Interview exclusive : « Dacia cartonne en Europe car nous nous concentrons sur l’essentiel ! »

Dacia est venu au Salon de Bruxelles avec une surprise : la nouvelle Spring Electric 65…

Nous avions programmé l’annonce du lancement de cette nouvelle version sur la date de la journée presse du Brussels Motor Show. D’ailleurs, lorsque Dacia se rend sur un Salon automobile, c’est pour y dire quelque chose. Dans la vie de tous les jours, je trouve ça bien aussi de ne parler que lorsqu’on a quelque chose d’intéressant à dire (rires).

Aujourd’hui, on voit beaucoup de grosses voitures électriques, très lourdes, de 2 à 2,5 tonnes. Il faut donc beaucoup d’énergie pour que ces véhicules se déplacent. Est-ce vraiment ça qu’on veut ? Notre Spring Electric 65 (pour 65 chevaux contre 45 pour la version de base, NDLR) pèse moins d’une tonne. Elle permet de parcourir 220 km WLTP et 305 en cycle urbain. C’est amplement suffisant pour la majorité de nos clients ! D’ailleurs, nos clients parcourent 31 km par jour en moyenne, à 26 km/h de moyenne…

Que pensez-vous du calendrier de l’Europe qui exige la vente de voitures neuves totalement électriques dès 2035 ?

Ça pose des questions. Les constructeurs automobiles seront prêts. Ils le sont déjà. Il n’a fallu que 5 ans pour développer des voitures électriques. En revanche, est-ce que la société dans laquelle nous vivons sera prête ? L’infrastructure de recharge sera-t-elle suffisante ? La fourniture d’énergie sera-t-elle à la hauteur ? Les clients auront-ils encore accès aux véhicules neufs ? Car le prix des voitures ne cesse d’augmenter. Ce prix augmente plus sensiblement que celui des salaires. Ça pose des questions d’accès à l’automobile… Et c’est une question fondamentale. N’y a-t-il pas d’autres alternatives vertes au 100% électrique, moins chères ? N’oublions pas la clause de revoyure en 2026. Et avant 2035, il y a l’imposition de la norme Euro 7 qui sera très contraignante et qui fera sensiblement augmenter le prix des voitures.

Vous avez récemment lancé la Dacia Jogger Hybride, à partir de 24 600 € TVAC. Comment parvenez-vous à proposer un prix si bas pour une voiture hybride ?

Depuis le début, nous reprenons les technologies éprouvées du groupe Renault. Ces technologies arrivent donc plus tard chez nous, mais elles arrivent quand les investissements ont été amortis. De plus, nous ne changeons pas notre philosophie. C’est-à-dire offrir le meilleur rapport qualité/prix en redéfinissant l’essentiel. Nos voitures sont très légères. Il y a donc moins de matériaux lourds chers à l’achat. La légèreté permet d’avoir des petits moteurs assez peu puissants, pas trop chers à produire et à entretenir. Voilà la recette de ce qui est essentiel. Chez Dacia, le terme « essentiel » est pathologique.

Offrir le meilleur rapport qualité/prix en redéfinissant l’essentiel.

Dacia sur le podium des ventes aux particuliers

Quelques jours après cet entretien, la marque a dévoilé ses chiffres 2022. Que faut-il en retenir ? Qu’en Europe, la Dacia Sandero est le 1^er véhicule vendu aux particuliers depuis 2017. Que le Dacia Duster est le 1^er SUV vendu aux particuliers depuis 2018 en Europe. D’ailleurs, ces 2 modèles sont les deux voitures les plus vendues aux clients particuliers en Europe ! La France est le 1^er marché de la marque Dacia. Au Portugal et en Belgique, Dacia est la 1^ère marque sur le canal des ventes aux particuliers. Ces chiffres confirment que Dacia arrive à séduire en proposant ce qui est essentiel pour de nombreux acheteurs.

Dacia, l’une des rares marques qui proposent le GPL

Enfin, côté motorisations, rappelons que Dacia est l’une des rares marques à proposer le GPL installé en usine. 1 client Dacia sur 3 choisit la motorisation Eco-G. Pour la Jogger, ce taux monte à 58%. Cette motorisation à bicarburation essence et GPL permet au Jogger d’émettre en moyenne 10% d’émissions de CO2 en moins qu’une motorisation essence équivalente. Et ce, tout en offrant une autonomie de plus de 1 000 km grâce à ses 2 réservoirs.

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