Non, les SUV ne sont pas plus dangereux pour les piétons
Parmi les griefs avancés par les détracteurs des SUV figure souvent l’élément sécuritaire selon lequel ces véhicules plus massifs constitueraient un risque accru pour les usagers faibles. Une étude prouve désormais le contraire.
Depuis de nombreuses années, les SUV, ces véhicules familiaux surélevés, connaissent un grand succès dans toute l’Europe. Ils représentent aujourd’hui près d’1 vente sur 4 ! Et ce, au grand dam de certaines associations et élus qui s’élèvent contre ces véhicules jugés dangereux pour les piétons, cyclistes et motards en cas de collision. Le résultat d’une étude de l’Institut belge pour la sécurité routière (VIAS) les fait aujourd’hui mentir.
L’Institut a analysé les données de 63 000 accidents de la route impliquant une voiture et un usager vulnérable entre 2015 et 2020. L’étude s’est basée sur des faits ayant eu lieu en Belgique, mais on peut raisonnablement penser que les résultats sont également assez représentatifs de la situation en France en raison de la similitude de nos marchés automobiles.
Pas plus graves
Les résultats parlent d’eux-mêmes : Sur les 7 119 accidents où la voiture concernée était un SUV, 71 se sont soldés par le décès de l’usager faible, soit un indice de gravité de 10,1. Un chiffre sensiblement identique aux autres types de véhicules, pour lesquels l’indice est de 10,2 sur base de 56 025 accidents.
Il y a SUV… et SUV
Cependant, l’enquête fait apparaitre une disparité entre les différents formats de SUV. VIAS a considéré 5 formats de SUV (XS, S, M, L, XL) sans toutefois préciser les critères utilisés pour définir chaque catégorie. On remarque toutefois immédiatement que les SUV petits et moyens (XS à M) sont nettement moins dangereux pour les autres que les plus gros (L et XL). Les premiers ont un indice de gravité de 9,9 (soit 70 décès sur 7 074 données analysées), alors qu’il monte à 44,4 pour les seconds ! Les 45 accidents seulement recensés s’étaient déjà traduits par deux décès des usagers faibles.
