Les voitures électriques de 2023 : les modèles les plus populaires et les technologies de recharge
Quelles sont les voitures électriques stars de 2022 et 2023 ?
Voiture électrique : les bestsellers de 2022 et les futures stars de 2023
Largement soutenu par les pouvoirs publics, le marché de la voiture électrique continue de battre des records de vente. Une embellie qui profite tout particulièrement à certains modèles. L’occasion de découvrir les véhicules électriques les plus commercialisés en 2022, les modèles les plus attendus de 2023, ainsi que les technologies de recharge qui pourraient encore un peu plus accélérer l’essor des VE.
La voiture électrique poursuit sa fulgurante ascension en France
Un marché auto qui dégringole
Les années passent et la situation ne s’arrange pas pour le marché automobile français : malgré une bonne fin d’année, seulement 1,53 million de voitures particulières neuves ont été vendues en 2022, soit un recul de 7,8 % par rapport à 2021 (1)
. Des résultats très loin de la barre des 2 millions d’immatriculations, régulièrement atteinte lors des bonnes années (1).
Au-delà des conséquences du Covid-19 qui se font toujours sentir, le marché est fortement perturbé par les problèmes de production et d’approvisionnement, notamment de composants électroniques. De quoi donner des sueurs froides aux constructeurs.
Des voitures électriques qui surnagent
Pourtant, dans ce marasme ambiant, la voiture électrique continue à tirer son épingle du jeu. Mise en avant en raison des incitations financières et des futures interdictions de circulation, l’électrique s’est adjugée 13,3 % des ventes de voitures particulières neuves en 2022 : un record ! Sur l’année, 203 121 voitures particulières électriques ont été immatriculées, soit une progression de 25 %. Au cours du seul mois de décembre, elles se sont même accaparées 16 % de part de marché (1).
Preuve de leur ascension fulgurante, les voitures électriques ont représenté davantage d’immatriculations que les voitures hybrides classiques (12,4 %) et les hybrides rechargeables (8,3 %) en 2022. Mais surtout, l’année 2023 devrait être celui d’un tournant : talonnant déjà les véhicules diesel (15,6 % de part de marché), les voitures électriques devraient devenir la seconde énergie du marché en 2023 (1). Une performance que l’on n’aurait pas imaginé arriver si vite.
Une progression confirmée à l’échelle mondiale
Bien qu’elle soit en avance par rapport à d’autres pays, la France n’est pas une exception. Pour preuve, 7,8 millions de véhicules électriques ont été vendus en 2022 à travers le monde. Sur un marché estimé à 80,6 millions d’immatriculations, les VE représentent désormais 10 % des ventes neuves. Et cette proportion ne cesse d’augmenter, tandis que les motorisations thermiques poursuivent leur inéluctable déclin (2).
À en croire une étude publiée par LMC Automotive et EV Volumes, les ventes de voitures électriques auraient progressé de 68 % par rapport à 2021 à l’échelle internationale. Ce dynamisme est notamment porté par la Chine, où l’électrique s’est adjugée 19 % du marché l’année dernière. Vient ensuite l’Union européenne, où les VE ont représenté 11 % des ventes (20 % même si l’on y ajoute les voitures hybrides rechargeables). On notera toutefois que les États-Unis ne suivent pas l’exemple de leurs voisins : avec un peu plus de 807 000 immatriculations, les véhicules électriques n’ont réalisé que 5,8 % du total des ventes en 2022.
Des chiffres malgré tout encourageants, d’autant plus que l’ensemble de la planète a été touchée par le recul du marché, principalement en raison des pénuries de composants électroniques.
La Peugeot e-208 bouscule le classement des ventes d’électriques en 2022
1. Peugeot e-208 : 19 222 immatriculations
Sur la dernière marche du podium en 2021, la Peugeot e-208 est la voiture électrique la plus vendue de 2022 avec plus de 19 000 immatriculations, soit une hausse de 8 %. Un succès qui va de pair avec son homologue thermique : la Peugeot 208 est également le véhicule le plus vendu de l’année, toutes énergies confondues (3).
Il faut dire que la berline tricolore a des arguments à faire valoir : avec sa batterie de 50 kWh, elle affiche une autonomie théorique de 372 kilomètres. Hors bonus écologique, elle est proposée aux alentours de 34 800 €.
2. Dacia Spring : 18 326 immatriculations
C’est la petite surprise de l’année dernière : avec plus de 18 000 immatriculations, la Dacia Spring est désormais la seconde voiture électrique la plus vendue en France, dépassant même la Tesla Model 3. Une réussite d’autant plus belle que, selon le constructeur, 7 acheteurs sur 10 n’étaient pas clients Dacia auparavant (3).
Lancé en 2021, le petit SUV low-cost affiche un prix défiant toute concurrence : à partir de 20 800 €. De quoi faire oublier ses performances quelque peu limitées : elle dispose d’une autonomie de seulement 230 kilomètres en raison de sa batterie de 27,4 kWh.
3. Tesla Model 3 : 17 005 immatriculations
Avec « seulement » 17 000 ventes l’année dernière, la Tesla Model 3 perd sa place de voiture électrique la plus vendue en France. Le lancement de la Tesla Model Y, 8e de ce classement, n’y est toutefois pas étranger, cette dernière ayant certainement cannibalisé une partie des ventes de la berline américaine (3).
Lancée en 2017, la Tesla Model 3 reste néanmoins une valeur sûre en matière de performance : sa version d’entrée de gamme affiche une autonomie de 491 kilomètres, contre plus de 600 kilomètres pour le modèle « Grande Autonomie ». L’Américaine est proposée à partir de 44 900 €.
4. Renault Mégane e-Tech : 15 580 immatriculations
Alors que ses livraisons n’ont débuté qu’au printemps, la Renault Mégane électrique s’adjuge déjà la 4e position du classement avec près de 16 000 immatriculations (3). En 2023, la Française va certainement jouer les trouble-fêtes, quitte même à s’emparer de la première place du podium.
La Renault Mégane e-Tech dispose d’ailleurs de toutes les armes pour réussir ce pari : avec sa batterie d’une capacité maximale de 60 kWh, elle offre jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie. Côté budget, il faut compter au moins 39 000 €.
5. La Fiat 500e : 15 163 immatriculations
Bien que le constructeur italien ait été largement impacté par la pénurie de composants électroniques, la Fiat 500 électrique a réalisé une très belle performance avec plus de 15 000 immatriculations en 2022 (3).
Commercialisée seulement depuis l’année dernière, la petite citadine électrique reste néanmoins limitée. Dans sa version d’entrée de gamme, proposée à partir de 30 400 €, la Fiat 500e ne promet que 190 kilomètres d’autonomie en raison de sa batterie de 21 kWh. Une autonomie qui passe néanmoins au-delà des 300 kilomètres dans ses autres versions.
6 à 10. Un classement hétéroclite
Au-delà de la 5e place, le classement est relativement éclaté, tant les modèles se distinguent et ne représentent qu’une toute petite partie du marché (6 500 ventes pour le 10e par exemple) (3).
- Renault Twingo ZE : malgré une autonomie limitée à 250 kilomètres, la petite citadine lancée en 2022 s’est vendue à 12 655 exemplaires. Un succès qu’elle doit notamment à son prix très abordable, affiché à partir de 25 250 €.
- Renault Zoé : avec 12 182 ventes, l’ancienne star du marché électrique poursuit son inexorable déclin. Tout comme la Twingo ZE, elle devrait laisser sa place à la Renault R5 en 2024.
- Tesla Model Y : lancée seulement à la mi-2022, la berline électrique s’est écoulée à 11 892 exemplaires en seulement quelques mois. Un succès dû sa son autonomie minimale de 455 kilomètres, malgré un prix d’entrée de 46 990 €.
- Peugeot e-2008 : vendu à 7 174 exemplaires, le SUV français parvient à tirer son épingle du jeu, malgré une autonomie limitée à 310 kilomètres.
- Hyundai Kona Electric : lancé en 2008, le crossover coréen ferme ce classement avec 6 522 immatriculations. Il est proposé à partir de 37 000 € dans sa version offrant 305 kilomètres d’autonomie.
Les 6 voitures électriques les plus attendues de 2023
Hyundai Ioniq 6 : à contre-courant
Présentée à l’été 2022, la Hyundai Ioniq 6 est livrée depuis le 1er trimestre 2023. Après la Ioniq 5, elle est le second modèle 100 % électrique du constructeur coréen. Surprenante par son design, inspiré du style dit « streamline » et à contre-courant des SUV, la berline est comme sculptée par le vent afin de viser une autonomie maximale.
Proposée à partir de 52 300 €, la Hyundai Ioniq 6 offre le choix entre deux batteries (58 et 77 kWh). De quoi augurer de très belles performances : sa version la plus haut de gamme promet jusqu’à 583 kilomètres d’autonomie.
BMW i5 : un demi-virage électrique
Commercialisée depuis 2016, la 7e génération de la BMW Série 5 va connaître un tournant inédit avec une déclinaison 100 % électrique, baptisée BMW i5. Livrée à partir de l’automne 2023, la rivale de la future Audi A6 e-tron est d’autant plus attendue qu’elle doit capitaliser sur l’expérience acquise par la BMW i4.
Sa version break, l’I5 Touring, recevra également une motorisation électrique. Seule ombre au tableau : la berline allemande n’embarque pas une plateforme spécialement conçue pour l’électrique puisqu’elle sera aussi proposée en version diesel, essence et hybride rechargeable. De quoi interroger sur la volonté du constructeur allemand de prendre le virage de l’électrique.
Nouvelle Mini Cooper SE : une citadine attendue au tournant
Basée sur le concept-car Paceman, la future citadine électrique de Mini devrait être livrée au début de l’année 2024. Reposant sur un nouveau concept de fabrication, la Britannique devrait présenter un style en rupture avec ses devancières, bien que sa forme générale soit conservée.
Le constructeur anglais est toutefois attendu au tournant, tout particulièrement sur la partie technique. Il faut dire que la première version de la petite citadine, lancée en 2019, n’offrait que 235 kilomètres d’autonomie.
Renault R5 électrique : la relève est assurée
Aperçue il y a déjà deux ans, la version électrique de la mythique Renault R5 devrait être présentée au 2e semestre 2023, pour un lancement en 2024. Pourtant, la petite citadine est déjà dans tous les esprits. Et ce n’est pas uniquement pour son look novateur, mais avant tout car la R5 devrait succéder à plusieurs modèles, dont la Twingo ZE et la Zoé.
Selon les annonces du constructeur au losange, la Renault R5 devrait être proposée à moins de 30 000 €. Côté performances, la citadine électrique devrait afficher au moins 350 kilomètres d’autonomie grâce à une batterie d’une capacité de 40 à 50 kWh.
Volkswagen ID.7 : la future reine de l’autonomie
Livrée à partir de novembre 2023, la Volkswagen ID.7 est la remplaçante officielle de la Passat Berline. Dérivée du concept-car ID.Aero, la berline allemande mise sur une ligne « fastback » afin d’optimiser son aérodynamisme. Outre un habitacle très généreux, l’Allemande devrait introduire une nouvelle interface numérique plus ergonomique.
Mais c’est sur le plan technique que la Volkswagen ID.7 pourrait réellement se distinguer. Selon le constructeur, la berline électrique pourrait offrir jusqu’à 700 kilomètres d’autonomie, sans pour autant dévoiler les détails relatifs à sa batterie. De quoi lui permettre, à n’en pas douter, de rivaliser avec Tesla.
Renault Scénic 5 e-Tech : la révolution électrique
Présenté à l’automne 2023 pour un lancement au 1er trimestre 2024, le Renault Scénic e-Tech pourrait être l’une des grandes stars du marché. Oubliant ses allures de monospace, il prendra la forme d’un SUV 100 % électrique, ne proposant aucune déclinaison thermique.
Aspirant au même succès que la Mégane électrique, le Scénic e-Tech devrait proposer au choix une batterie d’une capacité de 60 ou de 90 kWh. Le futur SUV est attendu à un prix d’entrée supérieur à 40 000 €.
Ces technologies de recharge qui pourraient accélérer l’essor de l’électrique
La recharge par induction
Encore réservée aux Smartphones et autres brosses à dent, la recharge par induction pousse les portes du monde de l’automobile. Son principe ? Transférer de l’énergie par induction magnétique, sans avoir à utiliser de fil. Pour cela, un courant alternatif est créé par le biais d’un champ magnétique. En plus de simplifier la recharge, cette technologie pourrait permettre de développer les infrastructures de recharge car celles-ci pourraient être ajoutées aux infrastructures existantes, notamment sur les aires de stationnement.
Pour le moment, la recharge par induction connaît néanmoins certains écueils. Tout d’abord, elle est principalement adaptée aux équipements dont la puissance est limitée, ce qui n’est pas le cas des véhicules électriques. De plus, l’infrastructure doit être parfaitement alignée avec la voiture afin que la charge soit optimale. Sur ce point, plusieurs innovations commencent toutefois à apparaître. C’est le cas notamment dans la ville allemande de Balingen qui expérimente un tronçon de route dotée d’une technologie permettant de charger son véhicule en roulant.
La recharge bidirectionnelle
La charge bidirectionnelle permet à un équipement électrique de fonctionner comme une source d’énergie mobile. Appliquée au monde de l’automobile, son principe est relativement simple à comprendre : elle permet d’utiliser une voiture électrique pour alimenter le réseau électrique, sa maison ou encore un autre véhicule.
Cette technologie est une solution pour réduire les coûts d’énergie pour les propriétaires en optimisant l’usage de l’électricité. Cela peut aussi permettre de stabiliser le réseau lors des pics de consommation. Loin d’être accessoire, la charge bidirectionnelle équipe déjà certains modèles, tels que le Hyundai Ioniq 5 et la Nissan Leaf. D’autres constructeurs s’emparent aussi du sujet, à l’image de Renault, preuve de l’opportunité que représente la technologie pour l’essor du marché des véhicules électriques.
La batterie solide
Les batteries solides existent déjà depuis de nombreuses années : elles ont notamment été utilisées par la Bolloré Bluecar. Bien qu’il ne s’agisse pas à proprement parler d’une technologie de recharge, les batteries solides pourraient démultiplier l’autonomie et ainsi incarner le futur de la voiture électrique. Contrairement aux modèles lithium-ion qui fonctionnent grâce à un électrolyte liquide, cette batterie utilise un matériau solide aux nombreux avantages : une recharge plus rapide, un risque inflammable réduit, une sécurité accrue ou encore une meilleure densité énergétique.
Toutefois, cette technologie doit encore faire face à plusieurs freins à son développement. Sa conception est tout d’abord complexe, tout particulièrement pour créer un électrolyte solide à la fois stable et conducteur. Autre ombre au tableau : leur nombre de cycles de recharge serait bien inférieur à celui des batteries lithium-ion, réduisant d’autant leur durée de vie. Il n’en reste pas moins que plusieurs constructeurs ont investi le créneau, à l’image de Nissan, Honda ou encore BMW.
Sources :
(1) Le marché automobile français : décembre 2022 – PFA – 2023
(2) Les ventes des véhicules électriques battent un record et atteignent 10 % du marché – Siècle Digital – 2023
(3) Marché automobile : voici les 10 voitures électriques les plus vendues en France en 2022 – Automobile Propre – 2023