Sorti il y a seulement quelques mois, le nouveau Peugeot 3008 s’affirme déjà comme une évidence sur le segment des SUV compacts. Bien qu’il soit légèrement moins grand, le Volkswagen T-Roc pourrait souffrir de cette concurrence, lui qui a déjà fort à faire face au 2008. Style, habitacle, conduite et prix : découvrez notre comparatif sans concession du Peugeot 3008 II et du Volkswagen T-Roc.
Style : la nouveauté fait la différence
Commercialisé depuis 2016 et élu voiture européenne de l’année en 2017, le Peugeot 3008 vient de s’offrir une cure de jouvence. Sa nouvelle version, disponible depuis septembre 2020, reprend les principaux ingrédients du succès de sa devancière, tout en apportant des modifications majeures. C’est bien sa nouvelle calandre débordant du bouclier qui en est la meilleure illustration : elle rend le SUV français plus imposant que par le passé, tout en lui permettant de gagner en caractère, et ce, bien que les dimensions du véhicule n’aient pas évolué (4,45 x 1,84 x 1,62 mètres). Toujours plus volumineux que son rival allemand, le Peugeot 3008 restylé affiche également d’autres évolutions mineures en matière de design. On pourra noter le nouveau traitement des feux, inspiré de la Peugeot 508, ainsi que de nouvelles jantes. Alors que le constructeur n’a pas touché aux ailes, ni au capot, le SUV tricolore donne pourtant l’impression de s’être métamorphosé. Des changements qui lui vont bien d’ailleurs puisque le Peugeot 3008 II gagne en muscle et en style. De quoi certainement poursuivre le succès de sa précédente version, elle qui s’est écoulée à plus de 800 000 exemplaires en à peine 4 ans.
En comparaison, le Volkswagen T-Roc semble être un peu à la peine. Il faut dire que le crossover allemand est sorti en 2017 et n’a pas connu de restylage pour le moment. Reposant sur la plateforme de la Golf 7, il affiche en toute logique des dimensions largement inférieures à la Française, d’autant plus qu’il évolue davantage sur le segment de la Peugeot 2008 que du 3008 : 4,23 x 1,82 x 1,57 mètres. Conséquence ? Le Volkswagen T-Roc paraît plus frêle et moins robuste que le SUV tricolore, d’autant plus qu’il affiche un style plus sage et traditionnel. L’Allemande a pourtant des arguments à faire valoir et affiche une conception sérieuse. Elle pourra d’ailleurs prendre l’avantage auprès de ceux qui visent un SUV plus compact et un peu mieux dimensionné pour la ville que le nouveau Peugeot 3008.
Verdict : plus récent et audacieux, le Peugeot 3008 gagne la bataille du style, bien que les dimensions réduites du Volkswagen T-Roc puissent séduire les amateurs de SUV compacts.
Habitacle : l’espace intérieur et la dotation l’emportent sur la praticité
Au sein de l’habitacle, le nouveau Peugeot 3008 n’évolue que par petite touche. Il affiche tout d’abord une qualité perçue légèrement supérieure à sa précédente mouture, notamment grâce à de nouveaux habillages inspirés de la 508 (selon les niveaux de finition) et à un écart réduit entre les aérateurs centraux et le reste de la planche de bord. On note également l’arrivée d’un écran tactile panoramique de 10 », remplaçant celui de 8 », mais uniquement à partir du niveau Allure. Mais, surtout, le Peugeot 3008 accroît son avance sur le T-Roc en matière d’aide à la conduite. Il faut dire que le Français se dote, selon les finitions, d’un système de vision nocturne d’une portée de 250 mètres, d’un régulateur de vitesse adaptatif associé à la fonction Stop and Go, du freinage automatique d’urgence jusqu’à 140 km/h et de l’aide au maintien sur la voie de circulation. En toute logique, le SUV tricolore propose également un habitacle plus confortable que sa rivale allemande. Grâce à ses dimensions plus importantes, il offre en effet davantage d’espace, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, ainsi qu’un coffre beaucoup plus volumineux (520 litres en version thermique contre 445 litres pour le Volkswagen T-Roc).
Malgré les nouveautés apportées par le Peugeot 3008 II, le Volkswagen T-Roc n’a pas à rougir. Certes, ses rangements sont moins nombreux et moins volumineux, à l’image de l’espace sous l’accoudoir et de la boîte à gants. Le SUV compact allemand peut néanmoins se montrer plus facile à vivre au quotidien, principalement grâce à un mobilier moins imposant et plus discret. Si son ambiance quelque peu rigide pourra en refroidir certains, le T-Roc se rattrape avec une position de conduite parfaitement modulable, lui permettant de s’adapter à la plupart des conducteurs, et grâce à des molettes de réglage au volant très simples d’utilisation. Apprécié pour sa praticité, le crossover compact pèche néanmoins par son espace intérieur. À l’arrière, les passagers manquent en effet de confort, tout particulièrement au niveau de la place centrale. Malgré plusieurs équipements proposés de série (régulateur de vitesse adaptatif, alerte de franchissement de ligne, climatisation automatique, etc.), sa dotation se révèle quelque peu limitée. Il faudra ainsi payer des options onéreuses pour avoir un niveau d’équipements du même standing que la Française : radar de recul, instrumentation digitale, etc.
Verdict : plus sobre et pratique que le Peugeot 3008 II, le Volkswagen T-Roc affiche malgré tout un habitacle moins confortable et moins spacieux que sa concurrente française, tout en pâtissant d’un niveau d’équipements de série moindre.
Conduite : une polyvalence pour le moins appréciable
Côté motorisations, le nouveau Peugeot 3008 semble faire du neuf avec de l’ancien. Le SUV tricolore conserve ainsi les moteurs essence 1.2 et 1.6 PureTech de 130 et 180 chevaux, tandis que la gamme en diesel devrait se limiter au seul 1.5 Blue Hdi de 130 chevaux. Le 2.0 Blue Hdi de 180 chevaux devrait en effet être abandonné d’ici la fin de l’année, en raison notamment de ses émissions polluantes jugées trop élevées (124 grammes de CO2/km). Malgré une gamme de motorisations moins large que le Volkswagen T-Roc, le 3008 II se distingue grâce à l’apparition de deux versions hybrides rechargeables. Toutes deux dotées d’une boîte automatique à 8 rapports, l’une propose une transmission intégrale et une puissance de 300 chevaux, tandis que l’autre prend la forme d’une traction et affiche une puissance de 225 chevaux. Sur les moteurs thermiques, le Peugeot 3008 conserve ainsi les atouts qui ont fait son succès. La maniabilité de son volant, son bon compromis entre confort et tenue de route, son insonorisation de qualité, ses suspensions assurant une belle souplesse… autant d’ingrédients qui participent à l’agrément de conduite offert par le SUV français, et ce, bien qu’il puisse manquer un peu de nervosité dans ses versions de 130 chevaux. Mais ne nous y trompons pas : ce sont bien les motorisations hybrides qui devraient permettre au best-seller de Peugeot de se détacher du Volkswagen T-Roc. Bien qu’il soit encore trop tôt pour se prononcer à leur sujet, tout laisse à croire qu’elles vont en effet lui offrir une nouvelle jeunesse, capable d’affronter sereinement les nouveaux malus écologiques prévus pour 2021, 2022 et 2023.
Alors que le Peugeot 3008 fait preuve d’une très grande polyvalence – il est aussi agréable à conduire en ville, sur route que sur autoroute -, le Volkswagen T-Roc fait une nouvelle fois dans l’efficacité. Calme et discret, le SUV allemand se montre irréprochable en milieu urbain, notamment grâce à son absence de vibration à bas régime et à ses accélérations silencieuses. Il souffre néanmoins d’un déficit de puissance non négligeable : il embarque de série le 1.0 TSI en essence ou le 1.6 TDI en diesel, tous deux de seulement 115 chevaux, lui permettant difficilement de rivaliser avec le 3008 disposant d’une motorisation minimale de 130 chevaux. Il faudra partir sur une version supérieure, à l’image du 1.5 TSI 150 ou du 2.0 TDI 150, pour bénéficier d’une conduite plus dynamique et plaisante. Dans le cas contraire, le Volkswagen T-Roc ne tient pas la comparaison dès que l’on s’éloigne de la ville. Ses rapports plus longs, ses relances moins vigoureuses, son confort inférieur en raison de suspensions moins performantes ou encore son manque d’agilité dans les virages sont autant de reproches que l’on peut faire au crossover compact.
Verdict : bien que le Volkswagen T-Roc soit très à l’aise en ville, le nouveau Peugeot 3008 se montre irréprochable sur tous les terrains, principalement en raison de sa grande polyvalence. Ses nouvelles motorisations hybrides constituent également une avancée majeure et devraient lui permettre de rapidement creuser l’écart.
Budget : la performance a un coût
Suite à son évolution, c’est tout naturellement que le nouveau Peugeot 3008 voit son prix légèrement augmenter : comptez au minimum 31 050 € pour le PureTech 130 en finition Active, soit 800 € de plus que la précédente version. Le surcoût reste malgré tout relativement limité puisqu’il culmine à seulement 1 000 € selon les versions, en dépit de toutes les innovations apportées. La facture risque toutefois de rapidement grimper si vous optez pour des niveaux de finitions supérieurs ou pour certaines options quelque peu onéreuses (stationnement semi-automatique, vision nocturne, toit ouvrant panoramique, pare-brise chauffant, etc.). Il vous faudra même prévoir au bas mot 45 100 € pour une version hybride rechargeable, sans déduction du bonus écologique passant à 6 000 € au 1er juillet 2021.
C’est sans grande surprise que le Volkswagen T-Roc affiche un prix inférieur au Peugeot 3008 II : comptez 26 400 € en version Lounge avec le 1.0 TSI 115, soit un écart de 4 650 € en entrée de gamme. Une différence qui s’explique non seulement par un gap important de performances, mais également par un niveau moindre d’équipements de série. Les jantes alliage 17’’, le démarrage mains libres ou encore l’aide au démarrage en côte, tous inclus sur le SUV français, sont ainsi absents chez son rival allemand.
Verdict : bien qu’il se montre moins performant que le Peugeot 3008 II, le Volkswagen T-Roc peut s’avérer suffisant pour les citadins, a fortiori au vu de l’écart de prix existant entre les deux modèles.
* Peugeot 3008 1.2 PureTech 130 en finition Active
** Volkswagen T-Roc 1.0 TSI 115 en finition Lounge
CE QU’IL FAUT RETENIR
- Déjà plus performant par le passé, le nouveau Peugeot 3008 accroit son avance, notamment grâce à un style plus affirmé, davantage d’espace intérieur, une meilleure polyvalence et une gamme de motorisations étendue, symbolisée par l’apparition de deux moteurs hybrides rechargeables.
- Un cran en dessous de sa rivale tricolore, le Volkswagen T-Roc peut malgré tout constituer une alternative crédible pour les citadins, et ce, en raison de son agrément de conduite en milieu urbain et de son prix largement inférieur.
LE POINT DE VUE DE LAURIE
« Vous préférez le Volkswagen T-Roc en raison de son prix inférieur ? À budget équivalent, il pourra être plus intéressant d’opter pour le nouveau Peugeot 2008, sorti en 2019. Plus confortable, mieux équipé, plus performant et moins cher : le petit SUV français n’a en effet pas grand chose à envier à son concurrent allemand. »