Rouler en électrique en 2023 : on fait le point

Les 6 points à connaître pour rouler en électrique en 2023

Vous souhaitez passer à l’électrique ou renouveler votre véhicule ? Évolution du bonus, coup de pouce aux voiturettes, modèles les plus populaires ou encore aide au rétrofit : découvrez tout ce qu’il faut savoir pour rouler en électrique en 2023.

 

1. Vers un bonus plus « écologique »

Selon toute vraisemblance, le bonus écologique devrait être bientôt basé sur l’empreinte carbone des véhicules. Dans le cadre du projet de loi pour l’industrie verte, présenté en mai dernier, Emmanuel Macron souhaite revoir les règles d’attribution du bonus et du malus écologique, notamment dans l’optique de financer un crédit d’impôt en faveur des projets industriels permettant au pays de réussir sa transition écologique.

Pour cela, le gouvernement entend tout d’abord conditionner l’attribution du bonus écologique à l’impact environnemental des voitures électriques. Ce choix part d’un postulat simple : un véhicule dont la production et le transport émettent beaucoup de CO2 ne devrait pas bénéficier de la même aide qu’un véhicule plus vertueux. Dès l’année prochaine, il faudra donc certainement intégrer ce nouveau critère lors de l’achat d’une voiture électrique.

 

2. Un soutien aux véhicules électriques produits en Europe

En filigrane, le Président de la République entend en réalité privilégier les voitures électriques produites en Europe et plus particulièrement en France, dont le bilan carbone est naturellement meilleur que celles provenant de Chine et des Etats-Unis notamment. De la sorte, la France choisit « la voie normative, qui consiste à fixer des exigences environnementales suffisamment fortes pour que les aides soient de facto réservées aux véhicules produits en France ou en Europe dans des conditions environnementales plus satisfaisantes que les véhicules produits en Chine » comme le souligne Bruno Lemaire.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 90 % de l’électricité tricolore est d’origine nucléaire ou renouvelable (éolien, photovoltaïque, etc.), alors que d’autres pays misent encore majoritairement sur le charbon, beaucoup plus polluant. Si les modalités d’évaluation de l’empreinte environnementale des véhicules risquent d’être complexes à définir, une chose est sûre : il faudra bientôt choisir une voiture électrique produite en France pour bénéficier d’un bonus écologique maximal.

 

3. Le futur coup de pouce aux voiturettes

En parallèle, le gouvernement souhaite renforcer son soutien aux véhicules dits « intermédiaires ». Outre les vélos à assistance électrique, la mesure pourrait directement concerner les quadricycles à moteur électrique. Le nouveau bonus devrait ainsi profiter aux voiturettes électriques, comme la Ligier Myli, la Citroën Ami ou la Renault Twizy 45 par exemple.

Bon à savoir : pour financer notamment cette mesure, le gouvernement envisage de déplafonner le malus écologique et le malus au poids. Aujourd’hui, le cumul des 2 taxes ne peut pas dépasser 50 000 € ou la moitié du prix du véhicule. Ces plafonds pourraient ainsi être supprimés.

 

4. Une concurrence presque sans partage

Si le marché automobile dévisse actuellement, ce n’est pas le cas du seul segment électrique qui continue sa progression, année après année. À ce petit jeu, certaines des voitures électriques les plus populaires pourraient avoir vos faveurs si vous décidez de passer au zéro émission. Les raisons en sont nombreuses : fiabilité éprouvée, facilitée de revente, performances reconnues, etc.

Pour passer à l’électrique en 2023 ou renouveler votre véhicule, vous pourriez donc choisir l’un de ces modèles stars :

• la Peugeot e-208 et ses 372 km d’autonomie ;
• la Dacia Spring (230 km) ;
• la Tesla Model 3 (491 km) ;
• la Renault Mégane e-Tech (470 km) ;
• la Fiat 500e (190 km).

 

À elles seules, ces 5 voitures ont représenté 42 % des ventes de voitures électriques en France en 2022. La Dacia et la Tesla pourraient néanmoins prendre du plomb dans l’aide avec le nouveau bonus écologique tenant compte de l’empreinte carbone.

 

5. Le rétrofit comme alternative

Malgré ces différents coups de pouce aux voitures électriques, tout particulièrement françaises, certains automobilistes ne sont pas encore prêts à franchir le pas. Pour eux, le rétrofit pourrait constituer une alternative encore plus intéressante d’ici quelques mois, le gouvernement souhaitant encourager le développement de la filière. Dans cette optique, un plan d’action national en faveur du rétrofit est lancé, prévoyant :

• une simplification de la réglementation, notamment sur la durée de détention préalable à la conversion du véhicule ;
• une augmentation de 1 000 € de la prime au rétrofit, soit jusqu’à 6 000 € pour la conversion d’une voiture particulière ;
• le déblocage d’une enveloppe de 20 millions d’euros au maximum pour soutenir les investissements de la filière.

Une décision de bon d’augure car le bilan du rétrofit après 3 ans reste encore mitigé.

 

6. Le palier des 100 000 bornes (enfin) atteint

Avec près d’un an et demi de retard, le palier est atteint : la France compte enfin 100 000 bornes publiques de recharge. Initialement fixé à la fin de l’année 2021, l’objectif a finalement été rempli le 5 mai dernier selon Avere-France. Le pays est toutefois sur une bonne dynamique car le nombre de bornes publiques a progressé de 65 % en seulement un an et même de 270 % pour les seules bornes de très haute puissance.

 

L’accès à une station de recharge est un critère décisif lors de l’achat d’un véhicule électrique. En la matière, plusieurs choses sont à noter :

• il existe une disparité des points de recharge : l’Île-de-France en compte près de 19 000, contre environ 4 100 pour le Centre-Val-de-Loire par exemple ;
• près de 9 bornes sur 10 disposent d’une puissance inférieure à 22 kW, inadaptée à la recharge rapide ;
• le gouvernement vise l’objectif de 400 000 points de recharge publics d’ici 2030 afin d’équiper tout le territoire.