Automobile : 3 exemples de downsizing réussis
Air du temps oblige, les constructeurs automobiles réduisent les cylindrées de leurs Moteurs pour qu’ils rejettent moins de C02. Mais ils sont parvenus malgré tout à conserver la puissance des anciens blocs, voire à l’améliorer.
Le downsizing pour réduire la consommation
Le « downsizing », que l’on pourrait traduire rapidement par « réduction » s’impose dans tous les domaines de l’automobile, de la Formule 1 aux petites citadines. L’idée est guidée par un constat simple : en réduisant la cylindrée d’un moteur, on en réduit la consommation, et donc la pollution. Une nécessité imposée par les législateurs pour les autos de tous les jours, et par les fédérations sportives pour les bolides des pistes. Et en sport automobile, cette obligation fait plutôt l’affaire des constructeurs, puisque celui qui s’arrêtera le moins possible aux stands sera également celui qui perdra le moins de temps et aura le plus de chance de s’imposer à l’arrivée. Sauf que, en toute logique, lorsque l’on réduit la taille d’un moteur, on en réduit automatiquement la puissance. Alors, depuis 10 ans, les ingénieurs s’arrachent les cheveux pour concilier cet inconciliable. Et ils y parviennent, en sport comme dans la rue.
Porsche 718 Boxster S : des cylindres en moins et de la puissance en plus
C’est la révolution à Zuffenhausen. Dans l’antre allemand de Porsche on a osé et pour certains, c’est une trahison. Le six cylindres à plat est devenu quatre cylindres sous le capot de cette nouvelle 718 Boxster S. Mais non content d’eliminer des cylindres, les sorciers germaniques ont fait progresser la puissance de 35 ch, puisqu’elle en compte aujourd’hui 350. Alors bien sûr, la sonorité est moins grave, mais les performances sont présentes, et pas seulement au niveau du moteur. Direction, tenue de route, équilibre général font mieux que sur le Boxster précédent. Les prix aussi sont en hausse. Il faut compter près de 90 000 euros pour ce modèle S downsizé.
Volvo XC 90 : 4 cylindres et pas plus
Essence, diesel ou hybride : quel que soit la motorisation choisie, tous les modèle du gros SUV suédois reçoivent désormais des quatre cylindres. Oubliés les 5 cylindres et le V8 de la version précédente. Ce qui n’empêche pas des puissance vigoureuses allant de 190 à 225ch. Mais le tour de force tient dans une version T8 qui délivre 420 ch. Pour y parvenir, les suédois ont concocté un petit moteur de 2L seulement, mais ils lui ont adjoint un moteur électrique. Résultat de cette hybridation : des accélérations canons pour un mastodonte de 2,3 tonnes et une consommation qui ne dépasse pas 9L/100km, là ou il en fallait deux fois plus à puissance équivalente il y a quelques années encore. Mais cette économie à la pompe se paie cher à l’achat. Près de 90 000 euros.
Ford Ecoboost : le moteur champion
Il est l’un de ceux qui a généralisé le phénomène du downsizing. Le moteur de 1l Ford EcoBoost avec ses 3 petits cylindres développe au choix 100, 125 et 140 ch. Et il équipe toutes les autos de la marque de la petite Fiesta à la grande Mondeo. Ses consommations minimes et son agrément maxi lui ont valu de se voir décerner le prix international du moteur de l’année trois années de suite.