Comment conduire sous la pluie ou la neige ?
Si l’été indien a quelque peu joué les prolongations jusqu’à la mi-novembre, cette fois, l’automne est bel et bien là. Les averses sont de plus en plus fréquentes et les températures nettement plus froides. Autant de facteurs qui peuvent compliquer la conduite sous la pluie ou la neige. Ces quelques recommandations devraient vous aider à mieux réagir pour conserver le contrôle de votre véhicule lorsque les conditions climatiques se dégradent.
Pour beaucoup, l’automne et ses couleurs rougeoyantes est une des plus belles saisons. Mais pour les automobilistes, c’est aussi celle qui annonce le retour de la pluie et du vent. Sans compter que les feuilles mortesqui s’accumulent sur le sol peuvent se transformer en une espèce de bouillie glissante. Somme toute, l’automne s’apparente à une préparation de l’hiver, bien plus dangereux encore. Autant donc bien s’y préparer, car conduire sous la pluie ou sur un sol mouillé ou enneigé ne s’improvise pas et nécessite quelques précautions.
Augmenter les distances de sécurité
Un sol mouillé, gras ou enneigé n’offre pas le même niveau d’adhérence qu’un sol sec. Cela va donc influencer les distances de freinage, mais aussi la stabilité du véhicule. Pour ne pas vous laisser surprendre, ou si tel devait être le cas, pour que cela n’ait pas de conséquences graves, la meilleure chose à faire est de garder ses distances par rapport au véhicule qui précède. Cela vous laissera plus de temps pour réagir et plus de place pour vous arrêter. Méfiez-vous aussi des ponts, favorables à l’apparition de plaques de verglas. Saviez-vous que lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises, dans plus d’un cas sur cinq, le conducteur est la seule personne impliquée dans un accident à la suite d’une perte de contrôle de son véhicule ?
Anticiper
L’anticipation n’est pas uniquement la règle numéro un de l’écoconduite. Elle doit faire partie de chaque instant passé au volant. Anticiper, c’est avant tout observer votre entourage afin d’engranger un maximum d’informations quant à l’environnement dans lequel vous évoluez. Ces informations vous permettront de ne pas vous laisser surprendre. Et donc, de prendre la bonne décision. Outre un regard porté le plus loin possible, l’anticipation suppose également une bonne mobilité de la tête et un usage fréquent des rétroviseurs. Plus particulièrement du rétroviseur intérieur qui est, rappelons-le, le plus précis de tous. Car le danger peut aussi venir de l’arrière. Vous l’aurez compris, l’anticipation est d’autant plus importante en cas de conduite sous la pluie ou la neige, ou sur une chaussée mouillée ou enneigée !
Pied face au frein
La configuration des lieux ne vous permet pas d’avoir suffisamment de visibilité ? Dans ce cas, le geste à adopter est de placer le pied droit juste au-dessus de la pédale de frein, sans toucher cette dernière. Le cas échéant, cela vous permettra de réagir beaucoup plus vite et donc, de gagner de précieux mètres, notamment en cas de pluie ou de neige.
Consultez la météo
Anticiper, c’est aussi préparer son trajet. Quelques heures avant le départ ou la veille au soir, songez à consulter les prévisions météorologiques. Si un épisode neigeux ou très froid (besoin de dégivrer les vitres) est prévu, avancez l’heure de votre départ de quelques minutes afin de faire les choses convenablement plutôt que dans la précipitation. Nous y reviendrons.
Réduire sa vitesse
En cas de pluie ou de route détrempée ou recouverte de feuilles, voire carrément enneigée ou pire, verglacée, quel doit-être le premier réflexe ? Dans ce cas, réduisez drastiquement votre vitesse. Sans rentrer dans les détails de la physique, n’oubliez pas que l’énergie générée par un objet en mouvement (on parle alors d’énergie cinétique) est proportionnelle au carré de sa vitesse. Quelques kilomètres par heure de plus peuvent peut-être vous sembler négligeables, mais ils peuvent entraîner des conséquences bien plus graves sur une route mouillée ou enneigée.
Et le régulateur de vitesse ?
En matière de vitesse et d’adhérence, le régulateur de vitesse peut aussi constituer une aide. Si vous n’avez rien remarqué mais que le régulateur se désactive soudainement, c’est que le contrôle de traction ou le contrôle de stabilité s’est déclenché à la suite d’une perte d’adhérence, aussi minime soit-elle. Dans ce cas, ralentissez et redoublez de prudence.
Rester calme
Cela peut paraître facile à dire, mais au volant, la peur et le stress ne sont pas vos amis. Tâchez donc de rester calme en cas de pluie ou d’épisode neigeux, ne crispez pas vos mains sur le volant et manipulez toujours celui-ci avec douceur. Effectuer des manœuvres brusques est en effet le meilleur moyen de déstabiliser le véhicule.
Être à l’aise au volant
Toujours en matière de manipulation du volant, ne laissez pas vos vêtements freiner vos mouvements. Conduire avec un lourd manteau et/ou avec des gants en laine est vraiment à proscrire.
Veiller au bon fonctionnement de l’éclairage de son véhicule
A partir du mois d’octobre, la luminosité décroît de plus en plus rapidement. Il importe donc d’avoir un système d’éclairage en parfait état de marche. Pensez donc à vérifier le fonctionnement de vos phares, sans oublier les antibrouillards. Dans le même ordre d’idées, si vos essuie-glaces laissent des traces sur le pare-brise, remplacez-les. La rudesse des conditions climatiques ne fera qu’accentuer leur usure. Autant prendre les devants. Toujours en matière de visibilité, assurez-vous d’être en possession d’un grattoir et n’ayez pas peur de vous en servir, c’est-à-dire de dégager l’intégralité du pare-brise, de la lunette arrière et des vitres latérales de la neige ou du givre (au minimum à l’avant).
Veiller au bon état des pneumatiques
Les pneus hiver sont des alliés précieux pour renforcer votre sécurité. Par leur composition et leur profil, les pneus hiver offrent une meilleure adhérence sur des routes mouillées ou enneigées. Mais c’est aussi le cas lorsqu’il fait parfaitement sec et que la température est inférieure à 7° C. Certes, un jeu de pneus hiver représente un certain investissement, mais dites-vous que votre sécurité n’a pas de prix. Et puis, pendant que vous les utilisez, vos pneus d’été ne s’usent pas. Au bout du compte, vous n’aurez donc pas dépensé beaucoup plus d’argent.