Les voitures des présidents français

Écrit par La rédaction le 11 février 2022

Alors que l’élection présidentielle approche à grand pas, replongeons-nous dans l’histoire. De la Simca de Charles de Gaulle à la DS7 Crossback d’Emmanuel Macron

Les voitures des présidents français

Quelles ont été les voitures présidentielles ?

 

Rétrospective : les voitures des présidents français

 

Alors que l’élection présidentielle approche à grand pas, replongeons-nous dans l’histoire. De la Simca de Charles de Gaulle à la DS7 Crossback d’Emmanuel Macron, en passant par la Citroën SM de Georges Pompidou, découvrez ou redécouvrez toutes les voitures emblématiques des présidents de la République française.

 

Automobile et présidence : une histoire vieille de plus de 100 ans

Il faut remonter à 1904 pour voir, pour la première fois, un président français à bord d’une automobile. Cette année-là, Émile Loubet réalise le trajet qui sépare le Grand Palais du cours La Reine à bord d’une voiture de 20 chevaux, et ce, dans le cadre du Salon de l’Auto de Paris. Toutefois, ce n’est que l’année suivante, en 1905, que le président français dispose enfin d’une automobile officielle, sans pour autant que le nom du modèle n’ait marqué l’histoire.

Renault 40CV

Si bien qu’en réalité, ce sont les Charron 30 CV et Panhard 18HP qui sont bien souvent considérées comme les premières voitures d’un président français. Utilisées par Armand Fallières au cours de son septennat, de 1906 à 1913, elles marquent véritablement le début d’une longue histoire entre République et automobile. D’autres modèles emblématiques leur succéderont au cours de la IIIe et de la IVe République, à l’image de la Torpédo de Paul Deschanel, de la Renault 40CV de Gaston Doumergue, de la Renault Reinastella de Paul Doumer ou encore de la Citroën 15/6 H Chapron de René Coty.

 

Citroën, la marque des présidents français

 

L’histoire moderne retiendra que la Simca fut la première voiture présidentielle de la Ve République. Reçue par Charles de Gaulle dès le début de son mandat en 1958, elle sera pourtant rapidement reléguée aux oubliettes. En cause ? L’arrivée de la révolutionnaire Citroën DS qui, en raison de ses performances incomparables pour l’époque, va rapidement faire des émules, y compris au sein de la population. C’est d’ailleurs tout particulièrement la DS 19 qui est entrée dans la légende, celle-ci ayant permis au Général d’échapper par deux fois à un attentat, dont celui du Petit-Clamart en 1962.

À l’exception de la Peugeot 604 qui a eu les faveurs de Valéry Giscard d’Estaing, c’est uniquement Citroën qui transportera les présidents de la République française jusqu’en 1976. C’est d’ailleurs tout particulièrement la Citroën DS 21, mesurant plus de 6,5 mètres, et la Citroën SM, une berline découvrable à 4 portes, qui accompagneront la présidence dans ses déplacements.

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Citroën SM

 

Renault et Peugeot supplantent finalement Citroën

 

Ce n’est qu’à partir de 1981, au moment de la présidence de François Mitterrand, qu’une certaine alternance se met en place. Terminés Citroën et la DS, place à Renault. Celui que l’on surnomme Tonton François opte ainsi tout d’abord pour la Renault 30 et la Renault 25 limousine, avant finalement de passer à une Renault Safrane modifiée, qui sera ensuite reprise par Jacques Chirac. Il faudra finalement attendre 2008 et l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Élysée pour que le constructeur au losange ne redevienne la marque présidentielle, par l’intermédiaire de l’éphémère Vel Satis.

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Vel Satis

Entre-temps, c’est la Peugeot 607 qui assure principalement les déplacements des présidents de la Ve République, notamment de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Ce dernier utilisant même un concept-car, baptisé 607 Paladine, le jour de son investiture en 2007. Il s’agira d’ailleurs du seul usage du véhicule, celui-ne disposant que d’un réservoir de 6 litres. Véhicule qui aujourd’hui fait partie de la réserve du Musée Peugeot.

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Peugeot 607 Paladine

 

DS7 Crossback : la nouvelle voiture présidentielle

 

À partir de 2005, la Citroën C6 parvient à faire oublier tous les clivages politiques, et ce, en assurant successivement les déplacements de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron. Bien que le président socialiste ait compté sur la Citroën DS5 HYbrid4 lors de son investiture en 2012, il optera par la suite pour une Renault Espace V blindée, tout comme Emmanuel Macron après lui. Celle-ci est d’ailleurs toujours en service, bien que le natif d’Amiens lui préfère désormais les modèles de chez DS.

Reezocar blog image Citroën C6 2005

Citroën C6

Lors de son investiture en 2017, Emmanuel Macron utilise une DS7 Crossback, faisant de lui le premier président à choisir un SUV pour sa cérémonie d’entrée en fonction. Quelques mois après, l’actuel résident de l’Élysée choisit la Peugeot 5008 II comme nouvelle voiture officielle, et ce, alors que le modèle n’est pas encore commercialisé. En 2021, il décide finalement de revenir à la marque appartenant autrefois à Citroën, en optant cette fois pour une version hybride rechargeable de 300 chevaux de la DS7 Crossback.

Reezocar Blog DS7 Crossback

DS7 Crossback

 

 

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Depuis près de 120 ans, les présidents français disposent d’une voiture officielle.
  • Pour leur véhicule officiel, les présidents tricolores ont toujours opté pour une marque française.
  • La DS7 Crossback est la toute dernière voiture officielle des présidents de la République.

 

LE POINT DE VUE DE LAURIE

« À l’aube de l’élection présidentielle de 2022, une question se pose : quel véhicule choisira le futur président ou la future présidente de la République ? Un choix loin d’être anodin puisqu’il pourrait en dire long sur la personnalité et la politique de la personne désignée par les Français. »

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