Range Rover Evoque cabriolet : 4 saisons, 4 roues motrices et 4 places
Vous n’y aviez jamais pensé, mais Land Rover y a songé pour vous. Mettre au point un cabriolet pour partir aux sports d’hiver sans être congelés. C’est ce que propose la marque anglaise en virant le toit de son SUV Range Rover Evoque. Vous avez bien lu : un crossover cabriolet, une première mondiale du genre. Un truc inédit qui fera doucement marrer les concurrents en cas de flop, et les verra décapiter vite fait leurs autos hautes sur pattes si c’est un succès. Et ce pourrait bien être le cas. Car il a tout pour réussir à emballer les skieuses chics comme les sirènes des plages.
Les atouts de l’Evoque cabriolet
Pour deux tonnes de raisons. Deux tonnes, car c’est, à quelques kilos près le poids du lourd engin. Mais pas que. On peut trouver le dessin du Range Evoque classique un poil chargé. Avec cette version cabriolet (il faut l’appeler convertible, c’est plus british), le miracle opère : elle paraît plus sobre et plus élégante. En plus, l’Evoque fermé a un gros inconvénient. Ses petites fenêtres, grandes comme des meurtrières, bouchent la vision, surtout à l’arrière. Sans son toit, c’est le ciel entier qui se dégage. Mais je vois déjà le ronchonchon qui déteste les cabriolets car, passé 90km/h, on ne peut plus se parler et on a du vent dans la figure comme en moto. Pas en Evoque. C’est Eole en personne qui a dessiné cette auto, en essayant, et réussissant à faire oublier ses méfaits. Jamais un cabriolet n’a aussi bien filtré les flux d’air. Même au delà de 130km/h, les passagers de l’engin décapoté peuvent se parler. Un exploit. Lorsque le toit est rabattu, en 18 secondes et jusqu’à 48 km/h, un silence de berline fermée règne à bord. Impressionnant. Résultat : même en hiver il est possible de goûter aux joies du plein air. Ce qui justifie le slogan de l’engin : 4 saisons, 4 roues motrices et 4 places.
Une tenue de route exemplaire
Des places, surtout à l’arrière, encore plus comptées que sur la version fermée qui n’est déjà pas la reine de l’habitabilité. La faute à une capote grignoteuse d’espace qui rogne aussi sur le coffre ici limité à 251l. Mais la famille n’est pas le soucis de la maison. Sa nouvelle auto est réservée aux virées en amoureux, sur les routes des corniches méditerranéennes ou des crètes alpines. Des petites routes parsemées de virages dessinés pour l’Evoque dont le châssis permet là encore de gommer les effets d’une découvrable. L’auto reste parfaitement rigide, malgré son manque de toit. Encore un exploit, même s’il est parfaitement explicable. Les renforts des soubassements sont tels qu’aucun bruit parasite, et caractéristique, des assemblages ne vient troubler la quiétude des occupants.
Mais le revers de ce phénomène à un nom, ou plutôt un chiffre : 300 kg. C’est le poids supplémentaire de l’Evoque des grands larges, comparé à son homologue fermé. Au final, ce sont 1 967kg que le moteur doit trimbaler. Autant dire que la version de base (le diesel 2 de 150ch) est à oublier. Le même bloc boosté à 180ch fera l’affaire, sans pour autant espérer des performances de sportive. Même s’il est aidé par le boite auto à 9 rapports toujours aux petits soins.
Cette lourdeur oubliée, une autre écharde risque d’entacher la carrière de cette auto plutôt bien née : son prix. Attachez vos ceintures, appelez votre banquier et suppliez : selon les versions, la bète coûte près de 7 200 euros de plus que sa copine abritée et déjà pas donnée. A 60 800 euros le modèle bien équipé, en ajoutant 900 euros de malus, elle peut raisonnablement être pétrie de qualités. Ce qu’elle est.
En chiffres :
Range Rover Evoque Convertible TD 4 180 HSE Dynamic
À partir de 64 900 € (modèle essayé 60 800 €)
Moteur : 4 cylindres turbo-diesel
180 ch à 4 000tr/mn
430 Nm à 1 750 tr/mn
Vitesse maxi : 195 km/h
0 à 100 km/h : 10,3 s
Cycle mixte : 5,7l/100 km
CO2 : 149 g/km (malus 900 euros)
Poids : 1 967 kg
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