Tiny Car : la microcar électrique dévoilée à VivaTech
Tiny Car : une microcar électrique en bois
Dévoilée au salon des nouvelles technologies VivaTech, la Tiny Car est une voiture sans permis électrique pour le moins surprenante. À l’état de prototype pour le moment, la microcar affiche des dimensions ultra réduites et une conception à base de bois pour proposer une autre vision de la mobilité urbaine.
La mode des microcars se confirme
Une tendance automobile aux antipodes des gigantesques SUV se développe depuis quelques années : les microcars électriques. Caractérisées par leurs dimensions lilliputiennes, elles séduisent principalement les urbains en quête de praticité. La Citroën Ami et la Renault Twizy ont été les pionnières du segment en France. Cette nouvelle mode pour les microcars s’est d’ailleurs confirmée au Mondial de l’automobile de Paris 2022. Près d’une dizaine de modèles étaient présents pour l’occasion, à l’image de la Mobilize Duo, produite par une filiale de Renault, de la CT-1 israélienne, de la XEV Yoyo chinoise, de la Silence S04 espagnole ou encore de La Bagnole française.
L’entreprise tricolore Tiny, dont le nom signifie tout simplement « minuscule », a préféré pour sa part attendre le salon VivaTech pour dévoiler son tout nouveau prototype, la Tiny Car. Avec ses 1,85 mètre de longueur, elle fait presque passer la Citroën Ami pour un colosse, elle qui mesure plus de 2,4 mètres. Des dimensions savamment pensées puisque la microcar électrique pourra ainsi se stationner perpendiculairement sur une place de parking, sans même déborder.
Une conception en bois pour davantage de légèreté
Tout comme la Renault Twizy et la Citroën Ami, la Tiny Car est une voiture sans permis accessible dès 14 ans. Elle se démarque toutefois sur un premier élément : sa carrosserie et son habitacle composés majoritairement de bois. Si ce choix peut paraître étonnant, il s’explique en réalité par les propriétés de ce matériau : le bois est plus léger que l’aluminium et brûle moins vite que le plastique. C’est ce parti pris qui permet à la Tiny Car de n’afficher que 250 kg sur la balance, soit presque deux fois moins que l’Ami et la Twizy. Même les modèles les plus récents, à l’image de La Bagnole ou de la Ligier Myli, se montrent beaucoup plus lourds.
Sur le plan esthétique, le prototype de l’entreprise Tiny fait davantage dans la sobriété. On note tout de même son pare-brise largement arrondi et ses deux petites billes rondes placées en position centrale et faisant office de phares. Malgré sa simplicité, la microcar électrique s’offre le luxe de se décliner en deux versions. La première est dotée d’un coffre fermé à l’arrière avec hayon, d’une capacité de 70 litres. La deuxième dispose d’un espace de chargement ouvert, non sans rappeler un pick-up.
Des batteries amovibles pour simplifier l’accès à la recharge
Grâce à ses dimensions minuscules, la Tiny Car affiche une consommation, elle aussi, minuscule : seulement 5 kWh/100 km. Toutefois, cela ne semble pas suffisant pour pallier son autonomie pour le moins limitée. Dans sa version standard, la microcar embarque deux petites batteries de 750 Wh chacune, offrant en cumulé seulement 30 kilomètres d’autonomie. En supplément, il sera néanmoins possible d’ajouter 6 autres batteries, d’une même capacité, pour porter le rayon d’action à près de 120 kilomètres. Largement suffisant pour les trajets urbains du quotidien, tout particulièrement pour un véhicule sans permis bridé à 45 km/h.
Cette conception peut toutefois constituer une force également. En effet, les batteries de la Tiny Car sont amovibles. Pesant chacune 3,5 kg, elles peuvent être retirées facilement – même par un adolescent ou une personne âgée – afin d’être mises à charger chez soi. L’idée du constructeur français est de permettre à tout le monde de pouvoir accéder à un véhicule électrique, y compris les personnes habitant en appartement et qui n’ont pas accès à un chargeur extérieur. En option, il sera même possible d’ajouter des panneaux solaires sur le toit, permettant de recharger au maximum l’équivalent de 2,5 batteries par jour en été.
Une microcar attendue pour 2024-2025
Côté budget, la Tiny Car a été annoncée au prix de 8 990 € dans sa version de base (avec 2 batteries et sans panneau solaire). La microcar électrique se montre donc plus abordable que la plupart des quadricycles à moteur et autres voitures sans permis. À titre d’exemple, la Renault Twizy est proposée à partir de 10 000 € en achat intégral. Seule la Citroën Ami fait encore mieux. Disposant de la force du groupe Stellantis et d’un site de production au Maroc, elle est commercialisée à partir de seulement 6 990 €. Un tarif que la Tiny Car ne peut pas se permettre, elle qui devrait être produite en France. Pour l’heure, la marque n’a d’ailleurs pas dévoilé le nom du sous-traitant en charge de l’assemblage de sa microcar, ni de son fournisseur de composants électriques.
Encore en phase de développement, la Tiny Car ne devrait pas être livrée avant la fin de l’année 2024, voire même plus tard. Il est malgré tout possible de la précommander dès maintenant, pour 100 € remboursables ou 990 € dans la version First Edition disposant de quelques éléments de personnalisation.
Capitalisant sur les futures interdictions de circulation au sein des ZFE-m (Zones à faibles émissions mobilité), le constructeur espère produire 800 véhicules dès la première année, puis jusqu’à 5 000 exemplaires par an par la suite. Reste à savoir si les particuliers, mais aussi les administrations, seront prêts à franchir le pas.