Le chinois Chery fait ses débuts en Europe avec l’Omoda 5
La vague chinoise continue de déferler en Europe avec l’arrivée d’une nouvelle marque : Chery. L’Italie a été choisie comme point de départ pour le lancement du SUV Chery Omoda 5. Ce SUV compact, qui fonctionne à l’essence pour le moment et sera bientôt disponible en version électrique, a été dévoilé lors du salon de l’automobile de Guangzhou. Avec une longueur de 4,40 mètres, il se positionne dans une catégorie très concurrentielle en Europe, aux côtés de modèles tels que le Peugeot 3008, le Renault Austral, le Volkswagen Tiguan et le Kia Sportage.
Qui est Chery, ce nouveau constructeur chinois ?
Omoda est une marque appartenant à Chery, qui collabore avec Jaguar Land Rover en Chine depuis 2012. Chery est devenu le plus grand exportateur de voitures en Chine, expédiant ses véhicules vers la Russie, l’Asie, l’Amérique du Sud, et d’autres destinations. Selon Chery, le nom « Omoda » signifie « tout neuf » et fait référence à l’univers de la mode. Cette nouvelle marque chinoise se prépare à s’implanter en Europe avec le lancement prévu en 2024 du SUV Omoda C5, déjà commercialisé en Chine depuis 2021 sous le nom de Chery Omoda 5, et en Russie en tant qu’Omoda C5.
La voiture électrique est souvent associée à la modernité, et l’Omoda 5 ne fait pas exception avec ses nombreuses technologies intégrées. Le SUV Omoda C5 du groupe chinois a comme objectif d’obtenir une part de marché conséquente en Europe. Voyons en détail ce nouveau véhicule dans la suite de l’article.
L’Omoda C5
Caractéristiques techniques
L’Omoda C5 est un SUV compact et moderne mesurant 4,40 mètres de long, 1,83 mètre de large et 1,59 mètre de haut, avec un empattement de 2,63 mètres. Il fait partie de la nouvelle génération de véhicules Chery basés sur la plateforme T1X et adopte le langage de style « Art in Motion ». Il présente une calandre imposante avec une signature lumineuse en forme de T, des clignotants dynamiques et des projecteurs placés plus bas. Les flancs sont marqués par des plis de carrosserie affirmés, et l’arrière rappelle le design du Qashqai avec une signature lumineuse s’étendant sur toute la largeur. Des jantes de 18 pouces et un toit bicolore peint en noir ajoutent une touche sportive au modèle.
Des capacités encore à définir
Sous le capot, l’Omoda C5 est équipé d’un moteur essence TGDI de 1,6 litre développant 194 chevaux et 290 Nm de couple, associé à une boîte de vitesses double embrayage à sept rapports. Des versions hybrides et entièrement électriques seront disponibles ultérieurement. Bien entendu, la question de la fiabilité sera scrutée comme à chaque fois qu’un nouvel acteur tente une percée sur le continent européen, et c’est le temps qui indiquera si Chery peut s’imposer en Europe.
Un intérieur sans risque
L’intérieur de l’Omoda C5 présente un design ergonomique classique mettant en avant les technologies modernes. Il est équipé d’une grande dalle avec deux écrans haute définition de 10,25 pouces sur la planche de bord. Les sièges sport enveloppants sont garnis de simili-cuir et offrent une fonction de chauffage, tout comme le volant. En termes de technologies, l’Omoda C5 propose une gamme complète de systèmes d’aide à la conduite, un chargeur sans fil pour les smartphones, une connectivité complète, un éclairage d’ambiance à LED intelligent et un accès et un démarrage mains-libres.
D’autres modèles à venir
Une fois lancée en Europe, la gamme Omoda devrait être élargie avec d’autres modèles tels que l’Omoda C3 plus petit, ainsi que les Omoda C7 et C9 plus grands, qui seront tous proposés avec des motorisations entièrement électriques. Bien que Chery dispose d’un centre de recherche et développement en Allemagne, les modèles Omoda seront fabriqués en Chine et exportés vers le marché européen.
Premières arrivées en Europe
Pour l’instant, seuls deux exemplaires de l’Omoda 5 sont arrivés en Italie, au port de Naples. Ce qui est curieux, c’est qu’il ne s’agit pas de SUV électriques. Cette version est prévue pour le marché européen, mais elle ne sera disponible qu’au début de l’année 2024. On peut imaginer que ce sont surtout les constructeurs européens qui seront intéressés par cette version sans émissions.
En Chine, les constructeurs locaux se livrent une guerre des prix pour imposer leurs modèles électriques. Une fois importés en Europe, les modèles électriques chinois bénéficient de coûts de production réduits et de marges probablement contenues pour tenter de s’imposer. Plusieurs marques chinoises sont déjà commercialisées en France, telles que MG Motors (basée en Angleterre, mais avec des capitaux chinois), Aiways, Seres, BYD, Lynk & Co… Et ce n’est sans doute que le début.
Quelle version pour la France ?
En attendant de pouvoir proposer son SUV en version électrique, Chery souhaite homologuer l’Omoda 5 avec une motorisation essence, le moteur quatre cylindres dont nous avons parlé. Le moteur est associé à une transmission à double embrayage à 7 rapports, ce qui pourrait rendre difficile sa commercialisation en raison d’un malus écologique élevé pour la France. Cependant, si le prix est réduit, le tarif final pourrait rester compétitif malgré le malus. Aucune date d’arrivée officielle sur le marché n’a encore été communiquée pour le moment.
Avant de pouvoir commercialiser ces SUV en Italie, ils devront être dédouanés et obtenir leur homologation. Ce processus prendra du temps, et il est peu probable qu’ils soient disponibles sur le marché italien avant la fin de l’année 2023. D’ici là, on peut imaginer que Chery enverra d’autres conteneurs remplis d’Omoda 5 à Naples par bateau.
Un bon choix ?
Comme toujours avec les nouveaux constructeurs, seuls les plus téméraires oseront acheter ce type de voiture sans aucune information sur la fiabilité ou les qualités techniques. Les audacieux sont parfois récompensés, car on obtient de plus en plus de bonnes surprises avec les nouveaux acteurs du secteur, mais il faudra attendre une version électrique pour juger de la capacité de Chery à s’installer durablement en Europe. Le choix de commencer une commercialisation par un modèle essence interroge alors que l’Europe s’est résolument engagée vers le 100% électrique. Affaire à suivre, donc !
