La qualité des voitures diminue par rapport aux générations d'avant

L’évolution des voitures ces dernières années est fascinante. Même les plus abordables sont capables de freiner de manière autonome dans des situations dangereuses, tandis que d’autres communiquent entre elles en cas de danger via Car2X. Mais d’une part, la technologie coûte cher, et d’autre part, il faut veiller à augmenter les profits, ce qui pousse les constructeurs à chercher des économies ailleurs. Or, c’est souvent la qualité des matériaux et leur traitement qui en font les frais. C’est du moins ce qui ressort d’une étude menée par l’ADAC sur 580 modèles récents, étude qui compare également les résultats des années précédentes.

Pression élevée sur les coûts

Comparativement à une voiture d’entrée de gamme, un modèle plus cher est fabriqué avec des matériaux de meilleure qualité et bénéficie d’une finition plus méticuleuse. Rien d’étonnant à cela. Mais si on considère la Toyota Aygo, par exemple, on constate à plusieurs endroits la forte pression des coûts : tôle peinte au lieu de tissu à l’intérieur des portes, pas de protection dans le coffre pour éviter les rayures, sans compter la garniture de toit qui semble avoir été fabriquée à partir de cartons d’œufs. De plus, les soubassements sont à peine traités. Vous pensez que l’argent a été investi dans la qualité de son successeur direct, l’Aygo X, nettement plus cher ? Même pas puisqu’on retrouve chez ce dernier les mêmes faiblesses.

La faute aux Américains

Un cran plus haut, beaucoup de modèles ne se distinguent pas vraiment eux non plus. L’étude cite notamment les Honda CR-V, Subaru Outback, et Toyota RAV4/Suzuki Across. Fait intéressant, tous ont été développés avant tout pour le marché américain moins exigeant. Ce n’est cependant pas le cas du VW Multivan, qui malgré un prix qui n’a rien de populaire, peine à dissimuler ses origines utilitaires.

Même Mercedes n’y échappe pas

Même sur la nouvelle Mercedes Classe C, l’étude pointe une nette baisse de qualité, notamment parce que le tableau de bord, le tunnel central et les panneaux de porte ne sont recouverts de plastique moussé que dans la partie supérieure. D’un autre côté, malgré des marges plus faibles, certains constructeurs essaient visiblement d’offrir aux clients des voitures de qualité à des prix relativement contenus. La Mazda 3 mérite ainsi une mention spéciale d’après l’organisme, d’autant plus que son habitacle ne manque pas d’élégance.

La qualité en baisse dans le groupe VW

L’étude indépendante met également en garde contre la baisse de qualité des produits du groupe Volkswagen, qui a pourtant construit sa réputation avec une qualité de fabrication au-dessus de la norme.

« Mais cela a changé depuis que les financiers se sont penchés de plus près sur les coûts » explique l’ADAC. Ainsi, l’actuelle Audi A3 se passe désormais de garnitures de cadre de porte, la tôle nue est visible sous le plancher du coffre, tandis qu’on trouve aussi trop de plastiques durs et mal ébavurés. En termes de qualité, la VW Golf supporte également mal le passage de la septième et à huitième génération. Exit le vérin de capot, le feutre dans la boîte à gants et le revêtement en tissu sur les montants A. De petites choses, certes, mais qui affectent la qualité perçue.

Le T-Roc en revanche, semble avoir bénéficié de mesures d’amélioration : le dessus du tableau de bord n’est plus en plastique dur brillant et sensible aux rayures, mais en plastique souple.

La Renault Zoé en net progrès

Mais il y a aussi de bonnes nouvelles. La Renault Zoe actuelle a fait le plus grand bond en matière de qualité des matériaux par rapport au modèle précédent. Renault prouve ainsi qu’il est possible d’avoir un intérieur attrayant même dans la catégorie des petites voitures et plus encore dans le segment particulièrement sensible au prix des voitures électriques. A de nombreux endroits, les matériaux retenus sont de meilleure facture (plastiques moussés, inserts en tissu, volant plus qualitatif, etc.) et témoignent d’une belle mise à niveau de la qualité perçue.