Sécheresse : peut-on encore laver sa voiture ?
Pour préserver l’eau, mieux vaut privilégier les stations de lavage automatique plutôt que de nettoyer sa voiture chez soi à l’aide de seaux et/ou d’un tuyau d’arrosage, ce qui est d’ailleurs interdit en cas de sécheresse. Mais bien que plus économes et écologiques, les stations de lavage peuvent aussi être interdites au public, notamment lorsque le niveau de sécheresse atteint le seuil de crise.
Les vagues de chaleur se suivent les unes après les autres. De nombreuses régions sont concernées par des niveaux d’alerte sécheresse à différents degrés. Si laver sa voiture à son domicile est interdit, il existe pourtant une manière écologique de le faire : la station de lavage, pour autant qu’elle soit équipée de matériel à haute pressionet d’un système de recyclage d’eau.
De l’eau majoritairement recyclée
Les stations de lavage professionnelles utilisent de l’eau recyclée à 90 %, ce qui les rend plus durables que de laver sa voiture à la maison. En fonction du type de station, un lavage nécessite de 50 à 60 litres d’eau. Seuls 10 % de cette eau est « fraîche ». Les 90 % restant sont recyclés et constamment réutilisés. En outre, la plupart des stations utilisent des réservoirs d’eau de pluie.
La chasse au gaspillage
En revanche, mouiller sa voiture, la laver avec un ou deux seaux d’eau et ensuite la rincer consomme vite une centaine de litres d’eau. Soit pratiquement le double d’un passage en station. De surcroît, les eaux usées non filtrées charrient des détergents et des salissures ou de la boue à l’égout.
Une réglementation stricte
Il faut aussi faire la différence entre un commerce de lavage à la main et une station professionnelle, tenue d’observer une réglementation stricte en matière de recyclage de l’eau, de séparation des huiles et des graisses, de recours à des produits biodégradables et de législation sociale. Ces stations doivent aussi régulièrement faire évacuer et traiter les boues par une entreprise spécialisée afin de lutter contre la pollution. Les stations non réglementées ont tendance à se montrer moins respectueuses de ces prescriptions et de la législation sociale.
Au cas par cas !
Reste que lorsque le niveau de sécheresse atteint le niveau le plus élevé, soit le niveau « crise », même les stations professionnelles ne peuvent plus fonctionner. L’interdiction est prononcée par la préfecture ou le département, au cas par cas. Ainsi, une station qui réutilise l’eau en circuit presque fermé a parfois le droit de rester ouverte.
Des exceptions, mais pas pour tout le monde
Certaines stations retraitant l’eau dans des cuves avant de la jeter à l’égout peuvent rester ouvertes, mais seulement pour des véhicules spécifiques. Ceux ayant une obligation réglementaire (sanitaire, alimentaire) ou technique (bétonnières, matériels agricoles liés aux moissons) ou encore liée à la sécurité. Toutefois, dans les faits, ces stations sont fréquentées par d’autres usagers faisant fi de l’interdiction. Ces derniers s’exposent alors à une amende pouvant aller jusque 1 500 €.
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