Salon de l’auto de New-York : visite guidée comme si vous y étiez
En général, c’est au salon automobile de Detroit qu’il se passe des choses. Mais cette année, c’est dans la très branchée New-York qu’il y a des nouveautés comme s’il en pleuvait. Dans le petit salon de la grosse pomme qui se tient jusqu’au 3 avril, il n’y a pas que des engins extra-terrestres que nous ne verrons pas sur nos routes, comme le SUV Lincoln Navigator, un bon gros concept-car comme on les aime là-bas.
Une nouvelle version de la très virile Nissan GT-R a elle aussi débarqué sur les rives de l’Hudson. Nouvelle version, c’est vite dit puisque les fondamentaux de l’auto ne changent pas. Son moteur, un V6 biturbo répond toujours présent, mais gagne 20 petits chevaux pour culminer à 570. En fait, le vrai renouveau est à l’intérieur. Du brutal, il passe au royal. Du cuir partout, des couleurs fauves et du GPS au goût du jour : la GT-R veut changer de clients, en délaissant le sportif peu regardant sur les finitions et aguicher l’automobiliste exigeant. Sûr que ce dernier à plus de moyens que le premier puisque la GT-R actuelle s’affiche tout de même autour de 100 000 euros.
Dans le même genre, en deux fois plus cher minimum, l’Audi R8 se découvre pour le printemps, six mois après son lancement en version fermée. Pour son cabriolet, l’Allemand reprends les mêmes ingrédients : le V10 de 540 ch qu’il partage avec Lamborghini.
Beaucoup moins cher, le petit roadster Mazda MX 5 a fait le voyage de New-York en oubliant sa capote. Il apparaît dans une version à toit rigide façon Targa. Une partie arrière fixe reçoit le toit qui se replie en un rien de temps. Si l’ensemble évoque le chef d’œuvre de Porsche, d’autres voient plutôt dans ses deux arches disposées de part et d’autres du coffre, une réplique de la Renault Wind, beaucoup moins réussie.
Mais à New York, on n’admire pas que des super-cars et des cabrios rigolos. Pour les conducteurs de tous les jours, de Brooklyn ou de Gravelines, Toyota a sorti son arme fatale : la Prius rechargeable. On connaît l’histoire : c’est une Toyota Prius classique avec une batterie plus grosse qu’on branche chez soit ou au boulot, alors que la version traditionnelle est rechargée par le moteur thermique.
Avantage de la version « plugin » comme on dit chez les initiés : la Prius rechargeable permet de faire 50km en tout électrique, alors que la version précédente n’en affichait que 25. Autant dire que pour ses déplacements quotidiens on ne consomme rien. Ce chameau là, et tous les autres, débarquerons chez nous que dans quelques mois. Et nous ne manquerons pas de vous en reparler, dès que nous les auront essayé.