Pneus auto : tout ce qu’il faut savoir pour faire le bon choix
Le choix d’un pneu n’est pas uniquement une question de marque. Outre des dimensions bien précises, il importe aussi de respecter d’autres caractéristiques liées au véhicule. Suivez le guide pour quelques explications qui vous permettront de faire un choix éclairé.
Pour beaucoup, un pneu, c’est rond, c’est noir et c’est sale ! Or, on ne le répètera sans doute jamais assez, le pneu, c’est l’unique lien entre la voiture et la route. Pour une voiture de taille moyenne, la surface de contact avec le sol, soit celle sur laquelle vous allez accélérer, freiner et tourner, est équivalente à 4 cartes postales !
Qu’est-ce qu’un pneu ?
Produit nettement plus complexe qu’il n’y paraît, un pneu se compose de plusieurs parties. Tout d’abord, la bande de roulement. Il s’agit de la partie en contact avec la route devant être adhérente sur tous types de sol. Elle ne doit pas s’user trop rapidement et ne pas opposer trop de résistance au roulement. Citons aussi les flancs. Ils supportent les déformations et ont donc une fonction de confort. Ensuite, la carcasse, autrement dit la « structure » solide du pneu. Et encore, le revêtement intérieur : une feuille synthétique étanche à l’air qui fait office de chambre à air.
Comment lire les références d’un pneu ?
Les flancs d’un pneu comportent une foultitude d’informations. Nous nous en tiendrons ici aux plus importantes.
Prenons comme exemple un pneu de type 205/55 R16 88T :
- 205 représente la largeur de la bande de roulement en mm
- 55 est le rapport de la hauteur du flanc par rapport à la largeur de la bande de roulement en pourcentage
- R indique qu’il s’agit d’une construction radiale
- 16 est le diamètre de la jante en pouces
- 88 est l’indice de charge et T représente l’indice de vitesse (voir ci-dessous)
L’indice de charge
L’indice de charge est un code numérique qui correspond à la charge maximale qu’un pneu peut supporter. Il va de 79 (437 kg) à 120 (1 400 kg). La charge du pneu multipliée par 2 doit couvrir la charge totale de l’essieu du véhicule (l’axe qui relie les deux roues).
L’indice de vitesse
L’indice de vitesse est un code alphabétique qui correspond à la vitesse maximale à laquelle un pneu peut rouler. Les plus fréquemment rencontrés sont T (190 km/h), H (210 km/h), V (240 km/h), Z (plus de 240 km/h), W (270 km/h), Y (300 km/h) et (Y) (plus de 300 km/h).
Comprendre l’étiquetage d’un pneu
À l’image des appareils ménagers électriques, des voitures et de nos habitations, les pneumatiques commercialisés sont accompagnés d’un étiquetage relatif à leurs performances en matière de consommation d’énergie, de sécurité et de nuisance sonore. Les objectifs poursuivis par la commission européenne ? Informer le consommateur final à propos des performances essentielles sur lesquelles il pourra baser sa décision d’achat.
L’étiquette standardisée fournit des informations sur trois critères spécifiques relatifs aux performances des pneumatiques. Lancée en 2012, elle a été revue profondément en mai 2021.
Le niveau d’adhérence sur sol mouillé
Le rôle principal d’un pneu est d’assurer la sécurité et ce, en toutes circonstances. L’adhérence sur sol mouillé est l’une des performances les plus importantes. La nouvelle étiquette contient aussi des informations supplémentairessur les performances des pneus dans des conditions météo de neige et de verglas. Il existe 5 classes de niveau d’adhérence, désignées par les lettres de A à E.
Le niveau d’efficacité énergétique
La résistance au roulement est un phénomène dû au fait qu’un pneu se déforme en tournant, ce qui provoque des pertes d’énergie dissipées sous forme de chaleur. Plus la déformation est importante, plus la résistance au roulement du pneu est élevée, entraînant ainsi une augmentation proportionnelle de la consommation de carburant. Les pneus peuvent représenter jusqu’à 20 % de la consommation de carburant. Choisir des pneus ayant une note élevée en matière d’efficacité énergétique vous permettra de moins consommer et donc aussi de réduire les émissions de CO2 de votre véhicule. En fonction de la résistance au roulement du pneu, son efficacité énergétique va de la classe A (qui indique la meilleure économie de carburant) à la classe E (qui représente la plus faible économie de carburant). D’une classe à l’autre, la consommation de carburant augmente d’environ 0,1l/100 km.
Le niveau de bruit
Les niveaux de bruit de roulement externe sont subdivisés en trois catégories (A, B et C) et mesurés en décibels (dB). Les pneus à faible niveau sonore émettent un bruit allant de 67 à 71 dB. Le niveau le plus élevé qualifie des ondes sonores comprises entre 72 et 77 dB. Une augmentation de quelques décibels seulement représente une différence importante en termes de niveau sonore. En fait, une simple différence de 3 dB double le niveau sonore extérieur généré par un pneu.
Les différences entre pneu d’été, pneu d’hiver et pneu 4 saisons
Vous ne vous habillez pas de la même manière en été qu’en hiver ? Pour votre voiture, c’est la même chose ! Il est important de la chausser en fonction des conditions météorologiques, dont principalement la température.
Le pneu d’été
Le pneu d’été est conçu pour garantir des performances optimales à des températures supérieures à 7 °C, sur routes sèches ou humides. En-dessous de cette température, la gomme durcit et le pneu perd en efficacité, notamment sur sol mouillé. À 80 km/h, par une température de 5°C, la distance de freinage sur un sol mouillé avec des pneus d’été peut être supérieure de 4,10 m comparativement à des pneus d’hiver. Pire encore : sur un sol enneigé, la distance de freinage d’un pneu d’été peut être deux fois supérieure à celle d’un pneu d’hiver.
Le pneu d’hiver
Le pneu d’hiver est étudié pour délivrer ses meilleures performances dès que la température descend sous 7 °C. Pour ce faire, il utilise une gomme spéciale qui ne durcit pas à basse température ainsi que de nombreuses lamelles« mordant » littéralement le revêtement, qu’il soit sec, humide, enneigé ou verglacé. Le pneu hiver est reconnaissable au marquage représentant un flocon de neige sur une montagne à trois sommets ainsi qu’au symbole M+S (« Mud and Snow ») signifiant boue et neige.
Le pneu 4 saisons
Le pneu 4 saisons offre une plage de fonctionnement plus large que le pneu été, allant de -10 °C à 30 °C. Il permet donc de rouler en toute sécurité sur sols secs et mouillés, été comme hiver. Mais c’est surtout sur la neige qu’il apporte des avantages par rapport à un pneu d’été, sans toutefois être aussi performant qu’un pneu d’hiver. Ajoutons qu’à des températures supérieures à 7 °C, sur routes mouillées ou sèches, les meilleurs pneus 4 saisons ont des performances de freinage légèrement en retrait par rapport à celles des meilleurs pneus été. Bref, un pneu 4 saisons peut faire un peu de tout, mais moins bien.
Le pneu runflat : qu’est-ce que c’est ?
Le pneu runflat est un pneu doté d’une structure à flancs porteurs capables de supporter une charge importantemême en cas de perte de pression. Concrètement, un pneu runflat vous permet de continuer à rouler en toute sécurité sur une distance de 80 km (en moyenne) à une vitesse ne dépassant pas les 80 km/h (en moyenne). Avec de tels pneus, il n’est pas nécessaire de s’équiper d’une roue de réserve ou d’un kit de réparation. En revanche, ces pneus présentent généralement un moins bon confort, coûtent plus cher et ne sont pas réparables.
Comment savoir quand je dois changer de pneu ?
La loi prévoit une profondeur de sculpture minimale de 1,6 mm pour un pneu. Nous vous conseillons dès lors de mesurer régulièrement cette profondeur ou au moins de l’estimer grâce aux témoins d’usure présents sur la bande de roulement. Pour plus de sécurité encore, les spécialistes du pneu préconisent un remplacement lorsque la profondeur des sculptures atteint 2 mm, voire 3 mm pour les pneus d’hiver. Ajoutons que la différence entre la profondeur des rainures principales de deux pneumatiques montés sur un même essieu ne doit pas dépasser 5 mm.
D’autres indicateurs
La profondeur des sculptures n’est cependant pas le seul indicateur d’usure du pneu. Une pression incorrecte, des roulements, des rotules de direction ou des amortisseurs usés, une géométrie mal réglée ou une bordure de trottoir abordée violemment sont autant de causes qui provoquent une usure irrégulière du pneumatique, voire des « blessures » (hernies, arrachement de matière sur le flanc). Dans de tels cas, le remplacement s’impose. Idem pour ce qui concerne les craquelures dues à la sécheresse. Bref, surveiller l’état de ses pneus ne nécessite pas de compétences particulières, juste un bon sens de l’observation. Il en va de votre sécurité !
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