Les ventes du Renault Kangoo explosent… grâce aux choix des concurrents !
Ces derniers temps, Stellantis multiplie les décisions radicales. La dernière en date était de quitter l’ACEA (l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles). Avant cela, d’abandonner les moteurs thermiques au profit du 100 % électrique pour les (jusqu’alors) très populaires Berlingo, Rifter et Combo. Or, il semblerait que Renault soit en train d’en faire ses choux gras : depuis le début de l’année, les ventes du Kangoo ont véritablement décollé.
Les Citroën Berlingo et Peugeot Rifter mais aussi l’Opel Combo ont tous abandonné leurs moteurs thermiques. Une décision pour le moins étonnante quand on sait que le succès de ces modèles reposait sur un excellent rapport prix / aspects pratiques / habitabilité. Evidemment, il y a à cela une explication : la directive européenne déterminant la quantité de CO2 que la gamme d’une marque ou d’un groupe (véhicules utilitaires non compris) peut encore émettre chaque année. Or, cette limite, Stellantis risquait de la dépasser en 2022, d’où la nécessité de prendre des mesures drastiques.
Trop chers et avec une autonomie insuffisante
En passant au 100 % électrique, les ludospaces de Stellantis ont évidemment vu leurs tarifs grimper (minimum 35 000 €). Sans compter qu’avec 136 chevaux (ch), mais surtout une autonomie de 280 km WLTP (en pratique, il faut compter moins de 200 km), ils se sont vus cantonnés à une utilisation essentiellement urbaine, soit l’opposé de ce que recherche la clientèle. Les effets de cette décision environnementalement correcte ne se sont pas fait attendre.
Un Kangoo qui a la pêche
Ces effets, selon nous, quels sont-ils ? Sur les 5 premiers mois de l’année 2022, les ventes du Renault Kangoo ont presque été multipliées par 3 avec 1 756 exemplaires, soit une augmentation de 172,7 %. Bien entendu, le nouveau modèle a progressé sur de nombreux plans, mais il ne fait aucun doute que la décision de Stellantis a contribué à ce regain d’intérêt. D’autant plus que les tarifs du Kangoo démarrent à moins de 26 000 € ! Les immatriculations du Berlingo (565), elles, ont chuté de 80,5 %. Pire encore, depuis le début de l’année, il se vend même moins bien que le Rifter (713) qu’il avait jusque-là toujours dominé. Ce dernier a quant à lui vu ses ventes reculer de 74,7 %.
Le Toyota Proace City sort de l’ombre
Modèle récent, le Volkswagen Caddy (il est vrai, assez affecté par la pénurie de composants avec donc des délais de livraison à rallonge) ne s’est écoulé qu’à 135 exemplaires depuis le début de l’année. Un chiffre ridicule. En revanche, le peu connu Toyota Proace City (en fait un Berlingo/Partner/Combo rebadgé) s’est mieux vendu (302 unités de janvier à mai 2022, soit 10 % de plus qu’en 2021). Le Toyota Proace City n’appartenant pas au groupe Stellantis, il est toujours disponible avec des moteurs à essence ou Diesel. Ceci explique sans doute cela. Reste à voir comment se débrouilleront le Ford Tourneo Connect (élaboré sur la même base que le Caddy) et le futur Kangoo électrique, surtout avec des caractéristiques de puissance et de couple inférieures à celles des Berlingo/Partner/Combo (120 ch et 245 Nm) et une batterie plus petite (45 kWh) lui autorisant cependant une autonomie légèrement meilleure (300 km).
A lire aussi :
- Lightyear 0 : « L’impossible est devenu réalité »
- Le moteur thermique condamné en 2035, c’est validé !
- Renault Zoé : l’occasion fait le larron