Hopium : la jeune marque automobile frenchy futuriste

En juin dernier, tous les yeux étaient rivés sur Hopium, la toute première marque automobile française 100 % hydrogène. Pourquoi ? Tout simplement car le constructeur a présenté l’Alpha 0, un prototype qui préfigure la future Hopium Machina, une berline promettant 1 000 kilomètres d’autonomie et une pointe à 230 km/h. Rien que ça !

Hopium, la première marque auto 100 % hydrogène

Derrière Hopium se cache un pilote français ambitieux de seulement 30 ans : Olivier Lombard. Plus jeune vainqueur des 24 Heures du Mans, en catégorie LMP2 (il avait alors 20 ans), le natif de Poissy est loin d’être novice sur la technologie, lui qui a déjà piloté pendant 7 ans des véhicules de course à hydrogène avec l’écurie Green GT LMPH2G.

Fort de cette expérience, il décide de créer Hopium en 2019, la toute première marque automobile tricolore 100 % hydrogène. Et bien qu’aucun véhicule ne soit encore commercialisé, l’initiative séduit, conduisant même à l’introduction en bourse de la société en décembre dernier. Une nouvelle preuve que l’avenir de l’automobile est aux modèles électrifiés et, plus globalement, aux alternatives aux technologies thermiques.

Un premier prototype présenté en juin

Après avoir dévoilé les plans de son tout premier modèle, la berline baptisée Machina, la marque vient de prendre un tournant décisif en réalisant l’essai d’un prototype début juin. Sobrement appelé Alpha 0, le véhicule a été testé sur la piste de l’autodrome de Linas-Montlhéry, dans l’Essonne. Le résultat a d’ailleurs semblé être à la hauteur des espérances puisque le concept-car a atteint les 200 km/h et a conquis tout son monde par ses lignes futuristes et aérodynamiques.

Si l’essai de l’Alpha 0 était si attendu, c’est tout simplement car le prototype préfigure la future Hopium Machina. Dans l’optique de révolutionner le monde de l’automobile hydrogène, Olivier Lombard s’est d’ailleurs entouré de plusieurs pointures, dont l’équipementier Plastic Omnium. Mais, surtout, il a confié le design de sa berline à Félix Godard, celui-là même qui a participé à la réalisation de la Porsche Mission E et qui est notamment passé par Tesla et Alpine.

La Machina, une berline hydrogène aux (très) belles promesses

En plus de la présentation de l’Alpha 0, Hopium en a profité pour annoncer l’ouverture des précommandes pour la version définitive de la Machina. Au total, 1 000 exemplaires numérotés sont disponibles, et ce, pour un tarif de réservation de 410 €. Un prix qui ne doit rien au hasard puisqu’il fait directement référence au spectre de l’atome d’hydrogène. Les heureux élus devront néanmoins prendre leur mal en patience, l’Hopium Machina ne devant pas être mise en production de série avant 2025.

Après avoir lu tout ceci, une question évidente se pose : pourquoi tout ce tapage autour de cette marque française et d’un modèle qui ne sera pas disponible avant 4 ans ? Tout simplement car la Hopium Machina promet des performances encore jamais atteintes. Pour preuve, la berline 100 % hydrogène devrait afficher une autonomie de 1 000 kilomètres, une puissance de 500 chevaux et une vitesse de pointe de 230 km/h si l’on en croit son créateur. Et, comme si ce n’était pas assez, Olivier Lombard a annoncé qu’il suffirait de 3 minutes pour réaliser une recharge complète. Le tout pour un prix qui, selon toute vraisemblance, devrait avoisiner les 120 000 €. De quoi rappeler l’un de ses illustres prédécesseurs qui, lui aussi, vise la rupture technologique par le haut de gamme, Tesla. Espérons simplement à la marque tricolore la même trajectoire.

CE QU’IL FAUT RETENIR

• Fondée par le pilote Olivier Lombard, Hopium est la toute première marque automobile 100 % hydrogène française.
• Le constructeur vient de réaliser un essai de son tout premier prototype, l’Alpha 0, qui a franchi les 200 km/h.
• La future berline Hopium Machina annonce une autonomie de 1 000 kilomètres et une vitesse maximale de 230 km/h.
• En attendant sa commercialisation en 2025, la Machina est disponible en précommande au prix de 410 €.

LE POINT DE VUE DE LAURIE

« Bien que l’initiative de la marque Hopium ait de quoi séduire, elle ne résout pas les problèmes de l’hydrogène. Pollution lors de l’extraction, important coût énergétique pour fabriquer les piles à combustible, faible réseau de distribution d’hydrogène… autant de points noirs qui, s’ils ne sont pas améliorés d’ici quelques années, pourraient déjà sonner le glas de la jeune marque tricolore. »