Essai Peugeot 208 : la délurée de la catégorie

Écrit par La rédaction le 30 septembre 2022

Dans la catégorie des citadines, on trouve de tout. Mais si on cherche un modèle dont la conduite procure vraiment quelque chose de spécial, et/ou si on cherche une 100% électrique, la petite Peugeot est peut-être incontournable.

Essai Peugeot 208 : la délurée de la catégorie

 

Quand on est jeune et qu’on a un peu de moyens, la première voiture digne de ce nom que l’on s’offre est en général une citadine polyvalente. À l’aise en ville comme sur autoroute, elles savent tout faire, cumulent le sens pratique et le goût de la liberté. Dans cette catégorie, Peugeot peut se vanter d’une longue expérience. Depuis la 205, lancée au début des années 1980, la marque n’a en effet jamais quitté le peloton de tête.

Le concept : être digne de la famille

Dans la catégorie des citadines, Peugeot a toujours proposé des modèles offrant quelque chose de plus que ses rivales : un réel plaisir de conduire, voire même une touche de sportivité. Cela, bien sûr, sans sacrifier les aspects pratiques typiques du segment, comme la maniabilité, la polyvalence, et des dimensions intérieures suffisantes pour 4 à 5 adultes. La 208 coche (presque) toutes ces cases, et y ajoute une approche technologique un peu à part.

Le design : reflet de sa personnalité

La Peugeot 208, c’est la délurée de la catégorie. Sportive et même un brin agressive, elle a une attitude très affirmée et énergique, alors qu’elle semble être plus menue que ses concurrentes. Parmi les choses qui lui donnent tant de caractère, il y a cette face marquée par la signature lumineuse en griffes et en crocs de félins, le bandeau noir qui unit les feux arrière, et la lunette arrière très inclinée, gage de dynamisme. Une chose est sûre, la Peugeot 208 ne cherche pas à être sage.

Pour confirmer son appartenance à l’ère numérique, la 208 fait passer presque toutes ses fonctions par l’écran tactile central.

La vie à bord : ambiance futuriste

Dans la Peugeot 208, on donne dans l’ambiance à la fois sportive et futuriste. On retrouve le petit volant désormais typique de la marque, qui procure en effet des sensations « différentes », un engagement plus prononcé dans la conduite. L’affichage en 3D du tableau de bord semble sorti tout droit d’un jeu vidéo. Et pour confirmer son appartenance à l’ère numérique, elle fait passer presque toutes ses fonctions par l’écran tactile central. On sait que cela a le don d’en décontenancer certains, voire de les irriter. N’empêche, il règne dans la petite Peugeot une atmosphère très communicative.

Dans la Peugeot 208, on donne dans l’ambiance à la fois sportive et futuriste.

 

Parce qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, Peugeot a privilégié le style, le dynamisme, le look sportif, un peu au détriment de l’habitabilité arrière et du coffre. Or, dans une voiture d’à peine 4 mètres de long, difficile d’obtenir un look d’enfer et un espace intérieur de limousine. C’est un fait, la petite lionne n’est pas des plus généreuse dans ces domaines. Question de priorité. Celle du constructeur autant que celle de l’acheteur.

Peugeot a privilégié le style, le dynamisme, le look sportif, un peu au détriment de l’habitabilité arrière et du coffre.

 

En revanche, la 208 ne fait aucun sacrifice sur le plan des technologies. De la surveillance d’angle mort au régulateur-limiteur de vitesse, en passant par l’aide active au maintien de voie, les capteurs de stationnement et le freinage automatique d’urgence, la Française peut recevoir tous les essentiels du moment. Idem pour le multimédia. Les dernières fonctions connectées sont disponibles, et si on peut adresser un reproche à l’ensemble, c’est une intuitivité perfectible du système. Mais on peut en dire autant pour énormément de voitures actuelles, toutes catégories confondues.

L’affichage en 3D du tableau de bord semble sorti tout droit d’un jeu vidéo.

Le gimmick : affichage holographique

Nous l’avons évoqué plus haut, la 208 a été la première Peugeot à inaugurer un nouveau combiné d’instruments à affichage 3D. Mieux que 3D en fait, certaines infos semblent se superposer dans le tableau de bord, ce qui donne un effet holographique. Au début, ça peut déstabiliser. On peut même ne pas aimer du tout. Mais après quelques jours, on devient fan.


Les motorisations : unique dans la catégorie

Côté mécanique, Peugeot a pris soin de développer un catalogue susceptible d’intéresser tout le monde. Pour ceux qui ne sortent la voiture qu’occasionnellement pour de petits trajets, il y a le moteur essence de 75 chevaux. Mais avouons-le, c’est un peu chiche selon les standards actuels, même si la 208 est la plus light de la catégorie (moins de 1 000 kg dans cette version). Pour nous, le minimum est donc le très énergique moteur essence de  100 ch. Et c’est la version de 130 ch qui est la plus indiquée pour profiter à 100% des qualités dynamiques de la voiture. Les conducteurs et conductrices au long cours ne sont pas oubliés, avec un moteur Diesel de 100 ch à l’appétit d’oiseau. Enfin, la Peugeot 208 propose une chose encore actuellement unique dans la catégorie : une version 100% électrique. La Peugeot e-208 revendique 136 ch capables de faire danser la voiture, et une autonomie officielle de plus de 300 km.

Et oui, cette génération de la 208 a en effet laissé quelques orphelins sur le bord de la route, puisque pour la première fois depuis la 205, il n’existe pas de version GTI.

Au volant de la Peugeot 208, on ressent l’âme volontiers sportive de la marque, sans pour autant que le confort soit négligé.

Le comportement routier : du pur Peugeot… des années 2000

Au volant de la Peugeot 208, on ressent l’âme volontiers sportive de la marque. Ce fameux petit volant qui transmet quelque chose de spécial, l’assise plus basse que dans les autres voitures de la catégorie, la légèreté perceptible de la voiture… On est en contact plus direct avec la route, et on sera comblé si c’est ce qu’on recherche. Et ne croyez pas que le choix très orienté plaisir signifie une perte de confort. Certes, la Peugeot est un peu plus ferme que d’autres, mais elle se montre toujours suffisamment prévenante pour rester à bord toute une journée sans fatigue.

Enfin, reparlons une dernière fois de la légendaire 205 et de ses descendantes. Comme elle, la 208 dispose d’un train avant très mordant, qui tient incroyablement la route dans les virages. Sa différence, c’est que le train arrière suit comme sur des rails, refusant catégoriquement de « décrocher ». C’est bien plus rassurant pour la clientèle d’aujourd’hui, mais ceux qui ont raffolé du côté joueur des précédentes générations risquent d’être déçus.

Reezocar a adoré

  • Le look expressif
  • Les sensations de conduite plus généreuses qu’ailleurs
  • L’intérieur sportif et futuriste
  • e-208, la seule électrique de la catégorie

Reezocar a moins aimé

  • Plus de version vraiment sportive
  • Places arrière et coffre de la moyenne inférieur
  • Comportement trop sage pour les nostalgiques
  • Philosophie du « tout à l’écran »

Conclusion

Les citadines de Peugeot ont toujours été les plus fun à conduire de leur catégorie, tout en restant pratiques. La 208 est dans cette lignée, même si elle est moins ouvertement sportive et moins spacieuse que ses devancières.

 

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