La norme Euro 7 contraindra encore davantage les constructeurs
Prévue pour 2025, la nouvelle norme Euro 7 tiendra désormais compte des voitures électriques car elle concerne aussi les émissions non-liées au moteur. Un casse-tête de plus pour les constructeurs automobiles, qui doivent déjà batailler pour passer au tout électrique d'ici 2035.
Depuis le 1er janvier 1993 et la mise en place de la norme Euro 1, les politiques européennes d’émissions des véhicules à moteur ont été harmonisées. Auparavant, chaque pays était libre de fixer ses propres taux de rejets de microparticules, donnant lieu d’un pays à l’autre à de nombreuses disparités. Depuis, pour qu’un constructeur soit en droit de commercialiser un modèle sur le Vieux continent, celui-ci ne doit pas voir ses émissions de CO2 ou de Nox dépasser un certain seuil, quel que soit le pays. Les normes Euro évoluent – et se durcissent – d’année en année, et la prochaine devrait encore faire sa petite révolution…
Emissions polluantes : les freins et les pneus pointés du doigt
La norme Euro 7 a récemment été présentée par la Commission européenne. Elle doit entrer en vigueur le 1er juillet 2025 pour les véhicules légers et le 1er juillet 2027 pour les poids-lourds. Première nouveauté : elle ne fait plus de distinction entre essence et Diesel. L’un comme l’autre doivent désormais répondre aux même règles, qui de fait se durcissent pour le Diesel. La Commission s’attaque désormais aussi aux particules polluantes liées aux freins et aux pneus, notamment les microplastiques qu’ils rejettent. Un gros changement, puisque jusqu’à présent les normes Euro ne concernaient que les particules liées au moteur…
Les voitures électriques aussi pointées du doigt
Suivant la volonté de l’Union européenne de bannir le thermique d’ici 2035, cette future norme Euro 7 prend désormais en compte les voitures électriques. Elle cherche notamment à contrôler la durée de vie de leurs batteries, en veillant à ce que celles-ci ne soient pas remplacées trop tôt dans le cycle de vie d’un véhicule. Tout cela pour réduire l’utilisation de nouvelles matières premières polluantes. Les constructeurs automobiles devaient déjà se plier en quatre pour espérer respecter l’objectif 2035. Voilà de nouvelles restrictions qui viennent contraindre davantage leur transition vers le tout électrique…