Toyota : l’usine de Valenciennes devient le 1er site de production français
En 2022, le 1er site de production auto français est… japonais
Pour Toyota, 2022 aura été l’année de tous les succès. En plus de conforter sa place de premier constructeur automobile mondial, le groupe nippon a détrôné le site Stellantis de Sochaux. Son usine d’Onnaing, à proximité de Valenciennes, est désormais celle qui produit le plus de véhicules sur le territoire français avec près de 256 000 modèles assemblés.
La 1re usine de production de l’Hexagone
C’est la consécration pour Toyota : son usine de Valenciennes est désormais la première usine de production automobile de France. Selon une note de S&P Global Mobility, relayée par le journal Les Échos, le site a produit près de 256 000 véhicules en 2022, soit 50 000 de plus que l’année précédente. Installé plus précisément à Onnaing, dans la banlieue valenciennoise, le site baptisé Toyota Motor Manufacturing France (TMMF) est l’unique usine de production du constructeur japonais en France.
La performance est d’autant plus notable que l’usine sous pavillon nippon détrône ainsi celle de Stellantis située à Sochaux. Le site historique de Peugeot, produisant désormais aussi des modèles de marque Opel, n’est pas parvenu à franchir la barre des 200 000 véhicules assemblés l’année dernière. Des chiffres loin de ses standards habituels : l’usine produisait encore 265 000 véhicules en 2021 et même plus de 500 000 en 2019. En cause : des travaux qui devraient permettre, à terme, de concentrer le montage des véhicules sur une seule ligne. En attendant, la capacité de production du site sochalien en est logiquement limitée.
Un succès porté par la Yaris
Ces très bons chiffres, le constructeur japonais les doit principalement à l’un de ses modèles stars produits dans le Nord. La Toyota Yaris, assemblée depuis 2001 à Onnaing, s’est écoulée à plus de 31 000 exemplaires en 2022 sur le seul marché français selon les derniers chiffres du PFA. Outre la citadine, Toyota y produit le SUV Yaris Cross depuis 2021, ainsi que la Mazda 2 Hybrid.
L’usine Toyota de Valenciennes se distingue sur un autre point : en plus d’être automatisée à 98 %, elle intègre une ligne de moulage de pièces en plastique. Une grande première à l’échelle mondiale, qui lui permet d’optimiser sa logistique, de réduire ses coûts et d’augmenter, en toute logique, sa capacité de production.
Des prévisions au beau fixe pour Toyota
Loin de s’arrêter là, le constructeur nippon entend poursuivre dans cette voie : il s’est fixé pour objectif de produire 280 000 véhicules à Onnaing en 2023. Pour y parvenir, l’usine a d’ores et déjà annoncé le recrutement de 500 salariés en CDI à l’horizon 2024. De quoi passer l’effectif total du site à 5 000 employés, dont environ 80 % en CDI.
Ce succès à l’échelle nationale, Toyota en bénéficie également à l’échelle internationale. Pour la 3e année consécutive, le groupe nippon s’est affirmé comme le premier constructeur automobile au monde en 2022, avec près de 10,5 millions d’exemplaires vendus. De quoi creuser l’écart avec ses principaux concurrents, dont le groupe Volkswagen (8,3 millions de véhicules commercialisés), Hyundai-Kia (6,85 millions) et l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi (6,15 millions).
Un renouveau après des moments difficiles
Ce succès ne doit toutefois pas occulter les difficultés rencontrées récemment par l’usine Toyota de Valenciennes. À la fin de l’année 2020, le site français Toyota Motor Manufacturing France et deux sites anglais Toyota Motor Manufacturing UK ont en effet dû fermer temporairement. En cause ? Une rupture du stock de pièces détachées, due à l’arrêt des échanges entre l’Union européenne et le Royaume-Uni à cause du Covid-19, qui avait contraint les usines à se mettre à l’arrêt pendant plusieurs jours.
Puis rebelotte en avril 2022 : l’usine Toyota d’Onnaing a une nouvelle fois dû s’arrêter pendant une semaine en raison de la pénurie mondiale de semi-conducteurs. À cette occasion, le groupe nippon avait d’ailleurs revu considérablement ses ambitions à la baisse. Son objectif de production, à l’échelle internationale, avait été ramené de 900 000 à 750 000 véhicules sur le mois d’avril. Ce qui, malgré tout, n’aura finalement pas empêché le site valenciennois de devenir la première usine de production automobile sur le territoire tricolore.
Sources :
Automobile : l’usine Toyota de Valenciennes devient la première usine française – Les Échos – 2023
L’usine Toyota de Valenciennes devient la première usine française – BFM Business – 2023
Le marché automobile français : décembre 2022 – PFA – 2023
Toyota n°1 mondial de l’automobile en 2022 pour la 3e année d’affilée – BFM Business – 2023
Toyota met en pause l’usine française de Valenciennes – Caradisiac – 2020
Toyota. Une semaine de fermeture en avril pour l’usine d’Onnaing – L’Argus – 2022