Essai Toyota Yaris : la plus française des citadines japonaises
En plus de 20 ans et 5 générations, la Toyota Yaris a acquis le statut de « valeur refuge » de sa catégorie. Et bien sûr, elle reste la référence en matière de citadines électrifiées.
Bien que son ADN soit japonais, la Toyota Yaris est un peu une source de fierté nationale. En effet, les modèles vendus en Europe et au-delà sont, depuis 2001, produits dans l’usine d’Onnaing, à côté de Valenciennes. Elle représente ainsi le Made in France partout où elle est vendue. Mais de quel bois est-elle faite, cette petite franco-japonaise ?
Le concept : fidèle compagne de route
Le concept de base de toute Toyota, c’est d’abord d’être d’une fiabilité à toute épreuve. Par ailleurs, de par le simple fait de sa nationalité, le constructeur a aussi de longue date une grande expertise dans le domaine de la petite voiture, à la fois pratique, habitable pour sa taille, agile en ville, mais aussi prête à s’attaquer aux longues distances. Le Japon est aussi la terre des petits moteurs essence au cœur vaillant. Enfin, Toyota est l’indiscutable marque experte de l’hybridation. Le concept de la Yaris est donc simple : être la somme de toutes ces spécialités.
Le design : de plus en plus extravertie
La première Yaris de la fin des années 1990 est encore dans toutes les mémoires. Et pour cause : elle est si solide qu’elle est encore très présente sur les routes. Personne n’a oublié ses formes rondes et sa bouille attendrissante. Au fil des générations, elle s’est affirmée, pour être aujourd’hui une petite voiture qui se donne des attitudes de grande. L’actuelle génération, lancée en 2020, dégage en effet quelque chose de très assuré. Elle est bien campée sur la route. Et même quand elle est immobile, elle a l’air de vouloir rouler vite. Sportive ? Un peu, en apparence, peut-être. Mais n’allons pas trop vite en besogne…
La vie à bord : un petit côté cossu
Si l’extérieur ne manque pas de personnalité, l’intérieur de la Yaris est plus typiquement Toyota, avec ses bons et ses moins bons côtés. Le moins bon, c’est que le design ne fait pas preuve d’autant d’inspiration. À part les deux compteurs ronds du tableau de bord (qui cachent en fait des afficheurs numériques), l’ambiance intérieure est des plus classiques. Et n’espérez pas y trouver des touches de couleurs pour égayer l’ensemble, à part peut-être sur les coutures des (excellents) sièges. Les bons côtés, c’est d’abord une qualité de construction qui durera dans le temps, et une ergonomie rationnelle, qui permet de tout trouver tout de suite.
L’équipement est aussi à ranger dans la colonne des qualités. Pas besoin de chercher un niveau de finition très élevé pour disposer de jolies jantes en alliage, du régulateur de vitesse, de phares et d’essuie-glace automatiques, de la navigation, de l’écran multimédia et de son système connecté très complet, ni surtout d’une généreuse panoplie d’aides à la conduite.
Enfin, la Yaris est une voiture pratique. Elle est généreuse en espaces de rangements, elle est assez grande pour accueillir aisément 4 adultes (bien que les grands manqueront peut-être un peu de dégagement à la tête aux places arrière), et le seul point perfectible est finalement le coffre. Avec 286 litres, il est dans la petite moyenne. D’autres classiques de la catégorie font mieux.
Le gimmick : instructeur à bord
Opter pour une voiture hybride, c’est bien. L’utiliser de la meilleure des façons, c’est mieux. Dans la Toyota Yaris Hybride, vous trouverez dans l’ordinateur de bord toutes les informations nécessaires pour adapter certains détails de votre style de conduite, de façon à consommer de moins en moins. Accélérer plus en douceur, relâcher l’accélérateur plus souvent pour moins vous arrêter quand ce n’est pas nécessaire… C’est un véritable coach d’éco-conduite qui vous accompagne.
Les motorisations : hybride, mais pas seulement
Quand on dit Toyota, on pense immédiatement hybride. Bien évidemment, c’est l’argument majeur de la Yaris : le 1.5 hybride, fort de 116 chevaux (ch) et annoncé pour 3,8l/100 km. Pour qui roule principalement en ville, c’est LE moteur incontournable, car nous pouvons vous confirmer que le chiffre annoncé peut être amélioré moyennant un peu de savoir-faire. Si on est plutôt coutumier des trajets moyens à longs, l’hybridation n’est d’aucune aide. On se tournera donc plutôt vers le moteur strictement essence 1.5 litres de 120 ch. Et si c’est une Yaris vraiment pas chère qu’on recherche pour de petits trajets non loin du domicile, le moteur 1.0 litre de 72 ch fera l’affaire.
Et ce n’est pas tout. Car avec la génération actuelle de la Yaris, Toyota a eu une idée comme les autres constructeurs n’en ont hélas plus assez souvent : développer une version « bombinette ». Inspirée par la Yaris qui participe au Championnat du monde des Rallyes, la GR Yaris est une petite furie réjouissante. Son moteur 1.6 litres développe 260 ch, qu’elle envoie aux quatre roues motrices via une boîte manuelle 6 vitesses. Diffusée de façon relativement limitée en Europe, c’est déjà un collector.
Le comportement routier : compétences multiples
Sur la route, la Yaris surprend d’abord par quelque chose qu’on n’attend pas d’elle : un goût certain pour le dynamisme. La direction est directe, le petit châssis adore les virages, et pourtant jamais elle ne se départit du confort que doit avoir une citadine au quotidien, sauf parfois sur les nids de poule très agressifs. Le moteur hybride est franchement agréable, de par sa douceur et son silence, lorsqu’il est dans son élément urbain. En revanche, il n’est pas taillé pour la conduite sportive, exercice dans lequel il se montre moyennement coopératif. À ce jeu, les moteurs essence sont bien plus à l’aise. Même le petit moulin de 70 ch fait preuve d’une hargne étonnante, bien qu’il montre évidemment vite ses limites.
Quant à la GR Yaris, c’est bien sûr un tout autre monde. Explosive sans être intimidante, littéralement collée au bitume dans les virages, délicieusement sonore, c’est une authentique petite sportive, qui fera sourire les plus grognons… sauf s’ils sont au volant d’une plus grosse voiture quand vous les dépasserez à leur plus grande surprise.
Reezocar a adoré
- Le design expressif de la génération actuelle
- Les vraies qualités énergétiques de l’hybride
- L’agilité et la manœuvrabilité en ville
- Le fait qu’il existe une version sportive délirante
Reezocar a moins aimé
- Le coffre un peu juste
- La planche de bord vraiment trop classique
- Le manque de réactivité de l’hybride en dehors des villes
Conclusion
Best-seller de sa catégorie depuis plus de deux décennies, la Toyota Yaris mérite amplement son statut de chouchou des villes. Solide, pratique et économique à défaut d’avoir toujours été sexy, c’est une voiture qui donnera entièrement satisfaction à ceux qui recherche autant une voiture… que la tranquillité d’esprit. Et puis répétons-le : c’est du Made in France !
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