Le gouvernement souhaite démocratiser le rétrofit
Pour accélérer le verdissement du parc automobile français, le gouvernement souhaite accélérer le développement de l’activité du rétrofit en France. Après une enveloppe de 20 millions d’euros, il lance à présent un plan national de concertation pour mieux identifier les besoins de la filière.
Afin d’espérer atteindre les ambitions climatiques européennes, le gouvernement incite fortement à l’achat de voitures électriques. Bonus écologique, prime à la conversion, remises : tout est bon pour chasser le plus rapidement possible les voitures essence et Diesel de la route. Mais le prix d’achat, l’autonomie et bien sûr le maillage insuffisant des bornes de recharge en rebutent plus d’un. Pour prendre le problème différemment, et accélérer le verdissement du parc automobile français, le gouvernement cherche désormais à démocratiser le rétrofit.
Rétrofit : un phénomène balbutiant
Le rétrofit désigne la conversion à l’électrique de modèles thermiques à l’origine. Cette transformation particulièrement coûteuse était réservée jusqu’à maintenant aux plus fortunés, et prisée pour les voitures anciennes et de collection notamment. Les constructeurs automobiles s’étaient aussi prêtés au jeu, en dévoilant des concepts-cars néo-rétro de certains de leurs modèles historiques. Renault 5 Turbo 3E, Opel Manta GSe Elektromod, Hyundai Pony Heritage. Ou comment jouer sur la nostalgie pour inciter à sauter le pas de technologies plus actuelles… Ce qui est moins démocratisé en revanche, c’est le rétrofit sur des véhicules plus récents. Comme des utilitaires Diesel ou des voitures essence par exemple.
Rétrofit : l’État à la manœuvre
C’est pour pallier cela que le gouvernement souhaite intensifier le développement de cette activité. Des mesures qui passent en priorité par les professionnels, pour les accompagner dans la maîtrise de leurs coûts. Comptez environ 10 000€ pour convertir une citadine essence à l’électrique. Un budget bien trop désincitatif, que l’État souhaite réduire à tout prix. Au Mondial de Paris, il avait déjà annoncé allouer une enveloppe de 20 millions d’eurosdédiés à la transformation de la filière. À présent, il lance un grand plan national de concertation pour accompagner les acteurs actuels, et préparer l’arrivée de futures structures. Il s’agit aussi d’identifier les besoins du consommateur pour y apporter une réponse adaptée.
Une plateforme en ligne est ouverte jusqu’au 18 janvier 2023, elle est accessible à ce lien.